Chapitre 2

1K 76 12
                                    

Bonjour ! Voici le deuxième chapitre de Condition, j'espère que vous aimerez ! Bonne lecture !


*


New York était une grande ville, avec beaucoup d'influences et de célébrités. Le tourisme était à son apogée depuis la nouvelle politique gouvernementale, les gens se sentaient en sécurité dans les rues new-yorkaise. Alors forcément, cela attira davantage de monde, doublant voir même triplant le bénéfice économique de la ville.

Pour le moment, seul New York avait pu bénéficier de cette mesure gouvernementale concernant la sécurité et l'abolition des anciennes lois civiles et pénales. Dès son entrée en tant que Président des Etats-Unis, Cole Burton avait stratégiquement choisi la ville de New York pour des « essais » sur la population. Bien que les autres pays ne fussent pas d'accord, Burton affirma que cela changera considérablement la mentalité de la population.

Et il avait eu raison.

En une année, il y avait eu une nette diminution de taux de criminalités, passant de 45,64% à 42.21%. Une prodigieuse diminution. Et cette baisse ne peut que s'apparenter au fait de l'abolition des anciennes lois et à la mise en place de ce que le Président a appelé les « Lois du Renouveau ».

Ces lois pouvaient sembler strictes pour certaines personnes, pourtant, au fond, elles ne font que servir la population. Plus de fausses accusations, plus d'innocents mis injustement en prison. Il y avait des erreurs, mais elles étaient pratiquement inexistantes tant, le jugement était parfait.

Riches ou pauvres bénéficiaient des mêmes droits, les pots-de-vin étaient formellement interdits sous peine d'emprisonnement à vie. Certes, c'était une punition qui semblait exorbitante, mais cela empêchait les coupables de s'en sortir.

La peine de mort abolie en 2007 fut de nouveau en vigueur à partir de 2069, dès l'élection de Cole Burton en tant que Président. Cette loi fut celle qui avait choqué le plus de monde, ne s'attendant pas à, de nouveau condamner les prisonniers à se faire salement exécuter.

Et pourtant, grâce à cette loi de nouveau mise en place, le taux de criminalités avait diminué, le nombre de pénitenciers également, ainsi que le nombre d'agressions ou de meurtres.

Cette société commençait peu à peu à ressembler à l'utopie que Burton souhaitait.

Cependant, une inconnue dans son équation l'avait mis au pied du mur. Des meurtres par dizaines avaient lieu depuis plusieurs années. La police n'avançait nullement dans son enquête et L'O.I.P., qui était l'Organisation Privée Indépendante, refusait pour le moment de s'occuper de cette affaire. Et ce n'est pas faute d'avoir essayé de les convaincre.

Cole Burton entamait son quatrième mandat en tant que Président des Etats-Unis à cinquante-sept ans. Il avait réussi à abolir la loi sur les élections présidentielles. À présent, il était adulé de tous et la population avait une confiance, certes aveugle mais grandissante en cet homme politique qui ne souhaitait que le bien de ses habitants.

Il avait voulu le pouvoir mais jamais, il aurait pensé que ce désir aurait été en réalité un cadeau empoisonné.


*


Mercredi 10 juillet 2086, 17:59

La population retenait son souffle, il était presque l'heure. Même si personne ne savait si c'était bien aujourd'hui, tout le monde était aux aguets à attendre devant un écran - n'importe lequel, n'importe où - ce logo qui prédisait à chaque fois la mort.

ConditionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant