Chapitre 12

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Lorsqu'ils mirent fin au baiser, à bout de souffle, Harry posa son front sur celui de Pansy, les yeux fermés, et un léger sourire aux lèvres. La jeune fille se laissait aller dans ses bras, semblant en totale confiance, et il aimait ça.
S'il n'avait pas été convaincu par le baiser échangé avec Cho, avec Pansy c'était différent.

Il avait sur les lèvres le goût fantôme de son gloss à la fraise, et cette saveur serait probablement à jamais associée à ses baisers.

Elle remua contre lui, et il rougit aussitôt, en se rendant compte qu'elle devait sentir l'effet qu'elle lui faisait. Il réprima l'envie de se frotter contre elle, alors qu'il lâchait ses cheveux pour caresser sa joue avec douceur.

Cette fille le rendait fou. Quelques semaines plus tôt, il l'ignorait au mieux, ou répondait aux provocations qu'elle lançait. Quelques semaines plus tôt, l'idée de se rapprocher d'elle lui avait semblé inconcevable.


Et puis, elle s'était jetée sur lui. Littéralement. Elle l'avait aguiché, assez pour l'intriguer, jusqu'à ce qu'il ne puisse plus l'ignorer.
Il ne pouvait pas se dire amoureux — pas si vite — mais il commençait à l'apprécier, en dehors du fait qu'elle soit capable de le rendre dur d'un sourire gourmand. Il rêvait de sa main sur lui, de ses baisers, de ses caresses.


Bien évidemment, il avait pensé à un piège idiot au début. Quelque chose qui aurait été organisé pour l'humilier. Mais il s'était rendu compte que Pansy avait été sincère dès le début. Elle avait pour ordre de l'affaiblir en le séduisant et elle avait l'intention de trahir Voldemort sans la moindre hésitation, avec l'aide de Drago Malefoy.

À une époque, Harry se serait précipité pour en parler avec ses amis, ou pour mettre au courant Dumbledore. Cependant, il avait appris de ses erreurs — après tout Sirius était mort, et il avait mis d'autres personnes en danger — et cette fois, il allait se montrer terriblement prudent.
Il tiendrait Pansy à l'abri, parce qu'elle avait eu le courage d'agir, mais surtout parce qu'il ne voulait pas qu'elle soit blessée. Lui qui n'avait jamais reçu de tendresse aimait ses étreintes et ses sourires, qui n'étaient destinés qu'à lui...

Le peu de conversations qu'ils avaient lui faisait entrevoir une fille décidée et forte, une véritable amazone. Et il était prêt à la laisser diriger toute cette histoire, fébrile face à ce qu'elle pouvait inventer...


*

Collée à Harry, Pansy se rendit compte qu'elle était totalement détendue dans ses bras. En dehors de son meilleur ami Drago, elle avait pris l'habitude de ne faire confiance à personne, mais le brun la bouleversait totalement.

Elle s'était laissée entraîner dans leur baiser, agrippée à lui et avec l'envie de plus. Plus de contact, plus de temps pour être avec lui.
Lorsque leurs bouches s'écartèrent, Pansy se frotta légèrement contre lui, pour se fondre dans son corps. Elle eut un mouvement d'hésitation imperceptible en sentant son érection, et elle ferma les yeux sans bouger, bouche ouverte, haletante.

Lorsque son père lui avait ordonné de séduire Harry Potter, de se glisser dans son lit et d'écarter gentiment les cuisses pour le piéger, elle avait versé des larmes de rage et d'humiliation. Son propre père voulait la prostituer, ni plus ni moins. Elle avait alors imaginé le trahir en suivant ses ordres, pour lui faire regretter d'avoir voulu sacrifier sa fille unique. Cependant, elle avait imaginé que ce serait pénible. Qu'elle se sentirait salie de devoir faire ce genre de choses.

Elle avait imaginé un Harry Potter plus sûr de lui, qui profiterait de son offre sans vergogne. Au lieu de quoi, ses hésitations, ses rougeurs le rendaient encore plus attirant. Elle aimait vraiment le mettre mal à l'aise, au début. Ensuite, elle avait été fascinée par les expressions de son visage alors qu'elle le caressait, par son abandon total.
Et finalement... elle était séduite par sa décision de continuer leur petit jeu, alors qu'il prenait le risque que ses amis le repoussent.


Elle eut un sourire mutin et ses mains voyagèrent sur le torse de Harry en une douce caresse. À la ceinture du pantalon, elle marqua une pause tout en se mordillant la lèvre, avant de se décider et de la déboutonner et de baisser la fermeture éclair. Le bruit du zip résonna fortement dans le silence, faisant davantage rougir Harry, et Pansy se tritura la lèvre inférieure de ses dents.

La respiration de Harry eut un raté, et il murmura son prénom, comme pour l'arrêter, même s'il ne fit pas le moindre geste, avide d'en avoir plus.
— Pansy...
Elle laissa échapper un léger rire nerveux, et elle le coupa avec douceur.
— Chut... Laisse-toi faire. Fais-moi confiance.

Pansy avait craint qu'il ne s'écarte et qu'il ne lui rappelle que leurs maisons étaient ennemies. Qu'il ne pouvait pas lui faire confiance. Mais il se détendit d'un coup, les yeux fermés, se laissant faire avec un abandon qui serra la gorge de la jeune fille tout en l'excitant au-delà de ce qu'elle pensait possible.
En cet instant, elle décida que quoi qu'il arrive, elle l'aiderait jusqu'à la fin.


Elle passa la main dans son pantalon, touchant la peau douce de son ventre, descendant légèrement en égratignant lentement de ses ongles l'abdomen crispé. Elle passa la main dans son boxer, touchant son sexe du bout des doigts en une caresse aérienne.

Harry laissa échapper un long gémissement sourd, et posa les mains sur ses épaules, s'agrippant fermement, comme pour ne pas tomber. Enhardie par ses réactions, elle le caressa un peu plus franchement, appréciant la douceur de la peau à cet endroit, la chaleur de sa verge.
Elle descendit un peu plus, massa les testicules avec lenteur, admirant le visage de Harry qui semblait apprécier le traitement. Rouge, les yeux fermés, il avait rejeté la tête en arrière, bouche ouverte. Chacun de ses muscles était tendu et il se tenait à Pansy comme s'il savait ne pas pouvoir faire confiance à ses propres jambes. Fascinée par ses expressions, qu'il montrait sans le moindre complexe, elle le prit en main et commença un lent mouvement de va-et-vient, jusqu'à ce que Harry donne un coup de hanches, visiblement frustré par le rythme bien trop doux.

Pansy passa la langue sur ses lèvres au moment où Harry ouvrait les yeux, dans un geste inconscient, les yeux brillants de luxure, tout en accélérant ses mouvements. Harry gémit à nouveau tout en l'attirant pour l'embrasser comme il le pouvait. C'était un baiser brouillon et précipité, mais Pansy ne lâcha pas son sexe continuant encore et encore jusqu'à ce que le jeune homme essaie de parler, les yeux noirs de désirs et perdu dans son plaisir.
— Pansy, je vais...

Elle comprit aussitôt, mais continua ses mouvements, ses pupilles se dilatant d'excitation en voyant l'état de Harry. En le voyant perdu dans le plaisir, uniquement grâce à elle, elle haleta et serra sa verge chaude un peu plus sans sa main, soupirant et s'agrippant elle aussi à lui alors qu'elle imaginait plus. Elle accéléra, en pensant à ce qu'elle pourrait ressentir si Harry la prenait, entrait en elle, aussi dur et chaud qu'il l'était en cet instant. Au plaisir qu'ils pourraient expérimenter ensemble, au temps qu'ils pourraient passer dans un lit à se découvrir.

Harry se tendit brusquement, ses yeux se révulsant presque et il se mordit la lèvre en laissant échapper un gémissement interminable.
Aussitôt, Pansy sentit un liquide chaud recouvrir sa main, et elle arrêta ses mouvements doucement, ne lâchant pour autant pas le sexe qui redevenait mou, fascinée par l'expression béate de Harry, de la façon dont il la tenait avec tendresse, de ses yeux voilés par le plaisir fixés sur elle.

Chantage brûlantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant