CHAPITRE SIX

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CHAPITRE SIX

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Le beau temps que nous offre cette merveilleuse journée de samedi réjouit plus d'un. L'ambiance du café est plus agréable que les jours de semaine, et les clients sont tout aussi jovials les uns que les autres. Bien que je ne fasse pas partie de la clientèle, je partage leur bonne humeur.

Chose qui n'est pas le cas pour ma très chère collègue, Rose. Cette dernière exprime un mécontentement qui bat tous les records. Néanmoins, j'ai pu lui soutirer l'explication à une telle humeur massacrante.

— Elle est enfin là. s'écrie ma collègue, alors que je tourne la tête vers l'entrée du café. Pas trop tôt. elle maugrée.

Une jeune rousse dont les cheveux sont attachés en deux couettes, fait son entrée et accoure jusqu'au comptoir, en bousculant plusieurs personnes sur son passage. Elle s'excuse en vitesse auprès d'eux, avant de brutalement poser ses deux mains sur le comptoir, un immense sourire aux lèvres.

— Bonjour, excusez—moi de mon retard. Le bus que j'étais censée prendre était plein. elle s'exclame avec entrain. Alors j'ai dû attendre le deuxième, mais il était en retard !

— Tes petites anecdotes de lycéenne ne m'intéresse pas. Tu te dois d'être à l'heure. Et surtout pour ton premier jour. Ou sinon, ne soit pas étonnée d'être renvoyée. réprimande la trentenaire, exaspérée.

— Je ferai de mon mieux pour que ça ne se reproduise plus. elle hoche vivement la tête en ne cessant de sourire.

— Bien. soupire Rose, avant de se tourner vers moi. Haz' je te la confie. Comme je te l'ai dit plus tôt, c'est notre nouvelle employée. Elle a un contrat à mi—temps ici, comme toi. À la différence qu'elle est encore au lycée, en terminale. m'explique—t—elle.

— Tu es vraiment sûre de vouloir que ce soit moi qui assure son « intégration » ? fis—je, incertaine.

— J'en suis certaine. Je te fais confiance. me sourit—elle, alors que j'arque un sourcil, sceptique.

J'étais loin de me douter que la supervision de cette nouvelle employée, du nom d'Isabel, ferait passer le temps de mon service à une vitesse fulgurante. Il faut croire que ses maladresses répétées et variées au sein du café m'occupe et ne me laisse pas une minute de répit. Ne serait—ce que pour jeter un coup d'œil à l'horloge.

Lorsque Rose revient vers nous pour assigner la rousse à aller derrière le comptoir avec moi, afin d'atténuer le léger grabuge qu'elle a crée, je trouve enfin le temps de souffler. Mais à l'entente de nouveaux clients, faisant tout juste leur entrée, je reviens bien vite sur terre. Tandis que celle à mes côtés se met à jubiler, attirant le regard de la grande majorité de la clientèle.

— Grand frère ! s'écrie presque la rousse secouant gaiement sa main, alors que je tourne la tête vers le concerné.

Je fus surprise de découvrir Livaï, en compagnie d'un autre garçon un peu plus grand, aux cheveux châtains clairs. Il m'était assez difficile de deviner à qui elle venait de s'adresser, étant donné qu'aucun des deux nouveaux arrivants n'avaient de traits ressemblant à la rousse.

Cette dernière se hissa hâtivement par dessus le comptoir afin de prendre le noiraud dans ses bras, tout ça sous mon air quelque peu confus.

Mon regard croisa inopinément celui de Livaï et j'y descelle toujours cette indifférence constante qui lui est propre. Puis, une pensée me traversa l'esprit, s'en suivit avec, les souvenirs de la nuit dernière, au volant du jeu d'arcade. Juste après ça, je n'étais pas rentrée à la résidence. Puisque j'avais préalablement préparée mes affaires pour passer la nuit à l'appartement d'Eren. Comme nous l'avions tous les deux convenus au cours de la semaine. Après avoir passée le début de la matinée avec lui, je suis directement allée au boulot, n'ayant eu aucune utilité à passer par chez moi avant.

COLOCATION DIFFICILE | LIVAÏ x OCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant