opposites [bakugo katsuki] TRADUCTION [Terminé]

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Je ne me sens pas toujours humaine.

Ce corps ne ressemble pas toujours à la mienne.
Cela ressemble plus à un vaisseau de l'esprit qu'à autre chose.
S'il tient tant à se protéger sans mon mot à dire, pourquoi devrais-je le revendiquer ?

J'y ai réfléchi pendant la dernière heure.
Depuis que Shoto a dit les mots, j'avais toujours craint qu'il le fasse.

Je n'ai pas besoin d'elle.

C'est ce qu''il a dit, n'est-ce pas ?

Je n'ai pas besoin d'elle ?

Je me souviens du regard sur le visage d'Endeavor quand il m'a sauvé il y a 10, 11, tant d'années avant.

Il a dit que je pourrais être utile.
Que je pourrais rendre son fils plus fort.

Mais je me souviens aussi du regard sur le visage de Shoto.

Celui qui n'a jamais voulu m'utiliser.
Celui qui devait m'aimer comme je l'aimais.

Et bien que je me souvienne de tant de sourires, je me souviens du premier regard.

J'essaie de ne pas le faire.
Parce que tout ce que je vois c'est la peur en lui.

Mais c'est ça le problème avec l'introspection.
En pensant à qui vous êtes.
Plus vous vous concentrez sur vous-même; plus vous commencez à vous définir.
Et je refuse de me définir comme le monstre que j'ai vu dans le reflet de ses yeux...

Mais maintenant ?

Il n'est pas là.

Il n'a pas besoin de moi.

Personne n'a besoin de moi.

Cette réflexion est tout ce qui reste.

Je souris sur ça.

Monstre. Monstre. Monstre.

Comme une berceuse dans la voix des cadavres de mes parents.

Monstre. Monstre. Monstre.

Je souris à nouveau.

Ça n'a pas l'air si mauvais dans ton solitaire.

Merci pour ta peur Shoto.

Ça prouve que je n'ai plus à me craindre.

***

Tu as ouvert les yeux au son des tribunes qui s'animent au-dessus. Tant de cris d'anticipation, tant de cris, de hurlements.

Ça t'aurait dérangé avant.
T'aurait fait grincer, couvrir tes oreilles,  aspirer à ton casque et aux playlists de Jirou... ce n'était pas le cas maintenant.

Habituellement, ton alter se déchaînerait pour sortir, s'accumuler, faire entendre les hurlements comme des cris, chaque chuchotement à une fréquence si élevée qu'il a fait saigner tes oreilles.

Mais le sang était sec.

Et ton alter c'était de t'amuser.

5689 personnes.

Les pourcentages de chaque élément chacun d'entre eux était si apparent, il peut aussi bien avoir été comme un affichage sur un écran dans ton esprit.

Rien de mal.
Rien ne sentait trop fort.

Plutôt qu'un océan de confusion aveuglant et assourdissant ton corps, ce n'était que de l'information.
Utile. Réalisable. Clair.