Au cœur de la fiction (Seconde partie) ⁿᵃᵐᵍⁱ

The Truth Untold .

Toujours dire la vérité, rien que la vérité répétait toujours mon père. Nous n'étions pas des croyants, mais l'on s'accrochait à cette 'formule' ; c'était notre slogan, le prône de notre vie et donc la loi qui régissait en premier lieu toutes nos actions. Mon père punissait plus sévèrement le mensonge que n'importe quel autre bêtise lors mon enfance ; au contraire même, si l'on avouait en premier, l'on recevait juste une petite remontrance puis après un bonbon, génial non ?

Ma mère ajoutait le 'La vérité vous libérera' ; pour majorer de la foi à la devise de son mari. Comme bons enfants mon frère et moi nous étions, nous avions juste suivi sans trop réfléchir, croyant que puisqu'ils étaient des adultes, alors ils ne devaient qu'avoir raison.

-YoonGi, veuillez répondre s'il vous plaît. Tonna la voix. M'étant un moment perdu dans mes réflexions, mon attention fût revenue dans la salle grâce à cette voix. Elle n'était ni forte, ni impatiente, contrairement aux yeux qui montraient de la lassitude avec de la contrariété. Il s'efforçait de sourire, mais ce sourire est également crispé. Je comprends puisqu'il est tard, peut-être que j'aurais dû attendre demain matin au lieu de fatiguer tout le monde, mais après tout, heure tardive ou non, on remplit chacun nos devoirs.

-YoonGi, avez-vous vu ou non la victime se faire agresser physiquement par le prétendu coupable ? répéta-t-il.

Depuis combien de temps suis-je ici déjà ? Au moins une bonne dizaine de minute peut-être. On m'a exposé les faits, mais je doute être en connaissance de tous les éléments ; on m'a sûrement appris que les choses dont je devais connaître.

Dire la vérité, rien que la vérité et la connaître vous libérera. Mais nous ou me libérer de quoi au juste ? Avais-je longtemps questionné. J'ai commencé à comprendre à l'âge de 12 ans, ce que dire la vérité impliquait parfois. Que pas à toutes les occasions, elle n'engendrait pas toujours une bonne chose. Mes parents auront dû nous apprendre aussi le 'Toute vérité n'est pas bonne à dire'.
Nombreux proverbes de différents pays s'opposent et se contredisent : Un proverbe basque disait « Dis la vérité, et tu seras pendu » tandis qu'un venant de la Grèce affirmait « Soutiens la vérité pour qu'elle te soutienne ». Je suppose que tous les proverbes s'appliquent pour différentes circonstances temporelles. Parmi les nombreux dont j'ai lu, le « Mieux vaut une vérité qui fait pleurer qu'un mensonge qui fait rire » proverbe Kurde ai-je lu. Kurde, jusqu'à présent je ne sais toujours pas de quel pays il s'agit, encore moins la localisation et à chaque fois que j'étais sur internet, j'oubliais toujours de regarder.

-YoonGi.

Cette fois-ci, l'impatience se transperçait dans la voix de l'agent. Je lui offre un sourire, mais son visage reste fermé.

-Tout ce que j'ai vu se résume à peu de chose en fait : j'ai entendu un faible appel à l'aide et en agissant comme un bon citoyen, j'y étais allé voir. C'est là que je l'ai vu, très mal au point. A ma venue, l'agresseur était parti et comme il faisait sombre, j'ai très mal vu ses traits. Par contre, je peux affirmer que c'était un homme pas très grand, peut-être dans les 1m70 ou plus, portant un ensemble de survêtement de couleur noir, ou sombre, je ne suis pas sûr.

Mensonge.
Mensonge.
Mensonge criait ma raison.
Mais je restai calme et maître de moi-même. Mentir à un officier mérite-t-il une peine ? Est-ce une infraction à la loi ? Risquai-je quelque chose ? Il faudrait vérifier cela plus tard notai-je dans un coin de ma mémoire.
Le policier me regarde longuement et vaillant, je soutiens le regard, affichant l'air le plus innocent possible. Il hoche la tête et nota dans le carnet.