My Little Prince Charming.

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Les Princes Charmants modernes existent réellement. Il arrive qu'ils tombent amoureux des petits roturiers et non d'une de ces Princesses ou d'une de ces filles de la haute société. Une simple fille aurait déjà suscité un avis défavorable dans ce cercle de royauté, alors imaginez le sexe opposé. Un Prince Charmant et un mec, avouez que ça dénote une résonnance désagréable aux oreilles. Un Prince va de pair avec une Princesse, ou du moins, avec une gentille fille toute apprêtée et toute gracieuse. C'est ainsi qu'est l'opinion publique.

Et bien évidemment, les histoires de Prince avec un populaire finissent rarement en « Et ils vécurent heureux jusqu'à la fin des temps » parce que ça aurait été trop beau, parce que dans la réalité, c'est toujours moins féérique et plus dramatique.

Je connais un Prince Charmant, il m'aime et je suis également fol amoureux de lui. Il est exactement comme dans les livres et dans les films : beau, intelligent, fort, gentil, généreux et romantique. En deux mots : un homme parfait dirait-on. Mais bien entendu, puisqu'il n'était qu'un être humain, il présentait aussi des défauts dont j'arrive à supporter jusqu'à présent. Notre histoire a vu le jour d'une manière pas drôle du tout : il m'a percuté par sa voiture. Oh ! mes blessures ne furent pas sérieuses, mais Monsieur soucieux a tenu à m'accompagner lui-même afin de payer la facture. Il donnait l'air réellement préoccupé et désolé que j'en fusse touché. Cet incident s'est passé peu avant midi ; alors d'une façon naturelle, il m'a demandé si manger ensembles me tentait. Comme je l'ai dit ; il s'est montré si gentil et dépité par son inadvertance que malgré mon esprit critique et distant, j'ai accepté. A ce moment-là, je n'avais espéré aucune éventuelle suite car nous étions juste deux inconnus réunis par une fâcheuse circonstance. J'avoue ne pas pouvoir trancher si j'ai passé un bon moment ou pas. Si je devais absolument qualifier notre repas, je dirai : 'normal'. Y'a des inconnus avec qui on se sent à l'aise tout de suite, y'a des gens qu'on aimerait bien revoir après... Pour moi, il faisait partie de ce genre de catégorie mais en me rendant compte de ce que qu'il devait être, sa classe social j'entends dire, j'ai préféré ne faire aucune illusion. Mais quelques temps plus tard, je fus amené à rencontrer de nouveau Mr Charmant. Puis une nouvelle fois et encore une fois et ainsi de suite...Jusqu'à ce que finalement, notre couple fût né. On aime bien rigoler sur ce sujet : reparler de la naissance de ce romantisme et imaginer diverses situations toutes rocambolesques les unes que les autres.

Au lieu de dire que notre relation est secrète, je préfère la qualifier de 'discrète'. Je suis celui ayant proposé cela en connaissance de la possibilité que la situation puisse se compliquer. Et j'ai eu totalement raison, car présentement, Sa Majesté Madame Kim me toise avec mépris. Peut-être comme dans les films, NamJoon s'est fait surveillé et s'est fait surprendre. Le connaissant, même en recevant quelques mots par ses parents, jamais il n'aurait accepté de rompre et donc, la solution réside chez moi : à savoir : m'intimider, me menacer ou m'acheter.

Si NamJoon est le Prince Charmant ; moi, je suis loin d'être le gentil et le soumis enfant de peuple. Ce n'est pas pour rien si mes amis me qualifient de 'sauvage' parce que je n'ai pas la langue dans les poches et que je ne suis pas quelqu'un facilement intimidé ni impressionné. Je n'ai certes pas grandi dans une somptueuse demeure ni côtoyé de près une vie mondaine, toutefois, je sais très bien l'importance de ne pas se plier devant ces gens ni de laisser montrer une quelconque signe de trouble. Pourquoi elle directement ? Pourquoi pas quelqu'un d'autre n'ai-je pu m'empêcher de me demander. J'adopte une attitude calme mais néanmoins sûre de moi-même. Il n'y a pas de ressemblance frappante entre elle et NamJoon, je suppose donc que physiquement, il a hérité des gênes de son père. Contrairement à ce que je m'attendais, c'est d'une manière si douce qu'elle parle en abordant d'abord le sujet 'NamJoon' en quelques phrases bien remplie puis d'enchaîner brièvement sur nous. A ma surprise, elle me pose quelques questions personnelles dont je doute qu'elle a déjà connaissance, malgré, je réponds aimablement. C'est d'une voix clair qu'elle me demande sans détour de rompre avec son fils, mais que faire ? Je n'ai absolument pas l'intention de lui faire plaisir et me séparer de lui n'est pas du tout dans mes plans pour l'instant. Je me demande avec amusement si après mon refus, elle va recourir à mon achat ; quelle somme d'argent m'offrira-t-elle ? Et Je fus légèrement déçu lorsque j'eue la certitude que ce procédé ne sera pas utiliser ; pas parce que je voulais de l'argent mais parce que je trouvais cocasse le fait de refuser tous ces billets, les repoussant vers la propriétaire avec la tête haute et l'air dédaigneux. Sa demande fût réitéré quatre fois, chacune reformulée différemment et toujours, ma réponse restait fermement la même. Mon amusement face à la situation s'est estompé en se remplaçant par du courroux. En ancrant mes yeux dans les siens, les phrases se succèdent posément. Elle se contente de me fixer et son visage ne laisse deviner ce qu'elle doit penser. Ce serait de mentir de dire que je me moquais de ce qu'il y a dans sa tête, j'espère juste qu'elle soit convaincue de ma sincérité ; qu'elle se rende compte que j'aime sincèrement son fils et non pas que je profite seulement de lui. Notre rencontre a pris fin quelques minutes plus tard où durant lesquelles elle a à peine parlé. Elle a payé l'addition et est partie après avoir fait un bref signe de tête en guise d'au revoir. Indubitablement élégante et raffinée pensai-je en la suivant des yeux. Dans le métro, l'inquiétude m'a assailli bien qu'auparavant, dans un passé proche même, NamJoon m'a déjà mis en garde qu'un jour viendra, ses parents finiront par savoir et qu'ils prendraient des mesures. Nous en avons ri mais en ce moment précis, repenser à ça me cause uniquement une certaine peur.

Le courage de NamJoon n'est plus à prouver, il m'a raconté comment il tient tête à ses parents qui veulent l'imposer à leurs propres choix. Je veux vivre pour moi en prenant mes propres décisions et en faisant ce qui me plaît affirmait-il avec ce gravité et ce solennité qui me plaisaient tant chez lui. Le vide de mon appartement m'accueillait désagréablement. J'aurai voulu l'avoir avec moi ce soir. Il a toute ma confiance mais la rencontre avec sa mère a enraciné une peur chez moi, une peur qui tiraille désagréablement mon être. Je m'en veux de douter de notre histoire, je veux que ce conte de fée continue encore...Je n'ai pas eu le cœur à manger. J'ai tellement envie de le voir, j'envoie donc un message tout en sachant qu'il devait déjà être endormi. Ces derniers temps, il se plaignait de la fatigue parce qu'il dormait à peine à cause de l'internat, heureusement que ça prendrait fin dans peu de temps. J'ai toujours fantasmé de sortir avec un docteur étant donné que je n'ai pas pu être un.

J'ai dû m'assoupir car je me réveillai en sursaut sur mon canapé. Je vérifie rapidement l'heure ; presque 21h. Je me demande qui peut bien sonner et ce que cette personne me veut. Je n'étouffe pas mon bâillement en allant ouvrir. J'eue la très agréable surprise de voir NamJoon. Il a apporté des poulets frits et de la bière. Il sentait encore l'hôpital (ces produits antiseptiques et caractéristiques d'une zone médicale), il m'expliquait avec une tête espiègle qu'il m'aimait tellement au point de sacrifier une nuit de sommeil bien méritée pour me rejoindre. A mon tour, avec malice, je lui rétorquai que nous allions simplement dormir, non pas faire autre chose et il a simplement répondu par un grand rire puis m'a embrassé sur le front et est parti précipitamment sous la douche après avoir pioché quelques vêtements dans l'armoire. Une dizaine de minutes plus tard, avec son look que je qualifiai de 'sexy' (cheveux encore humides, le corps musclé souligné par un débardeur et un short), il me rejoint. Mon corps s'entrelace avec le sien, il me caresse le dos. Je voudrai lui mettre au courant de la démarche de sa mère mais son harassement est si visible que je décide de remettre ça plus tard. Il fût le premier à s'endormir, et rapidement même. Comme à mon habitude, avec un sourire idiot, je m'extasie en étudiant son visage et en effleurant délicatement sa peau. Mon Petit Prince à moi songeai-je, je ne permettrai à personne de me séparer de toi. Je compte vivre une longue et merveilleuse histoire avec toi ai-je comme dernière pensée avant de me sombrer aussi dans le sommeil en me blottissant contre lui. Non, cette histoire ne s'arrêtera pas de sitôt, sauf si la décision vient de nous deux. 

Au cœur de la fiction (Seconde partie) ⁿᵃᵐᵍⁱ Où les histoires vivent. Découvrez maintenant