Forever & always.

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Je te regarde et vois ton sourire radieux et tes yeux éclatants. Puisque je suis capable de lire la moindres de tes mimique ainsi que la moindre de tes expressions, en te connaissant plus que tu ne le crois et en savant quand tu mentais et quand tu simulais, en ce moment, ton joie est réel. Cette façon que tu as de passer ta main dans tes cheveux et cette autre façon dont tu souris grandement en faisant ainsi apparaître tes fossettes. Mais ma préférée reste cette façon que tu baisses ta voix tout en ayant cet air espiègle quand tu voulais m'embêter, ou lorsque tu annonçais une connaissance ou un fait scientifique qui ne m'intéressaient nullement. A l'instant précis, je me rends compte à quel point tu me rendais heureux et à quel point je t'aime. Voir ton sourire me provoquera toujours ce sentiment de bien-être et de volupté que je ne ressentais jamais avec une autre personne ou dans d'autres circonstances.

Affirmer être fou de toi n'est que la vérité sans exagération. Je remémore tes yeux noirs qui brillent quand tu me désirais, et suite à une dilatation volontaire de tes pupilles à cause d'un geste ou d'une parole de ma part, leurs éclats s'amortissaient et je me noyais ensuite dans la chaleur et le trouble séducteur de tes prunelles. Cette pensée s'enchaîne naturellement sur les souvenirs des sensations de ta peau nue contre la mienne, de ton souffle chaud créant un agréable frétillement sur mon derme, de tes caresses faisant vibrer mon corps entier, de tes baisers et tes étreintes remplis d'amour... Je me laisse momentanément m'adonner à ces délicieuses souvenances fortement ancrées en moi, puis je me reprends mais réintégrer la réalité est à chaque fois douloureux lorsqu'il s'agit de toi, peu importe combien je forge ma mental... J'avoue que toutes ces années passées à tes côtés m'ont affaibli...

Tu rigole sûrement, et la distance qui nous sépare ne me permet pas de l'entendre, cependant, ton rire résonne dans ma tête...Ton léger rire empreint de gaieté et de malice. La majeure partie du temps, tu es toujours d'humeur allègre et quand tu te mettais réellement en colère, tu faisais presque peur... Un petit sourire naquit sur mes lèvres en te voyant donner une petite tape sur l'épaule de l'un des individus avec toi, une de tes connaissances je suppose. Tu te lèves et je pus admirer ton corps athlétique souligné par ton short et ton t-shirt. J'ai toujours maugréé sur notre différence de taille et donc, tu ne manquais jamais d'occasion de m'enquiquiner dessus, surtout en présence de nos amis. Tu n'as jamais eu connaissance de ma 'force' ni des choses dont j'étais capable de faire ; je n'avais pas besoin de ta protection ou d'une quelconque aide de ta part mais absurdement, en ta présence, je me sentais en sécurité et je baissais ma garde parce que je ne pouvais m'empêcher de me dire que je ne risquais absolument rien avec toi... Tu m'as appris l'amour dans sa splendeur tout comme dans ses niaiseries et dans ses illogismes. Avec toi, je me sentais moi-même : j'exprimais sans difficulté mes pensées et mes convictions ; je ne me souciais pas de l'impact que pourrait engendrer mes paroles...La liberté et l'insouciance, c'est avec toi que je les ai pleinement vécu.

T'ai-je appris des 'choses' ? Je me posais fréquemment cette question depuis ces derniers temps parce que des fois, j'ai l'impression de ne t'avoir rien donné en retour alors que j'ai beaucoup reçu de toi. Je me console en me disant que je t'ai fait rire, que j'ai contribué à te redonner le sourire dans tes moments de grisaille, que j'ai également participé à chasser ta peine quand elle était grande... Ce qui me console surtout, c'est l'évocation de ces instants où tu me disais que m'avoir et rencontrer mon chemin est l'une des meilleurs choses qui t'est arrivée. Mais... Je suis parti sans avertissement...Je suis parti au beau milieu d'une journée. Imaginer ta tête étonnée après avoir découvert qu'il ne restait plus aucune trace de ma présence... Songer à ta confusion et à ta stupéfaction...Penser à ta détresse lorsque tu as projeté toutes les explications plausibles pouvant expliquer la situation me causent plus de douleurs que tous les supplices qu'on m'a fait endurer...

Aurais-je dû laisser un bout de papier avec : 'Ne cherche pas à me retrouver.' Me demandais-je durant cette nuit. Mais cette option n'est-elle pas plus cruelle ?

Là, je veux juste oublier le reste et me retrouver dans tes bras afin de me sentir de nouveau heureux et rassuré. J'ai envie de me perdre dans l'abysse de tes yeux débordants de tendresse. Mon cœur refroidi a besoin de ta douceur et de ton affection. J'ai désespérément besoin d'un contact, même pendant une minute seulement... Malheureusement, je ne peux pas au risque d'engrener quelque chose que j'ai douloureusement veillé à y mettre fin. De l'endroit où je me tenais, de toute mes forces, je hurle mentalement : 'Je suis non loin de toi. Tu n'as qu'à tourner la tête et tu me verras.' Et sans vraiment être surpris, je constate que tu lèves la tête scrutes dans ma direction. Pendant de brève seconde, nos regards s'accrochent et durant ce laps de temps, j'ai failli perdre la raison en voulant courir te rejoindre. Je sais que malgré ma casquette et mon masque, malgré le fait que je me trouve dans une voiture, tu m'as reconnu...Est-ce que tu as réellement senti ma présence? Comme tu le clamais dans le passé... ? Je te vois hésiter et la suite se perd car j'ai remonté la vitre et ai fait un signe à HoSeok qui guettait déjà ma réaction. Je m'adosse sur la banquette arrière et ferme les yeux. Je n'essaie pas de combattre la vague de tristesse et de la souffrance qui m'inondent. Je me plie également aux circonstances engendrées par mes choix ; les regrets sont présents, toutefois, j'y puise une certaine force.

J'espère que ce moment d'égoïsme de ma part ne te cause pas plus de mal.

J'espère que tu me pardonneras et que tu passeras à autre chose... Je formule cela mais en réalité, je ne veux pas que tu m'oublies ni que tu cesses de m'aimer...

Un jour peut-être...Il me serait possible de reprendre une vie 'normale', que je te rejoindrai et tu m'accueilleras les bras grands-ouverts et que tu me murmuras doucereusement un 'Je t'aime Yoon...'

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Vous êtes frustré(e)s, admettez le. Moi aussi je le suis...

Au cœur de la fiction (Seconde partie) ⁿᵃᵐᵍⁱ Où les histoires vivent. Découvrez maintenant