Chapitre 37

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Bonsoir !

J'espère que jusqu'à présent vous appréciez cette histoire, plus pimentée que ce que j'ai l'habitude d'écrire.

Au sujet des scènes qui vont suivre, je tenais à  préciser un point : dans cette histoire,  nous sommes dans le monde magique. Il n'y a ni maladie, ni grossesse non désirée. Dans le monde réel, n'oubliez pas de vous protéger !

Ensuite, j'en profite pour ajouter un avertissement (je m'excuse sincèrement de ne pas l'avoir mis au début de l'histoire, mais j'avoue qu'avec mes soucis de santé actuels, j'ai tendance à oublier pas mal de choses) : Cette histoire est un UA. Ce qui implique que je prends de grandes libertés avec le canon. Ainsi, dans cette version il n'y a pas d'horcruxes...

Assez de blabla, place à l'histoire !

Bonne lecture ;)

Lili


Lorsque Harry se faufila dans la tour Gryffondor, heureusement déserte, il avait encore le visage d'un rouge profond. Fébrile, il rassembla des vêtements propres avant de repartir aussitôt, toujours aussi discrètement, vérifiant qu'il ne risquait pas de croiser quelqu'un sur le chemin grâce à la carte du Maraudeur. Il ne se sentait pas en état de justifier son état et ses projets immédiats sans se trahir.

Lorsqu'il entra dans la salle de bain des préfets, après avoir murmuré le mot de passe, il était toujours aussi rouge et surtout de plus en plus nerveux. L'idée même que Pansy puisse le rejoindre dans le bassin, seule avec lui, le mettait dans un état pas possible, et il ferma les yeux un instant avant de se reprendre, s'obligeant à se calmer un peu.

Il posa ses affaires sur un banc, puis tourna les robinets pour avoir une mousse légère et agréable. Il vérifia la température de l'eau — délicieusement brûlante — et lança un coup d'œil nerveux vers la porte. Finalement, il haussa les épaules et se dévêtit rapidement, avant de descendre dans le bassin, marche après marche, sans jeter le moindre regard à son érection.

Il soupira de béatitude, et se laissa aller en arrière, avec un soupir de contentement. L'eau chaude était exactement ce qu'il lui avait fallu pour se sentir mieux, et il s'adossa au rebord, yeux fermés, la tête renversée, souriant.

*


Avant de quitter la salle sur demande, juste à la suite de Harry, Pansy se tourna vers Drago, les yeux plissés par la suspicion, menaçante.
— Je te jure que si ton offre d'utiliser la salle de bain des préfets est un piège pour nous surprendre ou une autre blague stupide, je t'émascule !

Le blond perdit de sa superbe — il savait que Pansy pouvait être une vraie tigresse — et il haussa les épaules, boudeur.
— C'est juste une façon de remercier Potter pour son aide, Pans'. Et j'ai supposé que tu... apprécierais l'attention toi aussi. Je suppose que tous les deux vous avez besoin de... vous retrouver.

La jeune fille souffla, puis hocha la tête, avec un sourire étonnement désarmant, presque enfantin.
— OK. Dans ce cas, merci beaucoup.

Elle allait passer la porte, mais Drago la rappela, rouge et refusant de croiser son regard.
— Ne fais rien de stupide, OK ?
La jeune fille hocha la tête en lui jetant un regard malicieux et partit rapidement, pressée de récupérer des vêtements propres pour rejoindre Harry. Elle avait l'impression d'avoir une pierre incandescente au creux des reins et elle fit l'aller-retour en un temps record.

Devant la porte de la salle de bain des préfets, elle hésita longuement. Puis, avec un soupir, elle murmura le mot de passe et entra. Elle prit la peine de verrouiller la porte d'un sort pour s'assurer un maximum d'intimité et rougit en voyant les vêtements de Harry abandonnés sur le banc près de la porte.


Il n'avait visiblement pas entendu la porte s'ouvrir et se refermer, et elle put l'observer tranquillement. Il était appuyé contre le bord du bassin, immergé dans une mousse parfumée. Les yeux fermés, il semblait totalement détendu et Pansy fut submergée par une bouffée d'affection envers lui. Elle voulait le voir sourire, voir ses yeux verts s'illuminer quand il la regardait.

Refusant de réfléchir aux implications de ses pensées, elle posa ses vêtements propres près de ceux de Harry et quitta ses chaussures et chaussettes avant de s'approcher de lui en souriant.

Elle s'agenouilla près de lui et déposa un baiser léger sur son front. Harry ouvrit aussitôt les yeux et elle se noya dans son regard émeraude. Sans ses lunettes, la couleur de ses pupilles était encore plus impressionnante et elle ne put s'empêcher de le fixer longuement, les joues rouges.

Finalement, elle se redressa et passa la main dans ses cheveux humides, ne pouvant pas s'empêcher d'ébouriffer davantage sa tignasse indomptable.
— L'eau est bonne ?
Lorsqu'il répondit, il avait la voix terriblement rauque.
— Délicieuse.


Pansy laissa passer quelques secondes, consciente de ce qu'elle s'apprêtait à dire. Finalement, elle chuchota, sans le quitter des yeux.
— Tu veux bien que je te rejoigne ?

Elle eut l'impression que Harry allait s'enflammer. Il devint presque pourpre et la rougeur descendit jusqu'à son torse, tandis que ses pupilles se dilataient brusquement, faisant apparaître ses yeux presque noirs. Elle ne s'était jamais sentie aussi désirée qu'en cet instant, sous son regard affamé, et ce fut probablement pour cette raison qu'elle se redressa sous les yeux fascinés de Harry pour commencer à déboutonner son chemisier.

Harry déglutit, visiblement mal à l'aise, partagé entre l'envie de la regarder et le réflexe de détourner les yeux par gêne. Elle laissa tomber son chemisier blanc, puis sa cravate à terre, laissant Harry la dévorer du regard.
Elle aimait cette sensation, ce regard sur son corps. Son corps se couvrit de chair de poule, alors qu'elle imaginait les mains de Harry explorer sa peau.
Suivant ses pensées, elle passa la main sur sa poitrine, puis sur son ventre, jusqu'à atteindre la ceinture de sa jupe. Elle haussa un sourcil moqueur et murmura avec une assurance qu'elle était loin de ressentir.
— Alors Harry ? Je peux venir avec toi ?

Visiblement incapable de lui répondre, haletant, il hocha la tête, sans la quitter des yeux. Il semblait fasciné par la dentelle délicate de son soutien-gorge, et par sa main qui dégrafait sa jupe tranquillement.
Le reste de son uniforme tomba au sol et elle l'enjamba tranquillement, restant en sous-vêtements devant Harry.


Le cœur de Pansy battait à tout rompre et elle cligna des yeux, soudain un peu effrayée. Quelque chose dû se lire sur son visage parce que Harry secoua doucement la tête en reprenant son souffle et détourna les yeux, les mains crispées sur le bord du bassin. Il murmura, avec une douceur pleine de sincérité.
— Tu n'es pas obligée de faire ça, Pansy.

La jeune fille déglutit et laissa échapper un petit rire nerveux.
— Je sais. J'en ai juste envie. C'est...

Il lui jeta un bref coup d'œil, comme pour la voir une dernière fois de cette façon, debout devant lui, à demi nue, offerte. Elle était légèrement rouge, n'osant pas le regarder dans les yeux, visiblement déchirée entre son envie d'aller plus loin et par sa crainte de ce qui allait se passer entre eux. Puis il lui sourit avec tendresse, et il lui tourna le dos résolument. Après quelques secondes, il fit un commentaire léger.
— L'eau est très agréable.
Elle pouvait sentir son désir dans le ton de sa voix, mais elle fut surtout émue par sa prévenance. Sa peur disparut aussitôt — c'était Harry et elle avait totalement confiance en lui — et elle se débarrassa rapidement de ses sous-vêtements, sans un regret, avant de descendre dans l'eau, soupirant face à la chaleur agréable. Elle s'installa près de Harry, assez près pour sentir sa présence, mais pas assez près pour le toucher accidentellement.

Il tourna alors la tête vers elle, et il lui sourit. La mousse cachait leur nudité, mais il persistait une légère gêne entre eux. Jusqu'à présent, il y avait toujours eu la barrière des vêtements, ils ne s'étaient jamais autant dévoilés.

Les yeux brillants de tendresse, Harry tendit le bras et attrapa sa main, attentif à ne pas la toucher plus, enlaçant leurs doigts. Puis, il se réinstalla pour profiter de l'eau, mais la jeune fille pouvait sentir chacun de ses muscles crispés, comme pour se retenir de ne pas la brusquer.

Elle se sentit bêtement émue de son comportement prévenant, et elle se décala légèrement, à son tour, juste assez pour que leurs épaules entrent en contact.

Chantage brûlantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant