CHAPITRE CINQUANTE-ET-UN

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CHAPITRE CINQUANTE—ET—UN

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         Stupide. Stupide. Stupide. Stupide. Je suis. Complètement. Sans compter que je dois figurer dans la liste des pires petites amies du monde entier. Sérieusement, il y a t-il une façon plus idiote de réagir que comme je l'ai fait ? J'en doute. À ce stade, j'ai battue tous les records en matière de stupidité. Et ce n'est pas pour arranger mon cas. Non seulement j'ai dû aggraver la vision qu'a Livaï de moi, mais en plus, j'ai sans nul doute dû faire empirer les choses au sein de notre couple. Mais c'est en me convaincant du contraire que j'ai tapotée sur l'icône rouge pour refuser son appel. Dans la mesure où sa prise d'initiative d'enfin me contacter aurait été fondé par l'unique but de rompre avec moi et ainsi pouvoir mettre un terme à notre relation. J'ai paniquée. Je l'admets. Mais si je n'étais pas aussi apeurée à l'idée que notre couple touche à son terme par ma faute, j'aurais certainement agis différemment. Sauf que c'est la pire possibilité qui m'est instantanément venu à l'esprit, tant je la redoutais.

Nerveusement, ma jambe tressaute avec frénésie, alors que je me fais violence pour ne pas ronger mes ongles que j'ai déjà eu un mal fou à laisser devenir moyennement long. Pour atténuer un tant soit peu ce stress constant et cette angoisse frustrante, j'ai glissée mon téléphone dans la poche intérieure de ma large veste en jean, de sorte à ne pas succomber à la tentation de le prendre et rappeler le jeune Ackerman, ou encore l'envoyer un message débile d'excuse, tant je suis pathétique.

— Tout va bien ? me demande le jeune photographe en s'étant certainement rendu compte de mon état.

Je pivote mon regard vers le brun à mes côtés, avec qui j'ai tantôt pris place sur l'un des banc libre du parc afin qu'il me montre toutes ses autres photos. J'avoue avoir pris l'initiative de lui demander. Cependant, je n'étais pas très apte à écouter ses dires sur tout l'arrière décor de ce qu'exulte son art photographique. Jusqu'à présent, je me contentais d'observer ses photos, sans réellement les regarder. J'affiche une mine désolée.

— Euh, ouais. T'inquiètes. je réponds en tentant un sourire.

Il se contente d'esquisser un pauvre rictus et je crois discerner l'ombre d'une profonde lassitude, accompagné d'une once de peine.

— Ça t'intéresse pas, c'est ça ? lâche-t-il d'une voix blanche, faisant référence à ses photos.

Son regard vert se fixe sur un point inexistant au loin, alors que je me redresse vivement en secouant mes mains devant moi.

— Quoi ? Mais non pas du tout ! Au contraire. Tes photos sont vraiment incroyable, et je le pense vraiment. assurais-je sincèrement.

Ma remarque attire son attention sur moi et je rencontre ses beaux yeux particulièrement attrayants. Ses joues virent au rouge dans la seconde qui suit et je le jauge un petit moment, un léger sourire aux lèvres. Sourire qui déteint vite sur lui aussi, laissant apparaître sa jolie fossette.

— Merci.

— Mais j't'en prie, Aaron.

Je lance un coup d'œil à ma montre et en prenant compte de l'heure qu'elle affiche, je découvre qu'il est temps pour moi de déposer Kyo chez lui. Ça fait déjà plus d'une heure et demie que nous nous étions posés au parc.

Pendant que le petit jouait en compagnie de ses nouveaux amis, Aaron et moi, on s'est installés sur un des banc libre. Nous avons longuement discutés de sujet diverses et avons fait connaissance, avant d'ensuite s'attarder sur le thème de sa passion, à savoir, la photographie.

COLOCATION DIFFICILE | LIVAÏ x OCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant