Yerim

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XY

Je fais défiler mon actualité Instagram de façon rapide. Je cherche une façon de m'occuper, sans pour autant trouver un réel intérêt à tout ce qui se passe sur les réseaux sociaux. Je cherche une échappatoire, pour éviter de me rappeler de la fille qui est allongée près de moi. Je jette un rapide coup d'œil de son coté, elle est nue sous le drap et pianote sur son téléphone avec un petit sourire distant.

Elle m'agace maintenant qu'elle est nue et repue. Je ne peux pourtant pas lui demander de s'en aller. Elle est persuadée que j'ai des sentiments pour elle et je ne tiens pas à lui dire la vérité, du moins, pas tant qu'elle m'apporte ce que je désire.

Je reporte mon attention sur mon téléphone qui vibre.

Samira : désolé babe, je n'ai pas eu le temps de te parler aujourd'hui, je devais régler des choses importantes.

Moi : pas grave, c'est normal, va te reposer il est tard, on se parle demain <3

Samira : <3

Je recommence à faire mon habituel voyage, de Snapchat à WhatsApp en passant par Instagram et twitter. Je me lasse vite, il y a trop d'informations, trop sont inutiles et ne servent qu'à bourrer le crâne de stupidités, afin d'éviter toute productivité. Je m'en rends compte, mais comme un bon esclave d'internet, je ne cherche pas à y mettre fin, je me complais dans cet amas de stupidités.

-        Qu'est-ce que tu fais ?

Je ne prends pas la peine de me tourner vers Emmanuela, qui me darde de ses grands yeux bleus. Elle passe sa main blanche sur mon torse foncé et se rapproche de moi. Machinalement je passe mon bras dans son dos. Sa chaleur est envahissante, mais pas désagréable, son souffle brûlant, lui, se loge dans mon cou et me donne envie de l'éloigner.

-        Je me sens bien, là, soupire t'elle en se nichant encore plus dans mes bras.

-        Vraiment ? je souris en plantant mon regard dans le sien. Elle me fixe sans répondre et me rend mon sourire.

J'aime ça, j'aime savoir qu'elles se sentent bien avec moi, toutes autant qu'elles sont. J'aime savoir que j'ai le pouvoir sur leur humeur et leur plaisir, j'aime me savoir roi dans la vie d'une femme, détenteur de tous les droits. Voir dans leur regard que je suis le Rien qui devient Tout, me donne un intense sentiment de bien-être, au même titre qu'une drogue dure je ne pourrais m'en passer.

Elle finit par hocher la tête pour acquiescer et je recommence à manipuler mon téléphone.

Malick : c'est bon tu t'éclates ?

Je souri légèrement en voyant le message de mon meilleur ami.

Moi : elle est K.O

Malick : toi tu es un vrai taureau ! Ne tue pas l'enfant d'autrui s'il te plaît.

Moi : mdr, si elles avaient peur de mourir, elles ne continueraient pas de venir me voir.

Malick : et Yelena ? J'entends plus parler d'elle.

Moi : j'ai rompu, elle me faisait chier.

Yelena, je n'avais plus pensé à elle depuis un moment. Je n'aime pas les femmes qui ne me respectent pas, j'ai horreur de ça. Elles se disent « femmes émancipées » alors qu'elles sont juste impolies. On leur remplit le cerveau de féminisme et de discours anti-homme, pour qu'elles décident de prendre les armes sans savoir se battre. La femme a une place et elle doit y rester. Je ne tolère que ces femmes-là, qui comprennent où elles demeurent. Après m'être rassasié du nectar de Yelena, ses sorties en boite et sa consommation abusive de drogue et d'alcool ont commencé à me faire du tort et j'ai décidé de m'en séparer.

TempêteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant