CHAPITRE QUARANTE-QUATRE

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CHAPITRE QUARANTEQUATRE

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00h15, et je n'ai pas sommeil. Livaï et moi venions tout juste de regarder un film que j'ai exceptionnellement eu le droit de choisir, à condition que ce ne soit pas de la catégorie « romance », à mon plus grand dam. Mais c'est mieux que rien, j'imagine. Dés le moment où le générique de fin s'est affiché sur l'écran de mon ordinateur, le noiraud s'est presque empressé de me tourner le dos pour dormir. À croire que ça se fait sur commande pour lui. Ce qui n'est définitivement pas mon cas. Je ne me serais pas mise à chercher autre chose à visionner dans le but et l'espérance de m'endormir miraculeusement plus vite, sinon. Sauf que même cette tâche s'avère compliqué à l'heure actuelle. Je décide donc d'abandonner, verrouillant mon ordi que je pars déposer sur le bureau non loin, avant de revenir me glisser sous la couette que je partage avec le jeune Ackerman.

Ce dernier me fait toujours dos, alors je prends l'initiative de me rapprocher de son corps musclé pour l'enlacer par derrière et me coller à lui. Je cale doucement mon front contre son épaule en poussant un petit soupir d'aise. Il ne réagit pas et reste de marbre. J'en déduis qu'il doit s'être endormi. Toutefois, je prends doucement la parole afin de m'en assurer.

Livaï ?

C'est d'abord un silence qui me répond, avant que le brun aux cheveux de jais ne le fasse.

Quoi ? lance-t-il d'une voix encore plus calme qu'à l'ordinaire.

Tu dors ?

Si j'te réponds c'est que non, idiote. répond-il d'un ton traînant, Ça t'arrive de réfléchir, ou tu l'fais qu'en cas d'urgence ?

Ha, ha.

Contre toute attente, il se retourne lentement vers moi, ce qui me contraint de m'écarter légèrement mais pas complètement pour rester toujours prés de lui, son corps se retrouvant ensuite désormais face au mien. Je l'enserre de plus belle et profite d'enfouir mon visage dans son cou, sa bonne odeur virile et atrocement douce à la fois venant agréablement ensevelir mes narines.

T'es bien collante ces derniers temps. fait constater Livaï d'une voix posée.

Ça te dérange ? je demande, souriant contre la peau lisse de son sou.

Non. se contente-t-il de répondre, venant délicatement passer ses bras musclés autour de mon corps pour répondre à l'étreinte que j'ai initiée.

Je réprime un soupir de soulagement et me décale un peu de lui, de sorte à ce que mon visage se retrouve face au sien. Malgré la pénombre de la chambre dont nous avons éteints toutes source de lumières, je parviens quand même à voir que ses yeux sont clos. Je viens lentement glisser mes mains de son menton jusqu'à ses joues et au vu de ses traits que je sens se détendre sous mes doigts, j'en conclus que ce geste ne le déplaît pas. Suivant mon envie, je rapproche mes lèvres des siennes pour l'embrasser, abaissant naturellement mes paupières dans la même foulée.

Livaï ne réagit pas tout de suite, mais avant que je ne m'écarte, il répond à mon baiser en s'accaparant de la danse affriande de nos lèvres pour les faire bouger en accord, mené par une délicatesse et une fougue exquise. Nous ne nous arrêtons pas là. L'échange se fait de plus en plus langoureux au fil des secondes et aucun de nous deux ne semble vouloir y mettre un terme. Excepté lors du moment extrême où nous sommes contraints de reprendre une respiration plus ou moins régulière par manque de souffle.

J'ai à peine repris le mien, que Livaï attrape fermement mon visage en posant une main au niveau de ma joue pour revenir m'embrasser. Mais lorsque ses doigts se déplacent vers l'arrière de ma tête et que son pouce atteint par inadvertance le haut de mon oreille, je me recule vivement.

COLOCATION DIFFICILE | LIVAÏ x OCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant