Chapitre 13

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Lorsque leurs respirations s'apaisèrent, elle sortit doucement la main du pantalon de Harry, les joues rouges. Ce dernier lança un tergeo — aussi bien sur elle que sur lui — en évitant son regard, mal à l'aise, et elle le remercia d'un sourire.

Harry eut soudain un rire grave, la tenant toujours fermement contre lui terriblement câlin. Pansy agrippa son cou et l'embrassa avec douceur, juste une pression de leurs lèvres, un baiser tendre, alors qu'ils retrouvaient un rythme cardiaque normal l'un comme l'autre.

Le jeune homme prit une grande inspiration, la tête nichée dans son cou, ses cheveux noirs le chatouillant agréablement. Il se gorgea de son parfum, et déposa un léger baiser sur sa mâchoire, avec l'impression de ne s'être jamais senti aussi bien. Aussi détendu.

Il n'avait pas envie de lâcher Pansy. Il ne savait pas depuis combien de temps ils étaient enfermés dans cette pièce — heureusement ils n'avaient aucuns cours de prévus dans l'après-midi — mais il ne voulait pas que cette bulle de plaisir ne disparaisse.

Il se sentait vaguement somnolent, totalement détendu, et il se laissa glisser au sol, attirant la jeune fille contre lui. Elle glapit légèrement avant de rire, s'accrochant à lui avant de lui déposer un baiser tendre sur la joue. Presque à contrecœur, elle murmura.
— Tu devrais rentrer dans ton dortoir avant de t'endormir par terre.

Il soupira, et grogna, prenant la voix plaintive d'un petit garçon.
— Reste encore un peu. J'aime bien quand...
Il s'interrompit brusquement et rougit furieusement, mais Pansy ne fit pas la moindre remarque, le cœur battant. Elle se laissa juste aller sur son torse, l'esprit en ébullition parce que définitivement Harry Potter n'était pas un garçon comme les autres, profitant de ce moment de tendresse et de douceur qui lui était offert.


Ils somnolèrent tous les deux, collés l'un à l'autre. Finalement, ce fut Harry qui soupira, visiblement mécontent.
— Je vais devoir... retourner dans mon dortoir. Je ne veux pas que tu aies d'ennuis si... enfin, s'ils me cherchent partout sans me trouver.

Elle haussa les épaules, visiblement peu concernée.
— Et ils vont m'accuser de quoi exactement ? De t'avoir souri dans le couloir ?


Harry ricana, l'air amer.
— Quelque chose comme ça. J'ai quitté la Grande Salle quand certains ont suggéré que tu allais me livrer à Voldemort. Uniquement parce que tu m'as souri.

Pansy se redressa légèrement et l'embrassa rapidement, avec un sourire moqueur.
— Je devrais peut-être porter une robe sans manches pour la prochaine sortie à Pré-au-Lard ?
Mais le jeune homme ne sourit pas. Sa bouche se tordit en une grimace agacée.
— Laisse-les juste... parler. Imagine leurs réactions si je déclare que je t'ai vu bras nus et que tu n'as pas la marque ?

La jeune fille laissa échapper un rire amusé, ravie.
— Quelle idée terriblement Serpentard. Tu sais que c'est très excitant, ça ? De savoir que tu diras à tout le monde m'avoir vue sans vêtements ?


Harry déglutit, ses pupilles se dilatant aux mots de Pansy. Il eut un sourire joueur à son tour et l'embrassa, prenant ses joues en coupes, avant de la regarder avec un air faussement innocent.
— Je devrais peut-être réellement vérifier tes bras ? Tu as bien dit que j'étais incapable de mentir, non ?


Pansy rougit aussitôt, imaginant Harry déboutonner le sage chemisier de son uniforme et le faire glisser sur ses épaules avec lenteur. Elle l'imagina parcourir le satiné de sa peau de ses mains, en explorer chaque centimètre. Elle s'imagina devant lui, exposée, ne portant que sa jupe et son soutien-gorge — peut-être la cravate de sa maison également... Harry la toucherait probablement, elle sentirait ses mains rendues légèrement calleuses par le Quidditch passer sur sa peau.

Elle ferma les yeux et se tortilla sur les genoux de Harry, se forçant à repousser toutes ces images et à revenir à l'instant présent. Le Gryffondor avait un léger sourire en coin, l'air fier, mais ses joues rouges et ses cheveux encore plus en désordre qu'habituellement le rendaient irrésistible aux yeux de Pansy...


Elle se leva à contrecœur, regrettant aussitôt la chaleur de ses bras, et elle se pencha pour l'embrasser. Tout contre sa bouche, elle murmura, avec un sourire moqueur.
— Tu as raison. Tu ne sais pas mentir. À notre prochaine rencontre, tu devras vérifier que je ne cache pas quelque chose...


Harry déglutit et resta bouche bée. Elle lui sourit, et agita les doigts en riant.
— À très vite, Harry chéri...


*


Lorsque la porte se referma sur Pansy, Harry laissa échapper un rire amusé. Elle n'avait pas son pareil pour le rendre dingue, juste avec quelques mots.

Avec un soupir, il sortit la carte du Maraudeur de sa poche pour s'assurer que Pansy n'aurait pas le moindre problème sur le chemin.
Il attendit tranquillement qu'elle eût regagné son dortoir, puis il se leva, pas vraiment pressé de quitter cette pièce et sa tranquillité.

Il se rhabilla correctement, rougissant malgré lui en rattachant le bouton de son pantalon, admettant sans la moindre hésitation qu'il avait adoré le contact de la main de Pansy sur son sexe. Il souffla doucement, essayant de se calmer. Il frotta rapidement son visage, et tenta d'oublier ce qui venait de se passer. S'il arrivait dans la salle commune de Gryffondor, les joues rouges, les yeux brillants et le souffle court, il risquait d'avoir à faire face à des questions auxquelles il refusait de répondre.

Il jeta un dernier coup d'œil à la carte du Maraudeur pour s'assurer qu'il n'y avait personne dans le secteur — inutile de laisser savoir où il était tout ce temps — et se glissa hors de la salle.


Plutôt que de rejoindre directement son dortoir, il flâna longuement dans les couloirs, perdu dans ses pensées. Il n'était pas prêt de rejoindre ses camarades, parce qu'il savait qu'il y aurait une confrontation à un moment ou à un autre.
Cette fois, pourtant, il ne comptait pas céder et s'écarter de Pansy Parkinson. Quels que soient les arguments de ses amis, il ne la laisserait pas tomber. Ce n'était pas uniquement cette histoire de séduction — bien qu'il serait prêt à beaucoup de choses pour sentir de nouveau la main de Pansy sur son sexe, ou pour pouvoir l'embrasser longuement, jusqu'à avoir le goût de son gloss sur les lèvres. Il voulait apprendre à la connaître réellement, la fille qui souriait spontanément et qui avait un rire qui lui donnait des frissons. Il voulait voir ce qu'il y avait sous le masque de la petite peste de Serpentard qu'elle avait construit. Et même si elle avait affirmé qu'elle était capable de se défendre seule, il voulait la protéger.

Chantage brûlantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant