CHAPITRE DIX-NEUF

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CHAPITRE DIX—NEUF

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— Hazel Amalia Smith, tu es à l'université depuis à peine un mois, que tu as déjà atterri à l'hôpital ! s'écrie férocement la voix de ma génitrice, alors que j'esquisse une grimace en posant une main sur mon front.

M'man, soufflais—je, c'est bon calme—toi, j'vais bien. assurais—je pour la énième fois, toujours à voix basse.

Tu as plutôt intérêt. J'ai eu du mal à convaincre ton père de ne pas faire le trajet jusqu'à toi. elle soupire, Mais si tu veux tout savoir, moi—même j'ai eu du mal à me retenir pour aller te voir.

Je ris légèrement en passant la main qui ne tient pas mon téléphone dans mes cheveux, et ma mère reprend la parole.

De toute façon, nous te reverrons ce week—end.

Comment ça ? je fronce les sourcils sans comprendre.

Non mais je rêve, s'exclame—t—elle, tu as oublié ? me demande—t—elle de manière inquisitrice, Le gala ! elle s'écrie presque.

Ah, ça. fis—je, blasée.

Tu sais bien que c'est important pour ton père, alors ne réagis pas de façon aussi nonchalante. me sermonne—t—elle, alors que je retiens un soupir.

Évidemment que je sais, c'est bien plus important que sa famille. lâchais—je d'un ton bourru.

Hazel— s'exclame ma mère, avant que je ne la coupe.

J'dois te laisser m'man, on s'appelle plus tard. Bye, je t'aime. fis—je sans lui laisser le temps de me répondre.

Je décolle l'appareil électronique de mon oreille, et raccroche rapidement en soufflant. Je pose mon portable sur la table que je suis la seule à occuper, en reprenant ensuite mon occupation. Étant, le devoir qui est à rendre en fin d'après—midi, sur lequel je bosse depuis dimanche, en outre, hier. Et mon petit séjour à l'hôpital ne m'a guère aidé. D'autant plus que j'ai beau me creuser la tête, je ne parviens pas à saisir le sujet qui m'est bien trop complexe, en dépit de mes compétences en la matière.

Besoin d'aide ? fit une voix, me faisant relever la tête de la feuille où est écrit le sujet, superposé sur celle vide à carreaux.

Je croise le regard métallique du jeune Ackerman, ce dernier arborant toujours son air impassible qui lui est si caractéristique. À sa vue, je fronce les sourcils, plutôt étonnée de le voir ici, à la bibliothèque du campus. Je me tourne vers la table vide de derrière pour m'assurer que c'est bien à moi qu'il s'est adressé. En dépit du fait que ses prunelles fixent ma personne.

Eum, qu'est—ce qui te fait dire ça ? demandais—je perplexe, en reposant les yeux sur lui.

La tête de déterrée qu'tu tires, répond—il simplement, prenant place sur la chaise en face de moi, me faisant froncer les sourcils, c'est le devoir qu'on doit rendre pour aujourd'hui ? il questionne, désignant d'un mouvement presque imperceptible de tête la feuille sous mes yeux.

COLOCATION DIFFICILE | LIVAÏ x OCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant