CHAPITRE TRENTE-HUIT

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CHAPITRE TRENTE—HUIT

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Une « énorme fête » est organisée ce soir à l'occasion du premier décembre, ou plutôt du premier jour qui marque le début du dernier mois de l'année. Je n'avais aucune envie d'y aller. C'est vrai quoi, j'aurais été bien mieux à lire ou à jouer toute la nuit à ma console. Au lieu de quoi, je me retrouve captive d'une de ces soirée typique d'étudiants dont je suis tout sauf fan. C'est bien ma veine. Voilà une des conséquences tragiques quand on sort - pour de faux - avec Livaï. Cela faisait d'ailleurs déjà un mois que nous sortions non-officiellement ensemble. Je devais quand même admettre que la tâche se révélait désormais bien plus simple au fil des jours, et je me suis même surprise à trouver ce rôle plaisant, par moments.

Il m'arrivait de me dire que j'étais et resterai indigne d'endosser un tel statut à son égard. Rien ne pouvait me détourner de cette pensée que je considère comme un fait véridique. Pas même le principal concerné qui ignore absolument tout de mes ressentis vis à vis de notre fausse relation. Tout comme les siens me sont inconnus, à mon plus grand dam. Je ne pouvais pas le lui en blâmer. Après tout, ce que je pense et peut ressentir lui est complètement égal. Mais pour ma part, je mourrai d'envie de savoir ce qu'il en est de lui. Sauf que lui en parler reviendrait inévitablement à admettre que j'ai conscience que cette histoire m'atteindra d'une certaine manière. Si ce n'est pas déjà le cas. Quelque soit la réponse, j'avais malheureusement pour l'heure bien plus important à penser.

Nous entrions tout juste à l'intérieur de l'immense maison où se déroulait la fête. Hanji m'avait confiée qu'il s'agissait de la demeure des parents de l'étudiant qui organisait l'événement ce soir. Bien évidemment, il fallait que les propriétaires ne soient pas là et laissent la maison à leur fils. Comme par hasard. Dans la mesure où je prends en considération ce genre d'éléments qui s'accommodent plutôt à une grande majorité de films ou de romans, il me vient souvent de me dire que ça ne s'arrête pas qu'au stade fictif. Depuis mon arrivée à la fac, je suis déjà allée à plus de deux fêtes étudiantes - en comptant celle-ci -, alors je peux affirmer que celles qu'on a l'habitude de voir sur l'écran ou de lire dans un livre sont très similaires. Et étrangement, je me retrouve un peu souvent comme la rôle principale qui n'a soi-disant pas du tout envie d'être là. Sauf que pour ma part, je n'avais vraiment pas envie d'être ici.

Main dans la main avec le jeune Ackerman, ce dernier menait la marche en m'entraînant avec lui dans la maison. Si lui parvenait sans mal à éviter les personnes sur notre chemin, moi je n'y arrivais pas. Ça avait beau être une immense demeure, elle avait réussie à être bondée ce soir. Je me prenais toujours une épaule ou un buste. Qu'est-ce que je déteste les fêtes...et les étudiants. Peut-être pas tous, mais la majorité présente ici, très probablement oui. Sans compter la musique incessante qui a assaillit mes oreilles dés le moment où nous sommes arrivés.

Vous êtes là ! s'exclame une voix enjouée lorsqu'on arrive au niveau d'un grand canapé - je me demande d'ailleurs comment Livaï a fait pour trouver, il ne connaît par l'organisateur de la fête, du moins à ma connaissance -.

Je relève la tête vers celle qui vient de s'exclamer et découvre sans grande surprise Hanji. Cette dernière nous sourit immensément comme à son habitude, elle semble particulièrement de bonne humeur, comme à son habitude, et surtout excitée en nous voyant tous les deux ensemble Livaï et moi, encore une fois comme à son habitude. Alors je souris à la brune, le noiraud se contenta de la fixer sans rien dire, avant d'aller s'installer à un bon mètre d'elle, me laissant l'honneur de m'assoir à la place entre eux deux. Ce que je fis dans le plus grand des plaisir. À l'inverse de Livaï, me retrouver aux côtés de la brune ne me dérangeait aucunement. Au contraire, je trouvais même qu'en discutant avec elle, ce serait plus supportable. Elle était sympa et toujours de bonne humeur.

COLOCATION DIFFICILE | LIVAÏ x OCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant