Queen of my Empire - Tome 1

Chapitre 15 - Eastwood 🏍

Lorsque Charlie sort de sa chambre, elle est encore plus radieuse qu'elle ne l'a été depuis qu'elle est ici. Et ce n'est pas sa somptueuse robe qui change tout. Non, elle est juste heureuse. Ses yeux sont pétillants et un magnifique sourire règne sur ses lèvres.

Pour sa journée d'anniversaire, j'ai essayé de lui laisser le plus de liberté possible tout en l'ayant à l'œil. Après la balade à moto dans la ville et une course sur le circuit, je l'ai laissée se balader avec Émilie. Plusieurs de mes hommes sont posés un peu partout dans la ville alors j'étais au courant de ce qu'elles faisaient. Je n'ai regardé qu'une fois l'une de mes caméras, quand on m'a informé qu'elle était seule. Elle attendait juste Émilie et n'a rien tenté. Je devrais songer à la laisser plus souvent sortir avec Émilie.

Quand elle est rentrée, elle a appelé sa famille pour que je puisse l'avoir rien que pour moi ce soir.

-Tu es ravissante Charlie.

Elle me remercie timidement et je l'invite à me suivre jusqu'à la voiture, où je lui ouvre la porte. Je conduis jusque l'un des endroits phares de Singapour et me gare avant de descendre. Je prends sa main dans la mienne et avance dans le lieu, photographié par plusieurs paparazzis.

-Pourquoi est-ce qu'il y a des caméras ? M'interroge Charlie.

-Parce que j'ai fait privatiser une partie des Gardens by the bay ce soir.

-Privatiser ? Pourquoi ça ?

-Pour que nous soyons tranquilles tous les deux.

-Vous n'allez pas me jeter par-dessus la passerelle au moins ?

Je m'arrête et la regarde alors qu'elle semble devenir soudainement nerveuse.

-Enfin Charlie, si j'aurais voulu te tuer, tu crois vraiment que je ne l'aurais pas fait quand tu étais enfermée dans mon jardin ?

-Désolée, c'est juste que c'est très haut et... Enfin voilà.

-Tu as le vertige ?

Elle secoue négativement la tête et je l'invite à passer devant moi. Elle tremble comme une feuille, je ne suis pas sûr qu'elle dise la vérité. Je préfère marcher derrière elle pour la rattraper au cas où.

Elle dérape sur l'une des marches et je la rattrape par la taille juste à temps. Elle souffle un remerciement et continue à monter. Lorsqu'elle est enfin sur la passerelle, elle ne peut s'empêcher de regarder en bas et elle grimace. Je prends sa taille entre mes mains et la tire au centre pour l'éloigner du rebord.

-Ne regarde pas en bas, lève plutôt les yeux et admire le paysage.

Elle s'exécute et sourit en voyant les fameux arbres lumineux. Je la fais avancer pour qu'elle puisse encore mieux les voir. Je me suis dit que c'était l'endroit idéal pour terminer sa journée. Je voulais qu'elle voit ça.

-C'est incroyable cet endroit.

-Tu n'auras pas le temps de tout voir aujourd'hui, peut-être une autre fois.

-Ça veut dire que je vais quand même pouvoir sortir de chez vous un jour ?

-Quand je serais sûr que tu vas te comporter en femme et pas en adolescente.

Elle soupire puis se reconcentre sur le lieu. Je la guide jusqu'au restaurant au centre des arbres et tire sa chaise pour qu'elle puisse s'installer. Je me pose face à elle et un serveur vient nous donner les cartes en nous proposant du champagne. J'interroge Charlie en lui demandant si elle veut en boire et puisqu'elle accepte, je limite deux verres.

-Alors Charlie dis moi, comment tu as commencé la moto ? Commençais-je.

-Oh eh bien ça remonte à très loin, me répond-elle avant de réfléchir. Quand ma mère a appris qu'elle me portait, elle a souhaité avoir un garçon parce qu'elle avait déjà deux filles. Elle m'a toujours un peu repoussé parce que j'étais une fille alors je restais beaucoup avec mon père. Il... Il faisait déjà des courses quand je suis née et à peine bébé, j'adorais déjà le bruit que faisait une moto. Il m'avait acheté une moto lorsque j'étais toute petite, j'en faisais avec lui sur le circuit et j'ai continué à adorer ça quand j'ai grandi. Ça fait déjà plusieurs années que je fais des courses.