COLOCATION DIFFICILE | LIVAÏ x OC

CHAPITRE QUATORZE

CHAPITRE  QUATORZE

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   Nous étions déjà vendredi, cette semaine s'était révélée plutôt fatigante en raison des cours, du travail au café, et également du temps de sommeil que j'ai sacrifiée pour le consacrer à l'exposé. Depuis la fois où nous nous étions concertés à la bibliothèque, Livaï et moi on ne s'est plus revu. Du moins pas expressément pour avancer ensemble. J'avais convenu avec lui que l'on fasse chacun notre part respective du travail de notre côté, et que l'on se consulte une dernière fois le dernier jour de la semaine afin de mettre tout au point. En outre, aujourd'hui.

Je devais avouer que passer mon vendredi soir à la BU ne m'enchantait pas beaucoup. Mais c'était par obligeance et facilité d'être pleinement productifs que nous avions optés pour ce lieu, plutôt que la résidence. Et pour qu'une fois rentrés, nous n'avons pas à travailler. Cependant, il y avait un léger problème, quelque peu majeur. Livaï était encore en retard. Non pas d'une demie—heure comme l'autre jour, mais d'une heure. Soixante longues minutes qui me firent très vite perdre patience. Toutefois, je n'étais pas en mesure de remédier à ça, puisqu'à l'évidence  je n'avais pas son fichu numéro de téléphone pour lui rappeler qu'il est censé être là.

— Mademoiselle, fit une voix, me sortant de mes pensées.

Je relevais la tête et croisais le regard de l'agent responsable des lieux. Ce dernier n'avait pas besoin de le dire, je savais que sa présence signifiait l'heure de la fermeture. Mais je me rendis également compte que ça faisait donc plus d'une heure que j'attendais Livaï. Dans un soupir, je rangeais en vitesse mes affaires, et saluais poliment l'agent qui en fit de même, avant de sortir de la bibliothèque qui avait pour seul élève, ma personne.

En arrivant dehors, une brise de l'air frais du soir vint faire virevolter les quelques mèches rebelles s'étant échappés de mes cheveux relevés en un chignon désordonné. Je lève les yeux vers le ciel désormais sombre. Les lampadaires qui ornent la ruelle non loin du campus sont tous allumés sans exception, et il me parvient aux oreilles le son de plusieurs voix. Je rabaisse le regard vers la source de ce qui me semble être un groupe d'etudiants, pour découvrir quatre silhouettes non loin qui sont dos à moi, assit sur le muret qui mène à l'allée que je dois emprunter.

Au même moment, mon téléphone émit un son et je le pris dans la poche arrière de mon jean. Tout en avançant, je regarde l'écran de l'appareil électronique pour voir que c'est un message de Sasha.

Sasha —> Moi
Tu manges avec nous?

Je ne savais pas trop quoi répondre. Certes l'envie de retrouver mes amis pour manger ne manquait pas, mais j'étais plutôt fatiguée, et rien qu'à l'idée que ma soirée se prolongerait par le fait de le passer en compagnie de mes fidèles camarades, j'en étais déjà épuisée. Car à l'heure actuelle, je n'avais qu'un besoin, me reposer, après cette fatigante et très longue journée qui clôture la semaine qui a été tout aussi épuisante.

Moi —> Sasha
Nope, j'suis crevée

Sans attendre de réponse, je prends mes écouteurs que je branche à mon cellulaire en les enfonçant dans mes oreilles, avant de lancer ma playlist. Lorsque je relève les yeux de mon portable, je constate que je suis arrivée à la hauteur du muret où sont assit les quatre individus que je remarque être un groupe de garçons. Je fronce les sourcils en voyant Livaï parmi eux. Ce dernier lève la tête vers moi et ses prunelles rencontrèrent inopinément les miennes.