opposites [bakugo katsuki] TRADUCTION [Terminé]

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"Rei." Tu as dit, en marchant vers l'endroit où elle était assise sur le canapé, toute seule.

"Oui, T/P ?" Elle a dit ton nom comme si elle le connaissait depuis toujours. Pas comme si elle ne te connaissait que depuis quelques mois.

"Pourquoi Shoto a-t-il peur de moi ?"

La femme cligna des yeux, ne sachant pas pourquoi une si jeune personne se demandait cela.

En posant son livre, elle a juste souri.

"Shoto tient beaucoup à toi ma chérie, tu le sais."

"Je sais." Tu as dit. "Mais il a aussi peur de moi. Il s'éloigne parfois quand je veux le prendre dans mes bras, comme le faisaient mon papa et ma maman. Pourquoi ?"

Rei a fait un sourire un peu plus triste.

Elle a tendu la main et a caressé tes cheveux, quelques mèches de gris dans ta couleur.

Tu as regardé, les yeux écarquillés, confuse quant à cette sensation de chaleur dans ta poitrine.

Personne n'avait jamais été... assez gentil... pour te toucher avec autant d'insouciance.

Même s'il s'agissait d'un geste aussi banal que de passer la main dans tes cheveux.

Elle t'a pris sur ses genoux ce jour-là.
Elle t'a lu des histoires.
Tenu ta tête sur son épaule quand tu étais fatigué.

Mais elle n'a jamais répondu à ta question.

Elle ne savait pas comment.

Personne ne l'a jamais su.

***

Kaminari était bien après quelques minutes. Pourtant, la scène se répétait en boucle dans ton esprit : ses muscles se contractaient, son corps entier devenait rigide comme une planche, ses yeux étaient écarquillés et confus.

Il a fallu que tu regardes tes mains pour te rappeler qu'elles en étaient la cause.

En montant les escaliers et en retournant vers les tribunes, tu as gardé l'image de toutes les personnes présentes dans les tribunes fraîche dans ton esprit.
Après tout, ils avaient les mêmes regards sur leurs visages que Denki quand tu as utilisé ton pouvoir. C'est comme si la simple vue de celui-ci était aussi stupéfiante que son existence.

Monstre. Tu as repensé à ça. Ça ferait un nom cool pour un mouvement spécial comme celui-là, je suppose.

Tu as fait quelques pas de plus, en regardant toujours tes mains qui semblaient maintenant si faibles pour une raison quelconque.

Les monstres font peur à tout le monde, n'est-ce pas ?

Avec la dernière pensée, tu as fléchi tes doigts comme par instinct.

N'est-ce pas ?

Levant lentement les bras, tu as passé une de ces mains de haut en bas sur le côté de ta tête, fermant les yeux pour te concentrer sur cette sensation. Lorsque tes cheveux se sont frayés un chemin entre tes doigts, tu as soupiré.

Ce n'était pas la même chose.

Au contraire, ça te faisait regretter d'avoir oublié Rei pendant si longtemps.

Peut-être que c'était mieux d'oublier.
Même si tu la voulais à nouveau si fort.
Juste pour le confort de quelqu'un qui te distrait de l'engourdissement comme elle l'a fait toutes ces années auparavant.