In the mood for love.

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        Dans mes souvenirs, YoonGi a un visage au teint opalin, avec des traits délicats, une douce chevelure noire et soyeuse où j'adorai fourrager mes mains. Il est moins grand que moi, et encore moins fort car il est également fin. Malgré cela, il n'était jamais sujet de maladie ; juste des coups de froids : toux, nez qui coule et rarement, de la fièvre. Contrairement à moi qui suis pourtant asthmatique et ayant déjà subi quelques opérations : l'appendice , une chirurgie dans la cavité nasale et enfin, une opération du cœur à l'âge de 15 ans.


        Dans mes souvenirs, YoonGi est quelqu'un de calme et peu bavard. Son rire et son sourire sont devenus des cadeaux, car il ne les accordait pas à n'importe qui et à n'importe quel moment. Si l'on ne le connait pas du tout ; il vous paraîtra comme étant une personne froide, hautaine et réservée alors qu'en réalité, c'est un jeune homme chaleureux, réellement attentionné et affectueux envers ses amis ainsi que ses amis. On se moquait gentiment de lui parfois car son image intérieur est quelquefois l'opposé de ce qu'il montrait extérieurement : farouche, direct et dur, un mec qui ne mâchait jamais ses mots et qui est capable de vous foudroyer avec des phrases si crus. Lorsqu'il est énervé, YoonGi jurait et savait se montrer effrayant. Bien-sûr, il y avait des moments où on l'agace intentionnellement mais on s'arrête quand il s'irrite pour de bon.


        Dans mes souvenirs, YoonGi adore les animaux de compagnies, les chiens surtout. Il en a, enfin, appartenant à son frère techniquement : Min Holly. Oh c'est un mâle malgré le nom, de race caniche toy brune. Il jouait joyeusement avec nous en frétillant en l'air sa petite queue, nous l'amenions faire de long balade, et chaque fois que nous allons chez lui à Daegu, je ne manquais jamais d'apporter un petit truc : un collier, une laisse, des friandises, ou des joujoux. YoonGi lui voue beaucoup d'affection, je plaisantais même des fois en lui demandant avec un air sérieux feint s'il aimait plus son caniche que moi car il en devenait gaga, arrivant même à ignorer ma présence. Durant l'enfance, il m'a raconté qu'il a passé une semaine entière à donner son goûter à une chienne errante qui était sur le point de mettre à bas ; et qu'il s'est battu avec des enfants qui martyrisaient un pauvre chat handicapé. Je pense que s'il avait les moyens, il aurait ouvert un centre recueillant des animaux errants.


         Dans mes souvenirs aussi, YoonGi mange beaucoup, les viandes surtout. Il adorait les steaks, les viandes grillées, les brochettes, les cuisses de poulets pannées, les boulettes, du canard laqué....bref la liste est exhaustive. Il s'extasiait quand je le lui préparai de la salade composée avec de la viande tels les : salade d'agneau à la citronnelle, salade de paleron de bœuf, salade thaï au bœuf entier. Mais en fait ; YoonGi aime presque tout...Je veux dire, peu importe la nourriture sur son assiette, il la mangera.


         Encore dans mes souvenirs, avec moi et nos amis, YoonGi devient une boule d'énergie. Comme personne, il était plutôt casanier : rester sur le lit, s'allonger sur un canapé, s'emmitoufler dans une énorme couverture plaid et se nicher dans un pouf est plutôt son genre à lui. Il trouve beaucoup à faire à la maison maugréait-il : lire, composer, jouer du piano, rêvasser, et dormir. Bien entendu, nous ne le voyons pas de cet œil : nous le forçons toujours à sortir, pour une quelconque activité : passer une nuit au sauna, lire dans un Comic-Book, s'amuser dans un Parc, expérimenter un VR, jouer dans un Parc aquatique, camper durant trois jours, piqueniquer hors de Seoul, manger chez Jin où nous jouions à divers jeu comme Uno, Go Stop, Nyout, et autres un peu gamin mais amusant. Il nous arrive également de 'faire des bêtises'. Nous avions une planque, des conteneurs d'un wagon abandonné et là-bas nous faisions des fêtes sans se soucier des tapages nocturnes, nous y allumions des feux où nous nous endormions jusqu'au petit matin, serrés les uns contre les autres. YoonGi savait se montrer rebelle ; comme chacun de nous d'ailleurs... Puis nous avons grandi, nous avons endossé nos rôles de jeunes adultes en se voyant de moins en moins car chacun avait 'un truc important' à faire. Mais avec TaeHyung, il m'arrivait de taguer des murs en pleine nuit car l'émotion ressentie quand les forces de l'ordre nous pourchassent est exquise. Je me souviens très bien que YoonGi désapprouve cette petite escapade, il me arguait tout le temps d'arrêter, de me montrer raisonnable au lieu de se lancer dans un 'truc' aussi insensé et interdit. A chaque fois, en tentant de faire décoller l'air furieux sur son visage, j'adoptais un sourire charmeur et je lui murmurai des excuses pour ensuite l'embrasser.


       Toujours dans mes souvenirs, nous sommes réellement amoureux l'un de l'autre. En étant le seuls couple gay au sein de nos amis, ils ne manquaient jamais d'occasion de nous charrier sur cela. Mais au fil du temps, ils se sont lassés et se sont également habitués : même devant nos excessives scènes d'affection démonstrative tels les baisers, les caresses en surfaces ou les câlins qui durent. Dans le but de nous enquiquiner, certains n'hésitent même pas à pousser loin leur blague. Une fois, JungKook a soudainement soulevé YoonGi et l'a jeté sur le canapé où il s'est mis sur lui. Cette fois-là, je n'ai pas du tout ri, au contraire, j'étais en rogne et j'étais à deux doigts de sérieusement taper mon ami, mais Jin s'est de suite interposé et l'a sermonné à ma place. Je savais que les sentiments de Kook envers YoonGi restent purement fraternels et amicaux, mais contrôler ma colère ce moment-là a été très difficile. Plus tard, il s'est excusé envers moi.


        Mes paupières sont lourdes et je sens l'engourdissement dans mes muscles ; je suis tellement fatigué... Je réussis tout de même à attraper le verre d'eau sur la table de chevet que je bu d'un trait, je ne pus réprimer une grimace à cause de l'amertume. Non loin, sur une petite table : les restes de mon dîner m'arrache un sourire : de la viande, un bol de riz, du kimchi avec quelques légumes sautés. YoonGi l'aurait mangé avec appétit et rapidité songeai-je.


         Des souvenirs qui m'insupportent et que je veux désespérément supprimer de ma tête flashent alors devant mon visage. Un visage d'une pâleur mortelle comme la mort elle-même avec des joues si creuses et des yeux hagards. Sa magnifique chevelure a disparu et son corps est devenu si maigre, il fut si faible et si frêle...Petit à petit, il s'est éteint à son tour...il parlait à peine, ses lèvres sèches ne se sont plus étirées par des sourires. Et rire ? À croire que sa voix à disparu aussi, car rien ni personne n'est parvenu à lui provoquer ne serait-ce qu'un minuscule éclat de rire...La lueur dans ses yeux s'est également dissipée, elle est devenue si terne. Impuissant, nous l'avons assisté à périr avec lenteur et douleur. C'était tellement injuste. Rien ne l'a plus rendu joyeux, même feindre, il n'en avait plus la force. Les derniers jours, il était si chétif qu'il ne pouvait plus qu'ingérer les liquides sans goûts...J'avais l'impression de mourir avec lui, qu'une part de moi s'envole à chaque fois que je le vis. Je crois que je ressemblais moi-même à une loque. Nos endroits favoris sont devenus des horreurs à mes yeux, et tout ne m'arrachait que de la déception, de l'amertume ainsi que de la colère.
           C'était de ma faute : j'aurai dû prêter plus d'attention à ses nausées, à ses vomissements et ses maux de têtes louches et douteux. Je suis pourtant quelqu'un de « raisonnable », plus « intelligent » et plus instruit que la majorité des gens, alors pourquoi je n'ai vu que tardivement ? Peut-être parce qu'on se dit toujours « Cela n'arrive qu'aux autres, impossible que cela nous tombe dessus ». Je me suis battu à sa place mais rien à faire, il était déjà trop tard, l'on ne pouvait plus attendre qu'il s'en irait le plus paisiblement possible...mais je crois, que tout au long de sa lutte, il a atrocement souffert...

          Nous aurions pu vivre tant de chose, beaucoup d'aventure...malheureusement, la vie n'allait jamais dans le sens où on le souhaitait...

           Peut-être que durant quelques minutes, je ressentirai ses propres douleurs...avant que j'aille le retrouver où qu'il se trouve.    


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*tenez, des mouchoirs pour vous*

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Au cœur de la fiction (Seconde partie) ⁿᵃᵐᵍⁱ Où les histoires vivent. Découvrez maintenant