Condition

Chapitre 81

Il n'y avait plus aucun bruit. Tout le monde se taisait, ici, dans la grande salle de procès. Chacun regardait tout autour de lui, attendant les principaux acteurs de ce vaste spectacle.

Surtout les agents de l'O.I.P.

Le procès aurait du commencé à dix heure mais il fut légèrement retardé à causes des accusés qui avaient essayé de se débattre.

Au final, ils avaient été enchaînés pour ne pas que cela se reproduise.

La grande porte s'ouvrait sur les jurés qui prenaient place tout à droite sans aucun bruit. Jungkook les détaillait un instant avant de froncer les sourcils.

Pourquoi même pendant le procès de LK, il fallait que les jurés soient douze ?

Ses collègues le remarquèrent également et soufflaient d'exaspération avant de reporter le regard devant eux, là où la porte rouge venait de s'ouvrir. Le juge venait d'arriver, le procès pouvait enfin commencer.

Il fit un signe de la main de faire entrer les accusés. Mino et Jackson entrèrent, l'expression à la fois colérique et sereine, comme s'ils pensaient pouvoir échapper au verdict final.

Ils prirent place à gauche, attardant leur regard sur toute l'assemblée qui se trouvait derrière eux. Et quand Mino vit Jungkook, il se mit à sourire d'un air diabolique, presque sadique.

Le noiraud n'y fit pas attention et reporta son regard sur le juge d'une quarantaine d'années.

Mino et Jackson avait un avocat des plus renommé dans ce domaine. En effet, il était surtout connu pour réussir à alléger des peines et éviter des exécutions grâce particulièrement à ses plaidoiries extraordinaires.

S'il existait peu de laxisme vis-à-vis des exécutions, maître Morgan en était l'exemple parfait.

C'était cet air condescendant qui énerva les agents. Cependant, ils ne doutaient pas qu'au final, plaidoiries extraordinaires ou non, ces deux hommes allaient se faire exécuter.

Il fallait juste que Jackson ne révèle pas ce qu'il savait à propos de Jimin et Namjoon.

Le juge fit un signe de la main, demanda sans un mot le silence, avant de porter son regard sur toute l'assemblée devant lui.

Les affaires liées au meurtre se déroulaient généralement en huit-clos pour ne pas choquer la population, cependant, ici, à ce jour, l'affaire LK, la plus grande organisation criminelle du pays méritait d'être rendu publique. Ne serait-ce que pour déjà les familles des victimes qui pourront ainsi faire le deuil de manière plus sereine. Mais aussi parce que le monde – pas seulement New York – méritait de comprendre ce qui avait bien pu engendrer une telle frénésie meurtrière.

Alors, en regardant les diverses feuilles éparpillées un peu partout devant lui, il se racla la gorge et jeta un coup d'œil à l'avocat ainsi qu'aux accusés.

- Bonjour à tous, je suis le juge Williams et en ce jour, le mercredi vingt-et-un avril deux mille cent trente-quatre, j'ouvre officiellement le procès à l'encontre de Mino Park et Jackson Wang. Il prit une feuille dans les mains tout en réajustant ses lunettes. En tant normal, vous devriez être jugé séparément car les faits qui vous sont reprochés sont différents, mais à la demande écrite du patron de l'O.I.P. Aaron Jewelz, ce procès vous inclura tous les deux.

Il y avait un léger brouhaha dans la salle d'audience, ce qui contraria partiellement le juge Williams qui demanda en tapant de son marteau contre le bureau, de nouveau le silence.

- Les faits qui vous son reprochés sont les suivants : création illégale d'une organisation à but meurtrière, création d'équipements et d'armes de pointes non répertoriés au sein du gouvernement, utilisation du Dark web pour poster photos et vidéos de vos crimes, dégradation et mutilation sur des corps vivants et morts. Il soupira en secoua la tête. Et enfin, le point le plus important : assassina de quatre mille trois cent quatre-vingt personnes de la création de LK à nos jours. Est-ce que les accusés reconnaissent les faits ?