Chapitre 8

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Les joues écarlates en se rendant compte de son état, Harry grogna. Il aurait pu tenter de repousser Pansy, après tout, il avait plus de force physique qu'elle, mais l'idée de la toucher le rendait presque fébrile et il craignait de perdre le contrôle.

Pansy s'approcha un peu plus de lui, pas assez pour le coller et sentir son excitation, mais suffisamment près pour qu'il essaie de se fondre dans la porte dans son dos.

Elle murmura de nouveau, toujours contre son oreille, son souffle lui paraissant brûlant.
— Tu peux aussi être coopératif, mon chou. Je t'assure que je ne compte pas te faire du mal... bien au contraire.


Le sous-entendu parfaitement clair fit gémir Harry, et l'adolescent pensa brièvement qu'il aurait probablement une nouvelle cargaison de rêves érotiques, avec Pansy Parkinson dans le rôle principal... Sa façon de le toucher, de lui parler suffisait à le mettre dans tous ses états et il avait peur d'imaginer ce qu'elle allait inventer pour le torturer un peu plus.

Il lui fallut toute sa volonté pour lui répondre.
— Ou tu peux aussi me laisser tranquille !
Dans l'idéal, il aurait aimé que son ton soit sec et reflète l'agacement. Cependant, en fin de compte, ça ressemblait plus à une supplique désespérée.


Pour réponse, Pansy posa ses mains sur ses épaules, caressant ses bras avant de remonter lentement. Harry entrouvrit la bouche pour reprendre sa respiration, mais même la pensée du cours de potions, de Rogue ou d'une retenue avec Rusard ne parvint pas à lui faire oublier ce que la Serpentard était en train de faire.

Son souffle s'accéléra, surtout lorsque Pansy s'appuya sur sa poitrine pour se pencher vers lui et se pencher, approchant sa bouche jusqu'à ce que leurs souffles se mêlent.

Harry ferma les yeux, contractant tous ses muscles, essayant de ne pas penser à quel point il avait envie de l'embrasser, de céder à ce jeu de séduction complètement surréaliste.


Elle laissa échapper un rire silencieux, et chuchota tout contre lui.
— J'aime les défis, Harry Potter. Plus tu vas me résister, plus je vais faire en sorte de te faire craquer.


Gardant les yeux fermés comme s'il était face à un basilic, Harry geignit presque.
— Mais tu ne m'aimes même pas ! Il n'y a pas besoin de...


Elle le fit taire en pressant ses lèvres des siennes, et Harry retrouva le goût de son gloss. Elle lui répondit ensuite, d'un coup sérieuse.
— Qui parle d'amour ? Profites-en juste, et c'est tout...
— Mais... je...

La main de Pansy descendit jusqu'à son entrejambe, et Harry sentit son souffle se couper. La jeune fille hésita un bref instant, avant de masser son érection doucement. Cette fois, le Gryffondor rendit les armes, et laissa tomber sa tête en arrière contre la porte, yeux fermés, lèvres entrouvertes pour chercher son souffle tout en donnant un coup de reins en avant, inconsciemment.

Il laissa échapper un gémissement indécent et les joues de Pansy rougirent brusquement. Mais elle continua de le toucher, sans le quitter des yeux, fascinée par la façon dont il était abandonné entre ses mains, fascinée par son souffle erratique.

Très vite, trop vite à son goût, il se tendit soudain en émettant un cri étranglé et Pansy écarta sa main lentement en une lente caresse qui lui tira un dernier gémissement. Elle l'attira contre elle, et posa à nouveau ses lèvres contre celle de Harry, qui se laissa faire, le regard encore un peu vitreux.


La jeune fille l'observa avec un léger sourire victorieux, et lui caressa gentiment la joue.
— À très vite, Potter...
Et elle prit la fuite, le laissant seul se remettre de ce petit moment intense entre eux.

*


Harry se laissa glisser au sol, n'étant pas certain de pouvoir tenir sur ses jambes. Il s'était déjà masturbé, dans le secret de son lit ou sous la douche lorsqu'il était seul, mais il devait avouer que c'était encore mieux lorsque c'était quelqu'un d'autre.

Il aurait pu se mettre en colère face à l'insistance de Pansy, mais il savait parfaitement qu'il aurait pu la repousser sans peine. La vérité était qu'elle s'était infiltrée dans ses pensées et ses rêves, et qu'il avait eu envie de céder à la tentation.

Il se frotta le visage et grimaça en sentant son caleçon poisseux. Il cogna sa tête contre le mur derrière lui et grogna.
— Merde.

Il attrapa sa baguette et se jeta un tergeo, essayant de ne pas penser à ce qui venait de se produire. Mais le parfum de la jeune fille flottait encore dans l'air, et il se sentait... bien. Détendu. Satisfait.


Il passa la langue sur ses lèvres, et il gémit en sentant le goût du gloss de Pansy. Il était foutu. Totalement foutu.


Un bref éclair de culpabilité le traversa alors qu'il songeait que Pansy faisait ça parce qu'elle n'avait pas réellement le choix. Il détestait l'idée d'avoir pris du plaisir de cette façon, et il espéra qu'elle ne serait pas trop dégoûtée par sa réaction.


*

En sortant de la salle où elle s'était enfermée avec Harry Potter, Pansy fila ventre à terre jusqu'aux toilettes les plus proches pour se passer de l'eau froide sur le visage. Elle croisa son regard dans le miroir et nota ses pupilles dilatées et ses joues rouges.

Elle ne put retenir un léger sourire rêveur sur ses lèvres, mais elle se reprit rapidement, pour se passer encore une fois de l'eau froide sur le visage, essayant de se calmer. Ses entreprises de séduction devaient être remarquées, mais elle ne comptait pas non plus tripoter Potter en public.

Elle aimait bien trop ses réactions, le voir lutter pour garder le contrôle avant de succomber. Elle aimait le voir rougir, elle aimait voir ses yeux devenir presque noirs alors qu'il désirait qu'elle le touche, malgré lui.

Lorsque son père lui avait ordonné de se glisser dans le lit de Potter, elle avait cru que ce dernier profiterait de la situation. Qu'il prendrait ce qu'elle devait lui offrir, contrainte par son père, sans la moindre hésitation.

Mais il s'était révélé surprenant. Drago l'avait pourtant prévenue qu'il se sentirait obligé de vouloir la sauver malgré elle, mais elle ne s'était pas rendue compte que Potter était un tel héros avant de le voir au bord du précipice, mais refusant de la toucher.

La jeune fille eut un sourire presque attendri et sortit des toilettes. Drago l'attendait à la porte, avec un rictus moqueur. Elle lui lança un regard noir, mais il ricana, insensible à ses colères. Il se pencha juste vers son amie avec un clin d'œil complice.
— Ne va pas t'attacher à lui, Pansy chérie.

Chantage brûlantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant