Chapitre 4

294 10 0
                                    

Je suis partie au petit matin et je m'en veux d'avoir abusé de la générosité de ces gens. Mais on commence à parler du meurtre. J'ai pris le premier bus qui passait et je ne sais pas où je vais.

J'ai quitté la ville depuis plusieurs heures maintenant et j'ai dû changer de bus cinq fois. Je ne sais pas vraiment où je compte aller. J'ai plus de famille, en partie à cause de lui.

▪︎▪︎▪︎

Quelqu'un frappe à la porte. Je vais ouvrir et tombe sur un homme bien apprêté. Un grand brun avec un sourire charmeur. Il porte une montre de luxe, sans doute volée.

Que puis-je pour vous?

J'ai comme qui dirait un petit problème. Répond-il.

Je le laisse entrer et il s'installe en face de mon bureau.

Et quel genre de problème?

Le genre de problème qu'il faut traiter au plus vite avant qu'il vous cause encore plus d'emmerdes.

Et je suppose qu'il s'agit de l'affaire de meurtre qui est en cours?

Il se racle la gorge.

Oui, tout à fait. Je sais qui est le coupable, enfin la coupable. Mais avant de la livrer à la police, je voudrais que vous me la rameniez. Dit-il avec un sourire pervers.

Je livre personne à la police, vous vous en changerez vous-même. Maintenant, parlons du tarif.

▪︎▪︎▪︎

Je m'arrête dans une ville à proximité de Valence. Je retire tout l'argent qui me reste, c'est à dire pas grand chose, et vais m'acheter un truc à manger dans la supérette la plus proche.

Je passe la journée dans un hôtel miteux. Les enfants qui jouent bruyamment dans la chambre d'à côté m'empêchent de fermer l'œil. J'allume la petite télé qui fait un bruit épouvantable quand elle démarre. Je lance une chaîne d'informations, espérant ne pas voir mon nom et mon visage apparaître sur l'écran.

▪︎▪︎▪︎

Il va me falloir toutes les informations que vous avez sur elle. Moins j'ai de travail à faire pour la retrouver, moins vous payerez.

Elle s'appelle Maïa Clavet, elle vit ici, à Bordeaux, j'ai les clés de son appartement.

Il continue de me donner un tas d'informations sur cette Maïa que je note au fur et à mesure dans un petit carnet.

Je vous contacte quand j'ai des nouvelles. Dis-je pour mettre fin à notre entretien.

Dès qu'il est parti, j'entame les recherches. Je commence par essayer de géolocaliser son portable, mais elle a dû le détruire car je ne le trouve pas. Je cherche ses relevés de compte, et bingo. Elle a retiré environ 400 euros à un distributeur dans les environs de Valence. Je vais commencer par faire un tour là-bas.

Entre deux mauxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant