Chapitre 1

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Bonjour ! Voici le premier chapitre ! Je tiens à vous prévenir que ce chapitre n'est pas particulièrement choquant, mais il se peut que vers la fin une ou plusieurs phrases soient un peu écœurantes. Pour ma part je ne trouve pas c'est pourquoi je n'ai pas mis le symbole d'avertissement /!\ Mais je vous préviens tout de même au cas où. 

Bonne lecture ♥ 

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Un homme habillé d'un costume sombre hors de prix se tenait là, nonchalamment assit à son bureau, un verre de whisky entre les mains. Il en buvait une gorgée avant de reposer son verre et de s'humidifier les lèvres, laissant ce goût âpre, mais à la fois sucré de cet alcool au prix exorbitant. Il regardait son verre à présent vide et ne se priait pas pour s'en resservir un autre. Le troisième ou le quatrième, mais cela lui importaient peu, il voulait boire ou plutôt il devait.

C'était son seul ami contre l'ennui. L'ennui qui était pour lui comme une vieille amie avec qui, il voulait couper les ponts pour s'en débarrasser, mais qui n'étaient pas chose facile à réaliser. Elle lui collait à la peau et semblait presque rire de lui, rire puisqu'à, présent il ne connaissait plus qu'elle. Alors ils se suivaient malgré les années, se tournaient autour, se chamaillaient comme un vieux couple à qui la vie n'avait pas fait de cadeau.

Mais il la détestait. Il détestait cet ennui qui s'était instauré depuis plusieurs années. Il avait tout fait pour le remplacer ou au moins l'amoindrir, cependant, rien n'avait fonctionné. Ou peut-être une chose. Mais était-ce réellement divertissant ou bien alors n'était-ce qu'une excuse qu'il se faisait ?

Il prenait la bouteille d'alcool dans ses mains tremblantes et moites, il la regardait comme si c'était la première fois qu'il la voyait. Il la détaillait encore et encore, il voulait se souvenir de toutes ses courbures argentées qui entouraient la bouteille de verre transparent. Il y avait en son centre les initiales de la marque, seulement un H inscrit dans du bois et tout autour comme des lianes qui semblaient maintenir ce petit morceau de bois. Ça donnait l'impression que des centaines de filaments retenaient de justesse le cœur même de la bouteille dans des arabesques plutôt modernes. Cela pourrait même être poétique si seulement, c'était autre chose que de l'alcool ou si cette bouteille ne lui avait pas coûtée des milliers de dollars.

Le liquide carmin presque rouge sang remplissait peu à peu le verre cristallin de l'homme fatigué et ennuyé. Il ne désirait plus qu'une chose, quitter ce vaste bureau et rentrer chez lui. Mais qui l'accueillerait chaleureusement ? Il n'avait personne mis à part son fils âgé de quinze ans, et à cet âge-là plus l'on passe son temps loin de ses parents, mieux l'on se porte. Il le savait, pourtant, cela l'attristait légèrement. Cela faisait des années qu'un souffle glacé entourait son cœur. Et à présent, il avait tellement besoin de chaleur, de chaleur humaine. Mais il ne devait pas se leurrer, quand il passera la porte d'entrée de chez lui, seul le silence l'accueillera. Lui aussi était un fidèle ami, autant que l'ennui. Ou peut-être qu'il avait une place plus importante encore, ça, il ne le savait pas et ne voulait pas le savoir.

Il était presque vingt heures et la fatigue se faisait doucement une petite place dans la tête de ce PDG, qui ne souhaitait que partir et retrouver un semblant de calme dans sa grande villa. La pile de dossiers devant lui, lui donnait presque le vertige tant elle était grande. Il savait pourtant qu'il fallait qu'il y jette un coup d'œil et qu'il approuve les dernières collections mais il n'en avait pas du tout l'envie, ni le courage.

Cependant, alors qu'il pensait à, comment terminer au plus vite son travail et rentrer avant deux heures du matin, son téléphone vibra contre le bois dur du bureau. Il souffla bruyamment avant d'y jeter un rapide coup d'œil, quand il aperçut le nom qui s'affichait sur l'écran, il fronça immédiatement les sourcils avant de le prendre en main et de décrocher. Il ne prononça aucune parole, il n'en avait pas besoin. La voix grave résonna dans le combiné :

ConditionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant