Chapitre 82

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Les chuchotements dans l'assemblée se faisaient de plus en plus forts, ce qui força le juge Williams à taper encore et encore de son marteau sur le bureau en bois.

Aaron ferma les yeux avant de se lever et d'interrompre l'audience, ce qui surpris tout le monde.

Même s'il avait demandé à ses employés de ne pas parler de Jimin ou de Namjoon, il avait prévu le coup. Il avait prévu que ce rapace d'avocat le ferait à coup sûr. C'est pour cela qu'il se dirigeait vers le juge, lui tendant une lettre.

Ce dernier l'ouvrit et la lu silencieusement avant d'écarquiller les yeux et de regarder le patron de l'organisation privée. Puis, en regardant de nouveau la feuille il fit un soupir résigné et d'un revers de main, congédia Aaron.

Il se racla la gorge, avant d'apporter d'un peu plus près son micro relié à la table en bois.

- Durant ce procès, les noms de Park Jimin et Kim Namjoon seront strictement interdit d'emploie sous peine d'emprisonnement.

- Je vous demande pardon ? s'esclaffa l'avocat Morgan.

- Vous m'avez bien entendu, selon les « Lois du Renouveau » qui ont été créées avec l'O.I.P. au sein du gouvernement, une personne désignée directement par le patron de cette organisation, n'aura en aucun cas le droit d'être jugée ou condamnée par l'Etat, peu importe ce qu'elle a fait.

- C'est hors de question ! hurla l'avocat. Ce sont des personnes importantes pour le déroulement du procès, l'O.I.P. ne peut pas poser un droit sur eux.

- Elle le peut, maître Morgan. C'est rare et presque du jamais vu, mais c'était un arrangement entre Cole Burton et Martin Jewelz. Arrangement qui fait parti des lois et qui est appliqué aujourd'hui.

Jungkook qui était toujours à la barre en tant que témoin jeta un regard lourd de sens à son patron, ce dernier lui fit un hochement de tête et il comprit.

La lettre que Jimin avait écrite devait surement avoir un rapport avec la demande plus qu'incongrue d'Aaron.

L'avocat de l'accusation secouait la tête en soufflant du nez. Prit au dépourvu, il demanda un levé d'audience pour quelques minutes, ce qui lui fut bien entendu refusé.

Moins LK avait de défense, plus facile le procès serait.

Toute la défense de maître Morgan tenait sur Jimin et Namjoon, il voulait faire tomber l'O.I.P. en même temps que LK. Malheureusement, il allait rapidement devoir trouver une nouvelle stratégie pour défense ses clients et leur éviter la peine maximale.

Il se racla la gorge et fixa Jungkook d'un air mauvais se voulant faussement neutre.

- Monsieur Jeon, j'aimerais connaître l'entièreté de ce qu'il s'est passé le jour où l'O.I.P. a été attaquée. L'agent se redressa sur sa chaise doucement.

- Nous avons fait un rapport, tout y figure dessus. L'avocat prit un dossier en main.

- De ce que j'ai vu, les membres de LK auraient positionné des bombes incendiaires un peu partout dans le bâtiment puis serraient venu dans votre salle privée pour vous tuer, c'est bien cela ?

- Oui.

- Alors comment expliquez-vous qu'aucun de vous ne soit blessé et qu'eux soient morts ?

- Ils ont voulu nous tirer dessus, on a simplement été plus rapide.

Maître Morgan prit de nouveau la télécommande dans ses mains et appuya sur un bouton pour allumer l'écran. Dessus on pouvait y voir projeter divers revolvers ainsi que des éclats de balles.

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