CHAPITRE HUIT

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CHAPITRE HUIT

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   Si il y a bien une chose que je redoute à l'heure actuelle, c'est la fureur de Livaï lorsqu'il apprendra que j'ai enfreint l'une de ses précieuse règle — et pas des moindre —. Le respect de cette dernière étant primordial pour maintenir le bon déroulement du quotidien de chacun. Mais de toute évidence, j'ai fais abstraction de ce détail important en laissant mes émotions prendre le dessus sur la raison.

Dans un soupir, je monte prudemment les quelques marches qui mènent à la résidence, les bras sur mon ventre que je regarde avec précaution. Je déverrouille la porte d'entrée lorsque j'arrive devant cette dernière, espérant que mon colocataire soit absent. Mais cet espoir s'amenuisa bien vite lorsque des voix se firent entendre depuis le salon.

Non seulement cela voulait dire que Livaï était là, et que je ne pouvais donc pas éviter de lui parler sérieusement. De plus il a de la compagnie, et j'ignore si cela aidera à mieux faire passer ou non, la délicate nouvelle que j'ai à lui annoncer. Mais étant le roi de l'indifférence, je doute que la présence de ses camarades puisse apporter un quelconque changement à sa réaction colérique qui je sais, est inévitable.

J'enlève précautionneusement ma belle paire de basket blanche, j'avance lentement vers le salon d'où provient les voix, dont une que je reconnais facilement comme celle de ma nouvelle collègue, autrement dit Isabel. Cette dernière est assise entre les deux garçons, semblant être en pleine discussion avec eux. Mais elle se stoppe bien vite en remarquant ma présence.

  — Hazel ? s'écrie la lycéenne, attirant le regard de ses deux amis sur ma personne.

  — Salut. fis—je dans un sourire nerveux à leur égard.

Le noiraud pose ses prunelles sur moi et m'accorde un très léger mouvement de tête, presque imperceptible. Alors que le beau jeune homme aux cheveux châtains, nommé Furlan — j'avais appris grâce à Isabel qu'il s'appelait ainsi, mais aussi que Livaï était son grand frère de cœur, lors de sa première journée de travail —, m'offrit un léger sourire qui pourrait certainement faire fondre n'importe quelle fille.

  — Je ne savais pas que c'était toi la colocataire, dingue des jeux vidéos de mon grand frère. s'exclame—t—elle innocemment, en se levant vivement. Pourquoi vous n'avez rien dit ? elle s'écrie, nous regardant à tour de rôle.

  — Dingue des jeux vidéos ? répétais—je, arquant un sourcil de manière perplexe.

Je lance un regard à mon colocataire qui a les yeux rivés vers son cellulaire, l'air toujours aussi désintéressé de tout. Je retiens un soupir, pas étonnant de sa part de penser cela de moi. Mais j'aurais tout de même préféré qu'il ne fasse pas savoir son opinion sur ma personne à son ami, et sa petite sœur de cœur.

  — C'est carrément trop génial. s'écrie de nouveau ma jeune collègue, un immense sourire aux lèvres.

Je lui adresse un sourire franc, avant de m'approcher du noiraud qui attrape l'avant—bras de l'adolescente pour l'inciter à se rassoir. Cette dernière peste, sous l'ignorance totale de son frère de cœur, et le regard amusé du châtain.

  — Mh dit, est—ce que je peux te parler une seconde ? C'est important. fis—je, les bras jusqu'à présent, toujours à mon ventre.

Le concerné me toise un instant, comme à son habitude avec indifférence, avant de se lever. Etant plus petite que lui, il me dépasse de sa hauteur, encrant ses iris dans les miennes. Je déglutis, et recule en tournant les talons pour me diriger vers la cuisine.

COLOCATION DIFFICILE | LIVAÏ x OCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant