Pansy resta silencieuse un long moment, le fixant, comme si elle réfléchissait soigneusement à sa réponse. Harry déglutit nerveusement, conscient qu'il ne pourrait pas la faire changer d'avis. Il commençait à regretter de n'avoir jamais prêté attention à cette Serpentard, qu'il devinait soudain dangereuse.Elle eut un sourire lent, carnassier.
— Je suis une fille obéissante, Potter.Il fronça les sourcils, un peu perdu, refusant de comprendre où elle voulait en venir et Pansy continua, d'une voix suave.
— Je vais te séduire. Je vais faire ce qu'ils veulent de moi. Mais ça ne sera pas pour les aider. Uniquement pour m'aider moi.
Harry sembla incertain puis il protesta.
— Tu n'es pas obligée ! Je... Je peux juste t'aider, tu n'as pas besoin de...Elle eut un rire moqueur.
— Bien évidemment, Saint Potter serait prêt à faire tout ce qu'il peut pour la pauvre Serpentard en danger. Mais je ne suis pas en train de dire que je vais te séduire pour que tu m'aides. Je ne veux pas de ton aide, Potter, je te l'ai dit, je suis une grande fille.
Harry secoua la tête.
— Je ne comprends pas.Pansy approcha d'une démarche féline, sûre d'elle. Elle semblait avoir repoussé tous ses doutes, et ses yeux brillaient d'une détermination presque fanatique. Elle avança, envahissant une fois de plus son espace vital, sans se soucier de son air paniqué.
Elle leva le bras et tendit le doigt, lui caressa la joue d'un geste doux, à peine un effleurement qui le fit frissonner. Elle sourit et malgré lui, Harry pensa une fois de plus qu'elle était jolie, lorsqu'elle n'avait plus cet air renfrogné qu'elle affichait en permanence.
Il cligna des yeux, essayant de se concentrer, parfaitement conscient qu'elle faisait tout ça pour le perturber.Avec un soupir, elle s'arrêta juste sur sa bouche, retraçant ses lèvres. La caresse était si inhabituelle que Harry se sentit rougir, et il dut se faire violence pour ne pas se tortiller de gêne.
Elle murmura, presque langoureusement.
— Je vais te séduire, t'entourer d'attentions. Je me moque que tu sois d'accord ou non, je vais faire en sorte que tout le monde te voit rougir face à moi, que tout le monde se rende compte de notre petit jeu... Tu pourras toujours essayer de me fuir, je m'en moque. Parce que personne ne pourra dire à mon père que je n'obéis pas.Harry déglutit nerveusement et il murmura, le cœur battant, les pupilles dilatées et le souffle court.
— On peut juste faire semblant ? Juste...Pansy laissa échapper un petit rire. Ce n'était pas le gloussement stupide qu'il avait l'habitude d'entendre venant d'elle, et il cligna des yeux, incapable de détourner son regard d'elle, avec l'impression d'être pris au piège, tombé dans ses filets.
— Oh, Potter chéri... Tu es si naïf... Si on fait semblant, je n'aurais pas cette expression adorable que tu as en ce moment. Celle de l'agneau qui va se faire dévorer par le loup. Par la louve, plutôt. Ça, ce visage si lisible, c'est ce qui garantira à tous que ce n'est pas une mascarade...
Harry ferma un instant les yeux, essayant de rassembler ses pensées. Ses idées s'entrechoquaient et il avait l'impression de ne plus rien comprendre. Il murmura, indécis.
— Mais tu as dit que tu ne voulais pas... que...
— Oh, mais c'est toute la beauté de mon plan, vois-tu. Ils vont penser que je serais en mesure de te livrer à eux avec un joli nœud de satin autour du cou quand j'en aurai terminé avec toi. Que tu me suivras comme un bon petit chien en remuant la queue...
L'adolescent rougit brusquement, alors que des images indécentes lui venaient en tête. Parfois, sa situation lui faisait oublier qu'il était à un âge où les hormones bouillonnaient, mais son corps le trahissait aux pires moments.Pansy rit de nouveau, de ce rire séducteur, beaucoup trop séducteur. Stupidement, il se demanda si elle s'entraînait pour avoir ce résultat, et il pensa également qu'il était fichu. Il ne pourrait pas la fuir éternellement, Poudlard n'était pas si grande. Il pouvait toujours tenter de vivre cloîtré chez les Gryffondor ou sous sa cape d'invisibilité, mais cette fille était suffisamment déterminée pour le traquer jusque dans son lit.
L'évocation de son lit augmenta la rougeur de ses joues, et Pansy fit naviguer son doigt sur son visage, remontant lentement jusqu'à son front, jusqu'à retracer sa cicatrice lentement. Il dut se mordre la lèvre pour ne pas gémir, effaré de découvrir à quel point la sensation pouvait être agréable.
Il rouvrit les yeux lorsque Pansy reprit la parole, et constata qu'elle avait les joues rouges elle aussi. Cependant, elle avait l'air déterminée.
— Ils vont penser que je t'affaiblis, Potter. Mais en étant si proche de toi, je pourrais te parler. Je pourrais te dire ce que je sais, ce que Drago sait.La mention de Malefoy fit réagir Harry et il cligna des yeux, essayant d'oublier la proximité de Pansy, son parfum capiteux qui lui embrumait les sens, sa chaleur. Sa voix n'était pas aussi assurée qu'il aurait aimé, mais il arrivait à aligner ses pensées de nouveau.
— Quel rapport avec Malefoy ?Elle ricana, moqueuse, et se pencha pour souffler à son oreille.
— Au moins, je sais comment attirer ton attention... Il suffit de parler de Drago Malefoy pour te faire dresser l'oreille...Harry frissonna une fois encore, mais il la repoussa, les sourcils froncés. Il répéta sa question, d'un ton plus dur, exigeant une réponse.
— Que vient faire Malefoy dans cette histoire ?
Pansy fit un pas en arrière et croisa les bras sur sa poitrine. Elle secoua la tête, et renifla, moqueuse.
— Tu crois que Drago voulait être Mangemort ?Harry sursauta à la question directe, mais Pansy roula des yeux.
— Oh ! Potter, ne fais pas celui qui est étonné. Je sais que tu es au courant. Drago le sait également. Et tu te doutes bien qu'il avait d'autres ambitions dans la vie...Harry souffla doucement, et hocha la tête lentement. Pansy claqua la langue de satisfaction.
— Parfait. Donc, Drago parlera devant moi, la pauvre petite cruche invisible, et cette chère Pansy ira ensuite dévorer le sauveur pour lui murmurer ses secrets dans le creux de l'oreille...
VOUS LISEZ
Chantage brûlant
FanfictionHarry Potter connaissait les responsabilités qui pesaient sur ses épaules, et il était déterminé à faire de son mieux. Habitué à se débrouiller, il ne s'attendait pas à trouver une aide inattendue et surprenante sur sa route, pas plus qu'il n'imagin...