CHAPITRE QUARANTE-ET-UN

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CHAPITRE QUARANTE—ET—UN

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           Dans deux jours, c'est le nouvel an. Si on m'avait dit à l'avance tout ce qui allait m'arriver cette année, je ne l'aurais certainement pas crue. Entre ma dernière année de lycée inoubliable, mon entrée à la fac, ma colocation non-souhaitée au départ avec Livaï, ma rupture avec Eren dû à sa tromperie qui m'étais insoupçonnée - tant j'ai été stupide et aveugle -, mon arrêt d'amitié avec mes amis que je croyais gardée auprès de moi pendant encore des années, et ma mise en couple avec mon coloc d'emblée non-désiré. Il faut dire qu'il y a encore un an comme ça, je n'aurais jamais pensée vivre toutes ces péripéties qui me sont tombés dessus. Néanmoins, d'une certaine part, je suis heureuse et reconnaissante que tout ça me soit arrivée. Même en dépit de la tristesse que cela a engendré et qui m'ait été forcé d'éprouver.

Bien que pour l'heure, ce n'était pas ce ressenti qui avait eu raison de moi, mais bel et bien une joie sans nom, tout bonnement indescriptible. J'avais enfin réussi à dégoter un nouveau job. - Enfin, j'ai enfin décidée d'opter pour celui qui s'offrait à moi. - Certes, ce n'était définitivement pas celui que j'avais ou aurais convoitée de faire, mais je n'allais pas me plaindre. Puisque ce travail me rémunérait plus avantageusement que le précédent. Du moins, ça dépend des clients, ou plutôt, des parents. En effet, le métier de baby-sitter n'était guère l'un plus alléchant, surtout lorsque l'on ne raffole pas des enfants. Cependant, ça rapportait plutôt bien et c'est tout ce dont j'avais besoin. Surtout si on prend en compte le fait que j'avais laissée les frais du loyer à Livaï. Bon, j'admets que cela n'a pas vraiment eu l'air de déranger ce dernier. Toutefois, moi ça me gênait. Beaucoup, d'ailleurs. J'étais enfin libre de dépenser à mes propres dépens, sans avoir à laisser toutes les charges des courses à mon coloc. Maintenant, je pouvais y contribuer comme lors du début de notre colocation.

Ce pourquoi, je me suis lâchée en dévalisant presque tous les rayons du supermarché. Je m'étais mise en tête de faire une soirée sushis fait maison avec Livaï. J'avais même déjà choisi le film que nous allions regarder, au plus grand dam de mon petit ami. J'étais plus qu'heureuse à l'idée de notre petit tête à tête. Bon, ce n'était pas un rencard, c'est vrai. D'ailleurs, Livaï n'avait encore jamais énoncé ce terme depuis le peu que l'on sort réellement ensemble. Je dois avouer attendre et espérer qu'il m'en propose un, mais je ne peux tout bonnement pas lui quémander de le faire. Si il m'invite à un rendez-vous entre couple, qu'il le fasse de son propre chef, en prenant l'initiative de lui-même. Pas parce que je le lui aurai incitée.

Enfin, t'es là. J'commençais à croire que t'avais oubliée notre soirée sushis fait maison. je m'exclame joyeusement à l'intention du jeune Ackerman qui vient de faire son entrée dans la cuisine.

Tout en m'attelant à la tâche de disposer lesdites suhshis déjà prêt sur une des petite assiette, je lance un coup d'oeil au noiraud qui s'approche de moi pour venir m'embrasser la joue comme il en a pris l'habitude. Quand il s'écarte de moi, ses yeux s'abaissent vers ma préparation en cours et je vois l'incertitude traverser son regard métalliques.

Haz, commence-t-il de cette même voix posée qui a le don de faire fondre mon coeur fragile, T'es vraiment sûr de vouloir préparer des sushis toi même ? On pourrait en commander. Ce serait...plus simple.

— Je sais, mais c'est pas pareil, et c'est tout aussi bien d'en préparer soi-même. J'en ai déjà fait avec Mia une fois, c'était une vraie réussite. rétorquais-je en commençant la préparation d'un autre sushi – toujours sans poisson -, Et puis, t'es sensé m'aider toi aussi. Lui fis-je remarquer sans le regarder.

COLOCATION DIFFICILE | LIVAÏ x OCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant