COLOCATION DIFFICILE | LIVAÏ x OC

CHAPITRE QUARANTE-TROIS

NDA :
Voilà le chapitre comme promis !
J'ai lu vos théories, mais bien sûr je ne vais pas vous dire si elles sont justes ou non, puisque vous allez le découvrir par vous-même !
Merci infiniment à tout ceux qui votent !
Et bonne lecture !
<3

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CHAPITRE QUARANTE-TROIS

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— C'est normal si j'ai peur ?

J'observe attentivement Livaï, attendant sa réponse et guettant sa réaction à ma question. Ce dernier pianote sur l'écran de son portable et ne semble pas le moins du monde atteint à l'idée de l'épreuve par laquelle je ne vais pas tarder à passer, d'ici deux ou trois minutes. Cela fait déjà deux semaines que Petra est venue nous rendre visite sans prévenir. Depuis, rien n'a changé. Du moins, à l'exception prés de certains détails. J'ai la fâcheuse impression que depuis son entrevu avec elle, il a changé. Mais je ne saurai dire en quoi exactement, et c'est bien l'une des chose qui me chiffonne particulièrement. Certes, il agit toujours de la même manière qu'avant sa discussion avec son ex, cependant, il y a des éléments dans son attitude qui ne m'échappe pas pour autant. Comme par exemple le fait qu'il passe encore plus de temps sur son téléphone et même sur son ordi. - Chose qu'il ne faisait que très rarement -. Sans oublier que j'ai souvent recours à un haussement de voix important pour qu'il me réponde. Pour la simple et bonne raison qu'il est beaucoup trop souvent ailleurs et ne m'écoute qu'une fois sur deux.

Je ne suis peut-être pas sa - vraie - petite-amie depuis longtemps, mais j'ai commencée à vivre avec lui avant même d'atteindre ce statut. Alors je sais de quoi je parle, et bien qu'il ne le démontre pas clairement, je sais que quelque chose se trame, mais ce n'est pas rien. Malheureusement j'ignore ce que c'est et je ne le saurai sans doute jamais, à mon plus grand dam. Puisque de toute évidence, je ne me vois absolument pas jouer les curieuses en lui imposant un interrogatoire qu'il ne voudrait guère avoir à subir. D'autant plus que ça pourrait le braquer et nuire à notre couple qui jusque-là roule comme sur des roulettes. Je veux à tout prix éviter de me mêler de ce qu'il s'est passé entre Petra et lui l'autre jour, - même si ce n'est pas l'envie de savoir qui me manque – mais je ne peux pas me permettre de m'incruster là où il ne veut peut-être pas que je rôde.

Alors que je m'attends à ce qu'il éteigne son téléphone, me prenne la main et me rassure, mon petit-ami réagit tout autrement. Gardant les yeux rivés sur son téléphone et ne cessant d'y pianoter avec une frénésie presque déconcertante, il me répond le plus simplement du monde.

— Non.

On repassera pour le soutien moral. Mais bon, j'imagine que sa présence est à prendre en compte. Sans oublier qu'il ne voulait même pas venir au début. Néanmoins, avec un peu de volonté, de détermination et de persuasion, j'ai brillamment réussie à le convaincre de m'accompagner, en dépit de sa réticence et de son envie inexistante à le faire.

— On peut commencer. fit la voix de la femme m'ayant accueilli tout à l'heure.

Je lui rends le sourire qu'elle m'adresse et me redresse sur la chaise que j'occupe actuellement. Elle part se placer derrière moi, s'apprêtant à faire ce pourquoi je suis venue ici. Livaï, assit sur la chaise destinée à ceux qui accompagnent et patientent, reste dans la même position qu'avant l'éclipse momentané de la quarantenaire tantôt. Son attention reste accaparé par son portable et je fronce légèrement les sourcils en me questionnant sur l'identité de la personne avec qui il converse depuis déjà un peu trop longtemps à mon goût.