CHAPITRE SEPT

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CHAPITRE SEPT

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  Griffonnant sur les pages de mon carnet de notes, je bouge la tête au rythme de la musique qui s'accompagne par moment de ma voix qui se fait quelque peu traînante et atone, dû à ma mauvaise humeur. Et bien que je ne voudrais pas, cela a pour unique raison, Eren.

Ce dernier a complètement disparu des radars, de tout le reste du week—end. Je lui ai laissée des messages, appelée plusieurs fois. Rien, aucune réponse. J'en suis donc venue à tenter d'en savoir plus auprès d'Armin et Mikasa. Bien que je ne voulais pas en arriver là. Mais au vu de la situation, j'en ai été contrainte.

Sauf qu'aucun des deux fidèles amis du brun n'ont pu m'aider dans ma vaine tentative de le retrouver. Ce qui de toute évidence, m'a fortement agacée au point de faire l'impasse sur l'inquiétude, pour laisser l'amertume dominer dans tout mon être. Je n'en étais pas fière, je dois l'admettre. Mais arrivée à une certaine limite de crainte, on en vient inévitablement à en vouloir la personne qui nous inflige cela, sûrement sans même le savoir.

Lorsque je relève la tête, la première chose qui s'immisça dans mon champ de vision fut une silhouette que je reconnais bien vite comme appartenant à Eren. Le brun venait manifestement de faire son entrée dans la salle d'étude, allant directement vers la table qui regroupe nos amis.

Il salue tout le monde de sa jovialité habituelle, et j'aperçois le groupe le saluer en retour. Bien vite, je constate que personne ne semble lui demander une quelconque explication à l'absence dont il nous a fait part.

À l'exception d'Armin et Mikasa que je vois faire part d'une réprimande à leur ami, tout en me lançant un regard. Le brun aux yeux émeraude les regarde un instant, avant de tourner la tête dans ma direction. Je retiens un soupir, alors qu'il adresse quelques mots aux deux étudiants, s'éloignant ensuite du groupe pour se diriger vers moi. Tandis que j'enlève mes écouteurs.

Plus il se rapproche plus l'anxiété qui a détalé sur son visage s'accroît. Un pli en est même venu à se former entre ses sourcils dû à son état d'appréhension. Mais bien que cet air lui donne celui d'un chiot craintif à qui on ne voudrait pas faire de mal, je ne compte pas alléger mes reproches.

  — Salut, princesse. dit—il, prenant place sur la chaise devant moi.

  — Tu daignes enfin me témoigner de ta présence ? Après avoir complètement disparu des radars. fis—je.

  — Haz, j'suis désolé ok ? Mais, j'étais... occupé.

  — Ah oui, occupé à quoi ? demandais—je en arquant un sourcil.

Il me fixe durant un moment, n'ayant pas l'air de vouloir répondre à ma question. Je soupire, et penche très légèrement la tête sur le côté.

  — Je vois, tu me caches quelque chose et tu ne veux rien me dire—

  — Je te cache rien. me coupe—t—il. C'est juste que... je peux pas t'en parler.

  — Tu peux pas m'en parler ? répétais—je, offusquée. Dans ce cas, t'as qu'à revenir quand tu pourras. lui dis—je avec sarcasme.

  — Alors quoi, tu vas m'en vouloir parce que je t'ai pas dit ce que j'ai fais de mon samedi soir ? s'offusque—t—il à son tour.

  — Oui. m'exclamais—je directement, attirant quelques regards vers nous. Comment veux—tu que ce ne soit pas le cas ?

  — Si tu me fais confiance, t'as pas à m'en vouloir, juste parce que je ne te dis pas tout. réplique—t—il.

COLOCATION DIFFICILE | LIVAÏ x OCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant