ÉPILOGUE

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NDA :

Et voilà, dernière partie ! Profitez bien !
Je n'avais initialement pas prévue, ni imaginée que mon épilogue serait aussi long. Mais j'en suis plutôt fière et j'espère sincèrement qu'il vous plaira !
Bonne lecture !

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ÉPILOGUE

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         Ma tête me fait atrocement souffrir. La douleur équivaut à des coups perpétuels et incessant de marteau qui démolit intérieurement mon crâne que je crois entendre se fracasser à mesure que les secondes défilent. Tous mes muscles sont péniblement engourdis et je peine avec ardeur à sentir ne serait-ce que le bout de mes doigts qui sont de toute évidence soumis à l'immobilité pour une durée encore inconnue. L'entièreté de mon corps semble peser dix tonnes et même en rassemblant le maximum d'efforts dont je peux accessoirement faire preuve pour l'heure, j'ai un mal fou à faire exécuter à ma tête un quelconque mouvement. Alors je décide de ne pas bouger et me résigne à effectuer la seule chose que je suis vraisemblablement apte à faire pour l'instant.

Difficilement et épris d'une lenteur extrême, je parvins non sans peine à ouvrir les yeux. L'impétueuse et l'agressive lumière blanche qui m'aveugle de plein fouet me contraint de force à les refermer dans la seconde, et je mets quelques secondes à papillonner des yeux pour pouvoir m'y habituer. Puis, une fois acclimatée à la luminosité au-dessus de ma tête, j'observe les alentours avec minutie. Il ne m'est pas difficile de reconnaître une chambre d'hôpital, dont je suis la seule résidente. Le matelas sur lequel je repose est loin d'être confortable, mais au vu son état actuel, mon corps n'a temporairement pas l'air d'être capable de sentir toute l'ampleur de la dureté de cette surface peu moelleuse.

Quand la capacité de remuer un tant soit peu me revient enfin après quelques secondes de plus, une silhouette imposante me surplombe de toute sa hauteur. Je sens une grande main enrober la mienne, qui semble infiniment minuscule, en la prenant pour otage, alors que je lève les yeux vers le responsable. J'ai à peine le temps de reconnaître celui qui se tient à côté de moi, que celui-ci prend la parole d'une voix grave qui se met à résonner ardemment jusqu'à mes oreilles, dans un écho tonitruant.

Mon ange ?

J'entrouvre la bouche pour répondre, mais pour une raison inconnue, je m'en sens momentanément incapable. Celui que j'ai directement reconnu comme étant mon père disparait soudainement de mon champ de vision pour aller à l'encontre d'une petite télécommande posée non loin. Il appui à la va-vite sur le petit appareil, avant de s'empresser de revenir auprès de moi. En voyant la difficulté que j'éprouve et la détermination qui pousse mon corps à vouloir se redresser, le grand blond m'arrête immédiatement, son regard azur captant le mien pour silencieusement m'ordonner de ne pas bouger. Ayant déjà peu de forces, je ne bronche pas et m'immobilise directement, reprenant ma position initiale qui dépasserait presque l'immobilité elle-même. Une chose est sûr, il m'est impossible d'être plus statique que je ne le suis à l'heure actuelle.

Un bruit qui se caractérise à celui d'une porte qui s'ouvre résonne et des pas rapides se font entendre. Très vite, un cinquantenaire portant une blouse blanche apparaît dans mon champ de vision, accompagné de prés par une femme de la trentaine, que je suppose être une infirmière, à ses côtés. Je discerne le fin sourire compatissant et bienveillant de l'homme qui prend la parole d'une voix étrangement calme.

COLOCATION DIFFICILE | LIVAÏ x OCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant