Queen of my Empire - Tome 1

Chapitre 48 - Eastwood 🏍

-J'ai reçu un message de mes amis, ils veulent nous revoir avant que nous ne repartions à Singapour, tu préfères aller avec Emilie plutôt que venir avec Rocco et moi ? Demandais-je à Charlie en sortant de la salle de bain.

-Ça ne me dérange pas de venir avec nous, mais si vous préférez rester entre hommes, je peux aller avec Emilie, me répond-elle en posant son téléphone.

-Non tu peux venir avec plaisir.

-Tes amis auront une meilleure image de moi comme ça. Parce que la seule fois où je les ai vus, j'étais un peu pompette.

-Mais oui juste un peu.

Elle grimace et je l'invite à me suivre en dehors de la chambre. Avant de sortir, je laisse glisser mon doigt sur le bord de sa robe en satin, au niveau de son décolleté, ce qui la fait frissonner.

-Très joli décolleté jolie Charlie.

-Merci.

-Si cela ne tenait qu'à moi, j'aurais jeté un regard sous la robe.

-Mais tu ne le feras pas parce que nous sommes attendus.

-C'est vrai, allons-y.

J'ouvre la chambre et referme derrière nous. Emilie et Rocco sont déjà en train de nous attendre devant la chambre et nous retrouvons nos amis devant l'hôtel.

-C'est grave si j'ai oublié leurs noms ? Murmure Charlie en relevant la tête vers moi après les avoir salué poliment.

Je lâche un rire et pose mon regard sur son joli visage déformé par la gêne. Comment en vouloir à ce petit bout de femme ?

-Il n'y a aucun mal, ne t'en fais pas. Regarde c'est facile, le grand black, c'est Noam. L'autre qui ressemble à un japonais et à un cubain en même temps, c'est Leny. Et le surfer américain, c'est Joshua.

Elle glousse en les détaillant pour se remémorer de leurs prénoms.

-C'est assez amusant la vision que tu as de tes amis. Ça correspond à ma vision des choses.

-Toi aussi tu repères les gens en les caractérisant physiquement ?

-Dans mon esprit, ton larbin était surnommé le métisse, comme il ne voulait pas me dire son prénom.

-Ton larbin ? Éclate de rire Noam, suivi par les deux autres alors que le concerné regarde mal Charlie.

-Elle l'a gravé en lettres d'or sur la porte de sa chambre dans ma villa. Éloigne-toi d'elle toi.

Je repousse Rocco en glissant Charlie du côté opposé à lui. Nous avançons dans les rues cubaines, celles que j'ai abandonné il y a dix ans. J'aime toujours la ville en elle-même, c'est typiquement cubain et c'est ce que j'adore avec les voitures anciennes, mais c'est ce qui s'est passé ici que je déteste. Des années à entendre ma mère pleurer et crier sous les coups d'un homme indigne, des bleus sur son corps et des centaines d'excuses pour me faire croire qu'elle allait bien. Cet homme que j'ai tué de mes propres mains pour aider ma mère.

-Hayden... Se plaint Charlie d'une petite voix. Tu... Tu serre un peu fort ma main. Tout va bien ?

Je porte mon attention sur nos mains liées et desserre immédiatement la pression que j'exerçais sur sa main.

-Merde, pardon. Excuse-moi Charlie. Tout va bien.

Elle hoche la tête même si elle n'est pas convaincue et je la remercie mentalement de ne pas insister. Elle sait ce que j'ai vécu ici. Elle sait ce que ça implique pour moi de revenir dans mon pays. J'embrasse son front en m'excusant une nouvelle fois et surprend le regard de mes amis qui ont continué leur vie ici.