CHAPITRE QUINZE

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CHAPITRE  QUINZE

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Cette nouvelle semaine était désormais entamée, en ce lundi particulièrement frais, et comme il y a sept jours, je me retrouve en cours de travaux pratiques. Présentement en train de peaufiner mon travail, sous les yeux attentifs de Jean. Ce dernier était déjà passé suite au volontariat qu'avait fait preuve la fille avec qui il s'est retrouvé en binôme. Il en avait d'ailleurs ronchonné, mais leur exposé s'est révélé tout bonnement réussi. Du moins, ce fut mon point de vue ainsi que celui d'Historia, plus qu'à espérer qu'il en est de même pour le professeur, qui faisait preuve d'une neutralité sans égale, tout le long de leur performance.

Mademoiselle Smith, m'appel la voix du trentenaire, me faisant relever la tête vers lui, vous y allez ? demande—t—il, arquant un sourcil.

J'ignore la raison qui avait poussé le trentenaire à m'interroger parmi tous les autres étudiants présents. Mais je ne m'en préoccupe pas, et lance un très rapide regard à l'ensemble de la pièce. Comme en arrivant, je constate vite que mon binôme manque toujours à l'appel. J'espère intérieurement qu'il fait preuve d'un malencontreux retard, et qu'il va bientôt arriver. Cependant, il n'avait pas été absent uniquement à l'heure actuelle, mais aussi ce matin lorsque j'ai quittée la résidence. Alors il m'est assez difficile de savoir si le noiraud aura l'amabilité de nous faire part de sa présence.

Mon binôme est en retard, fis—je simplement, ne craignant nullement la réaction de l'enseignant.

Bien, soupire le trentenaire, dans ce cas, un autre groupe passera. annonce—t—il. En attendant que votre camarade daigne arriver. dit—il, me lançant un regard quelque peu réprobateur.

Je me contente d'hausser les épaules, et il cherche du regard un autre élève à faire passer avec son binôme. Par chance, un jeune homme lève la main et le professeur se hâte à lui dire d'aller se placer face au tableau, accompagné de son binôme. Cependant je ne les regarde pas, attrapant mon téléphone à la place. Tout en restant discrète, je tapote rapidement un message à Livaï, alors que les deux étudiants commencent leur exposé.

Lorsqu'ils eurent terminés au bout de dix minutes, durant lesquelles je n'ai cessé de regarder mon portable, dans l'espoir d'y voir le message du jeune Ackerman qui répondrait à celui que je lui ai envoyé. Mais rien, il ne l'a même pas lu. Je me retiens de soupirer, et relève les yeux vers l'enseignant qui fait part de quelques remarques au binôme qui vient de passer.

Les groupes s'enchaînèrent très vite, ainsi que les minutes, et toujours aucun signe de Livaï. J'en viens bêtement à penser qu'il m'a donné un faux numéro afin d'être sûr que je ne le dérangerais pas. Hors, quoi qu'il en est, je ne peux m'empêcher de le presser à travers mon cellulaire. Passant nerveusement une main dans mes cheveux, je lance un coup d'œil au trentenaire. Ce dernier vient d'assister à l'exposé de deux étudiants que je n'ai pas regardé. J'en suis intérieurement désolé de ne pas avoir été attentive à leur prestation, trop occupé à patienter la réponse qui ne semble pas arriver de mon colocataire.

Bien, il ne reste plus que vous, mademoiselle Smith. déclare de professeur, posant son regard sur ma personne qui déglutit. Il semblerait que votre binôme n'est toujours pas arrivé.

— Bien constaté. j'ironise, agacée.

L'adulte me jaugea un instant, alors que je peux voir du coin de l'œil les quelques regards surpris des élèves, vis à vis de l'ironie que j'ai adressé au professeur. Ce dernier n'en tient pas rigueur, et reprend la parole.

COLOCATION DIFFICILE | LIVAÏ x OCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant