Chapitre 6

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Ding dong ! 

Je suis tiré le lendemain matin par le bruit de la sonnerie de la porte d’entrée. Agacé, je grogne et tire ma couette par-dessus ma tête. J'ai encore sommeil. N'a-t-on pas le droit de se reposer l'avant-dernier jour de ses vacances ? 

La sonnerie retentit une nouvelle fois. Puis une autre. Bizarre, pourquoi mes parents ne vont-ils pas ouvrir ? 

Je finis par me décider à me lever à la cinquième sonnerie. C’est peut-être important. Si ça se trouve, ce sont mes parents qui sont sortis pour aller jardiner et se sont enfermés dehors (on ne sait jamais, avec eux). Ou alors c'est un voisin qui vient se plaindre du volet qui pendouille au-dessus de la rue. 

J’enfile mon bas de jogging et un t-shirt et passe une main dans mes cheveux pour les ordonner un peu. Je ne ressemble à rien quand je sors du lit. Je marque un temps d’arrêt en voyant mon reflet dans le miroir accroché à mon armoire. Je me rapproche de la glace pour mieux examiner mon cou. Le suçon est rouge et gonflé. Bon sang, ce type est un gros malade ! Pourquoi m’avoir mordu aussi fort ? Cette marque va mettre des jours avant de disparaître ! 

Affolé, je farfouille dans les cartons de déménagement jusqu’à trouver une écharpe que j’entortille plusieurs fois autour de mon cou. Ça me donne un air encore plus bizarre, mais tant pis. 

Ding dong ! 

La personne dehors insiste. 

— Un instant ! je crie en dévalant l’escalier. 

Je trouve une note de mes parents accrochée à la porte. 

Mon lapin, 

Papa et moi allons faire un petit tour dans les bois. Nous reviendrons pour le déjeuner. J’ai mon téléphone si nécessaire. Appelle-moi si tu ne trouves pas quelque chose. 

Ta maman qui t’aime. 

Je grogne en décrochant le papier et ouvre la porte. Je marque un temps d’arrêt en voyant sur le seuil... le pervers d’hier soir ! Le jeune homme ne me laisse même pas le temps de crier. Ses bras puissants m’attrapent et il me serre contre lui. Je respire son odeur et ma tête se met à tourner comme une toupie. Mon corps devient tout faible. Je lutte de toutes mes forces pour me reprendre. Lentement, je retrouve un peu de volonté. Je me débats pour essayer de m'extirper de l'étreinte du pervers. Il finit par me lâcher et je recule de trois pas. 

— Où étais-tu passé ? demande-t-il en me fixant. Hier soir, tu as soudain disparu. J’étais terriblement inquiet ! 

Je détourne le regard. 

— J’étais fatigué et je suis rentré. C’est tout. 

— Sans me prévenir ? 

— Pourquoi l’aurais-je fait ? 

Il roule des yeux comme si je venais de poser une question idiote. 

— Je peux entrer ? me demande-t-il en désignant la porte. 

— Non. 

Il semble surpris mais n’insiste pas. 

— Tu préfères qu’on aille faire un tour ? 

— Non. 

Il sourit et mon cœur fait un bond. 

— Bon, restons ici, alors. 

Je ne lui réponds pas. Je suis trop occupé à réfléchir. Faut-il que je me précipite vers la porte pour me réfugier à l'intérieur ? Mais le jeune homme est à moins d'un mètre et est plus grand et fort que moi. Il n'aurait aucune difficulté à me rattraper. Le mieux serait sans doute que je me montre si désagréable qu'il finisse par me laisser tranquille. Oui, c'est un bon plan. Sans compter que je suis très doué pour ça. 

Le loup et moi (bxb) [terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant