Chapitre 30

146 9 3
                                    

Je repose mon regard sur elle et ses yeux me transpercent. Son visage angélique me trouble plus que je ne voudrais l'admettre, et son parfum fruité m'empêche de me défiler.

Ma main glisse derrière sa nuque et je la rapproche davantage de moi. Nos souffles se mêlent et je pose mes lèvres sur les siennes. Elle appuie notre baiser et pose ses mains dans mon dos. Nos corps se collent et je ne me suis jamais sentie aussi bien de toute ma vie. On se sépare doucement, sans jamais vouloir se lâcher, de peur de voir l'autre disparaître.

La porte de l'appartement s'ouvre et son s'éloigne l'une de l'autre sans vraiment savoir pourquoi.

On dérange je crois. Dit Nadia en riant.

Je me demande ce qui nous a trahis, et je me rends vite compte que la peau bronzée de Maïa ne suffit pas à cacher les rougeurs sur ses joues. De plus, Nadia a toujours été douée pour remarquer ce genre de détails.

Non, c'est bon. Répondis-je en fusillant Nadia du regard alors qu'elle rit encore. Vous étiez où? Demandais-je pour changer de sujet.

On n'a plus le droit de se promener tranquillement? Renchérit Nadia pour se moquer.

Arrête un peu, Nadia. La gronde Gwen. Si tu veux tout savoir, on est retourné chercher les traces d'Antonio.

Vous vous foutez de ma gueule? Et toi tu l'as laissé venir avec toi? Demandais-je avec virulence à Nadia. C'est risqué! Vous ne devriez pas vous impliquer dans cette histoire.

Ah oui, parce que c'est sûr, tu t'en sortais très bien toute seule! Si j'étais pas arrivée à temps, tu serais passée à travers la balle peut être?

J'allais me défendre, mais Gwen intervient. Elle a l'habitude qu'on se dispute, en même temps, mettre deux personnalités explosives dans la même pièce en espérant qu'il n'y aura pas de dégâts est optimiste.

Astrid, arrête de t'inquiéter. On sait faire. Et toi, Nadia, arrête de la chercher!

Gwen a raison et on le sait toutes les deux, c'est pourquoi on décide de se calmer. Dans tous les cas, ça n'avancera à rien.

▪︎▪︎▪︎

On s'assoit toutes les quatre à table et la tension est palpable. Ça a l'air d'être habituel entre Nadia et Astrid puisque Gwenaelle n'y prête pas attention.

Le repas se termine rapidement. Gwen et Nadia vont se coucher. J'allume la télé et Astrid s'assoit à côté de moi sur le canapé.

Après un moment, Astrid se lève.

Bon, je vais aller me coucher moi.

Elle va chercher des couvertures dans le placard pour les installer sur le deuxième canapé.
Je lui attrape le bras au passage.

Ne sois pas bête, prends la chambre. Je reste ici.

Un sourire s'affiche sur son visage. Elle se penche vers moi et me chuchote à l'oreille.

Je crois que j'ai une meilleure idée.

Elle me soulève sans difficulté. J'enroule mes jambes autour de sa taille et mes bras autour de son cou.

Wow, t'as vraiment de la force! Je lui fais remarquer.

Son sourire s'agrandit alors qu'elle nous emmènes dans la chambre d'amis. Elle me fait descendre et me plaque contre la porte qu'elle vient de refermer. Ses lèvres qui se posent dans mon cou me brûlent, et ses mains froides qu'elle passe dans mon dos me font frissonner.

As... J'essaye d'articuler.

Elle se recule légèrement et je me noie dans ses yeux. Son léger sourire et ses cheveux lui tombant devant le visage brisent ma volonté de résister. Je l'embrasse en lui retirant son t-shirt.
Ses muscles saillants contrastent avec son visage doux.

Elle me pousse jusque sur le lit. Mon haut vole au pied de celui-ci et elle fait glisser mon pantalon le long de mes jambes. Elle se rapproche à nouveau de mon visage.

Comme j'aime ton odeur. Susurre-t-elle.

▪︎▪︎▪︎

Je l'embrasse, nos langues se lient. Sa respiration s'accélère, soulevant et abaissant sa poitrine. Je passe ma main dans son dos pour dégrafer son soutien gorge. Il finit par terre avec le reste de ses affaires. Ma main parcourt son corps, son ventre, ses cuisses. Je me redresse pour pouvoir enlever mon pantalon et c'est à ce moment qu'elle en profite pour retourner la situation. Elle qui était si gentiment allongée se retrouve maintenant à califourchon sur moi. Mais je dois avouer que la vue me plaît.

J'ai pas eu que des relations hétéro. Semble-t-elle vouloir se justifier.

Tant mieux, j'ai hâte de voir ça.

Ses joues s'empourprent, un sourire timide apparaît sur son joli visage. Ses longs cheveux bouclés viennent me chatouiller alors qu'elle vient m'embrasser.

Le reste de nos maigres vêtements ne restent pas sur nous longtemps. Ses baisers sont brûlants et l'ardeur qui nous anime nous fait nous enflammer.

Entre deux mauxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant