CHAPITRE VINGT-CINQ

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CHAPITRE VINGT—CINQ

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      Dans un long soupir, je tombe sur la chaise et m'affale sur la petite table ronde du café, face à ma collègue qui me dévisage avec une perplexité et un amusement sans égale. Cette dernière sirote tranquillement une boisson chaude qu'elle a préalablement préparée. Tandis que je me suis contentée d'un cookie à grignoter pendant la pause qui nous est offert, à ma plus grande joie. Je suis épuisée.

Non seulement j'ai dû me lever tôt ce matin pour que Livaï et moi puissions prendre le premier bus et rentrer. Etant donné que nous ne pouvions malheureusement pas rester auprès de Mia, ni à la maison, en dépit de l'insistance et l'opposition dont ma mère a fait preuve à cette idée. Mais en plus, c'est en particulier parce que je devais reprendre le boulot dés le début de l'après—midi. Cela fait donc quatre heures non—stop que j'enchaîne les commandes des clients qui n'ont cessés d'affluer. Café, Cappuccino, lait au chocolat, viennoiseries, pâtisseries... La totale. Digne d'un dimanche après—midi.

Malgré que j'aime mon job, je n'aurais pas été contre de rester tranquillement auprès de ma famille. Quitte à ce que ce soit dans la chambre où séjournera ma petite sœur pendant encore une semaine entière. Son état interne est dans la norme, mais celui physique la contraint à rester en observation encore sept jours. Elle n'en était guère ravie, mais elle avait beau être contre, elle devait se résigner à accepter de rester clouer à un lit durant un petit moment.

Tu as l'air exténuée, commente Rose avant de minutieusement siroter une gorgée de son café, Ce n'est pourtant pas la première fois que nous travaillons autant un dimanche après—midi.

Je souffle discrètement en balayant furtivement le café des yeux. Par chance, le taux de clients a légèrement diminué, nous permettant de prendre notre pause. Laissant ainsi le relai à la plus jeune de l'équipe, Isabel. Celle—ci fait preuve d'un dynamisme sans égale et s'en sort parfaitement bien.

J'ai pas beaucoup dormi. avouais—je, croquant ensuite un bout de mon cookie.

J'vois ça, elle rit doucement, tu as passée la nuit à jouer à tes jeux vidéos ? poursuit—elle, tout en buvant une autre gorgée de sa boisson chaude.

Pas du tout, je réponds. Crois—moi, j'étais bien loin d'être tranquillement assise sur mon canapé à jouer à ma console.

Elle arqua un sourcil, m'interrogeant du regard. Rose avait beau n'être qu'une collègue. Cela faisait depuis un certain temps que je la considérais comme une amie. Et ce n'était pas les quatre ans de différence d'âge entre nous qui allait interférer là—dessus. Sans compter que c'était devenu presque automatique entre nous de tout se raconter.
Particulièrement au café. J'en viens vite à me dire que je suis soulagée qu'elle et moi ayons une bonne entente. Aux premiers abords, j'ai eu peur que ce ne soit pas le cas.

Car si avec Isabel c'est directement passé, j'appréhendais le fait de pouvoir converser avec Rose qui me semblait être ce genre de personne fermée comme une carpe à la discussion. Je suis bien contente de m'être trompée.

Sans plus tarder, je décide de lui faire part des derniers évènements qui m'ont fait face. Je lui ai donc tout racontée de la péripétie de mon cellulaire. Sans omettre le début, l'accident de Mia, ainsi que tout ce qui a suivit par la suite. Fête sur la plage, ricochets, appel de mon père, départ, trajet en bus, arrivée. Livaï.

Elle a été attentive, mais n'a pas cessée pour autant de siroter silencieusement son café. Lorsque je termine mon récit au bout de longues minutes, je croque un bout de mon cookie, regardant ma collègue reposer sa tasse.

COLOCATION DIFFICILE | LIVAÏ x OCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant