Yerim

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XY

Les lèvres de Nevitha sont douces et presque sucrées, j'ai l'impression de ne pas pouvoir m'en lasser. Assise sur moi, ses petites mains sont posées tendrement sur mes joues et les miennes sur ses cuisses dévêtues. Je fais glisser mes doigts lentement dans son dos pour retirer le tee-shirt qu'elle porte, puis je cherche à l'aveugle la boucle de son soutient gorge.
Elle se détache de moi, et retire ma main de son dos pour la guider sur la petite ouverture se trouvant au milieu du sous-vêtement. Ses gestes sont tendres et doux, je me sens invité et non de passage. Je défais son soutien, qui me laisse découvrir une paire de petits seins rebondis zébrés de vergetures, donnant à ses auréoles brunes l'aspects de grands soleils.
Tu as réussi.
Je lève les yeux vers elle, elle fuit mon regard, elle est gênée d'être vue, complètement vue. Mes doigts glissent sur ses pommes d'amours puis dans son dos et je l'attire à moi pour encore profiter de l'occasion de gouter ses lèvres exquises. Elle pose ses paumes froides sur mon torse nu et me fait frissonner, puis les passe sur mes épaules jusqu'à m'enlacer complètement de ses petits bras. Je l'embrasse sur la joue puis je descends dans son cou fin, je m'y attarde en remarquant son souffle plus rapide, mais je continu sur sa poitrine, où ma langue prend plaisir à titiller le bout de ses tétons. Je la soulève et l'allonge sur le lit pour me retrouver au-dessus. Mes lèvres passent sur son ventre, caressent son nombril, puis visitent son bas ventre, où quelques poils rebellent annoncent le début de sa vulve. Je la sens frissonner à chaque fois que mes lèvres se posent à la limite de l'intérieur de ses cuisses et le sentiment d'être le détenteur de son plaisir me régale.
Tu y es presque.
Je retire son short, puis sa culotte. De longues vergetures blanches décorent ses jambes fuselées, c'est terriblement sexy. Je passe mes ongles le long de ses rayures de tigresses, puis sur les petites boucles sombrent qui dissimulent son paradis.
Tu as atteint notre objectif.
Mes yeux passent le long de son corps nu pour se plonger dans les siens, ses longs cils battent comme des papillons attendant de savoir ce que je compte faire. Un rayon de soleil hasardeux venant de la fenêtre traverse son visage, ses iris ambre sous la lumière sont captivantes, elle m'attire à elle sans avoir besoin de faire quoi que ce soit. Tandis que mes doigts rencontrent sont clitoris, mes lèvres deviennent siennes, emprisonnant son souffle saccadé.
Je prends mon temps pour ne pas la brusquer, la tendresse est la chose qui lui permet de se sentir en confiance, je dois en abuser avant de terminer ma mission. Je prends mon temps avec son clitoris, jusqu'à ce qu'elle suspende son souffle durant quelques secondes, emprisonnant dans ses paumes le tissu des draps.
C'est bon.
Je m'apprête à retirer mon boxer, mais un regard sur son visage me fais suspendre mon geste. Elle a les yeux fermés et ses lèvres s'étirent en un sourire à peine remarquable.
Pourquoi tu t'arrêtes ?
Je continue de l'observer, je ne peux rien faire d'autre, mon désir de la voir nue est toujours présent, mais celui de la posséder est absent. Je ne comprends pas pourquoi, en lui retirant ses vêtements j'avais envie d'elle tout entière, maintenant que je l'ai à ma portée, je suis incapable d'aller jusqu'au bout.
Culpabilité ?
A l'idée de coucher avec elle, mon cœur se sert légèrement, je n'ai pas envie d'aller jusque-là, mais en même temps je l'ai tellement désiré que je continu de le faire. Mon corps refuse de m'obéir, mes mains ne veulent plus la toucher mais mes lèvres sont toujours désireuses des siennes. Je ne comprends pas pourquoi je la désire autant, sans réussir à rendre ce sentiment concret.
Je croise le regard de Nevitha, j'ai l'impression qu'il est accusateur, elle me reproche d'abandonner ce que j'ai commencé et elle a parfaitement raison, je m'en veux aussi. Je ne sais pas comment lui expliquer une situation que je ne comprends pas moi-même, je ne trouve ni les mots ni le courage de lui dire que je ne peux pas, alors que j'en ai envie. Son visage s'adoucit, elle me fait un sourire qui me donne encore plus envie de m'excuser, tellement doux et compréhensif. Elle me prend la main et m'attire à elle, pose un baiser sur mon front puis mes lèvres, et m'incite à poser ma tête contre sa poitrine chaude. Ses battements de cœur sont encore rapides mais finissent par s'apaiser en m'influençant également. L'odeur de sa peau caramel me détend au point d'oublier mon trouble, peu importe ce que je voulais qu'il se passe, c'est ce moment-là qui était censé se créer, rien que ce moment-là.
Je la sens toucher mes locks, en même temps que ses doigts caressent mon bras enroulant sa taille. Son touché est aussi discret que la tombée d'une plume, cependant il déclenche en moi une tempête de choses que je ne n'explique pas, car ne les connaissant pas moi-même. Je ne sais pas ce que j'ai, je ne sais pas pourquoi je l'ai, et même si cette sensation nouvelle me répugne, là, dans les bras de Nevitha ça me semble moins grave, comme un détail à balayer du doigt, un insecte, un caillou, un rien dont je ne devrais pas m'inquiéter.
Tu la posséderas plus tard.

— Je suis désolé pour ta meilleure amie, je sors en me rappelant soudain que je n'avais pas pu être présent pour sa peine.

TempêteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant