Chapitre 38

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Mais pourquoi tu n'as pas tout essayé de raconter à la police quand tu as compris que c'était ton idiot de petit copain le meurtrier ?

Papa, c'est pas aussi simple, et puis… Je m'arrête de parler, me rendant compte qu'on ne roule plus.

On est déjà arrivé ? Je demande à l'intention d'Astrid.

Presque, je me suis dit que ça serait bien de manger un bout avant de commencer les travaux. Je vais aller commander à manger, je reviens.

Elle sort de la voiture et je met un moment avant de me rendre compte que mon père est toujours à l'autre bout du fil.

T'es toujours là Maïa?

Oui. Désolé !

C'était Astrid ?

Comment tu sais?

Les journaux ne parlaient que d'elle il y a quelques mois. Et puis, après son procès, les caméras n'avaient d'yeux que pour vos retrouvailles.

J'aurais aimé que tu la connaisse autrement, tu sais, elle est vraiment différente de ce que la presse raconte.

Ma princesse adorée, on entend tout l'amour que vous vous portez l'une l'autre quand vous vous parlez. Tant qu'elle te traite bien, je ne demande rien d'autre.

Et maman? Je ne pus m'empêcher de demander. Je suppose qu'elle n'est pas d'accord avec tout ça.

A ce même moment, Astrid rentre dans la voiture.

Bonjour Astrid, je suis le papa de Maïa ! Lance mon père un peu fort pour être sûr qu'elle l'entende.

Elle panique tellement que ça me fait rire. Même à son procès elle n'avait pas l'air aussi stressée.

Euh… bonjour. Répond-elle timidement.

Elle me donne un coup de coude pour que j'arrête de rire, ce qui a pour effet de me faire rire davantage.

Bon les filles, je vais vous laisser tranquille. Promets moi de me rappeler Maïa, d'accord ?

Oui, d'accord. Désolé d'avoir filtré tes appels…

Ce n'est rien, au revoir!

▪︎▪︎▪︎

J'en reviens toujours pas que tu aies autant paniqué quand mon père t'as parlé ! S'esclaffe-t-elle encore.

Oui, bon… ça va… J'étais pas prête. C'est facile pour toi, tu connais déjà ma famille. Moi, non seulement je ne les connais pas, mais en plus la seule image qu'ils ont de moi est celle d'une assassin.

Bon d'accord, c'est vrai. Mais je t'assure que mon père t'aime bien… en tout cas merci de m'avoir poussé à reprendre contact. Ça m'a fait du bien.

On arrive devant notre restaurant en début d'après-midi. La chaleur est étouffante et quand on voit la charge de travail qu'il y a pour rendre cet endroit convenable, on se rend vite compte qu'on n'aura pas le temps de s'ennuyer.

On commence par acheter le nécessaire pour notre appartement qui sera à l'étage au dessus du restaurant, puis, on dresse la liste de choses à faire, et surtout, la façon dont Maïa veut arranger son restaurant.

Je voudrais une cuisine ouverte pour pouvoir parler avec les gens au bar. Une ambiance plutôt détendue, peut-être avec un billard pour les soirées?

Ça sert à rien de me demander mon avis, tu sais très bien que je ferais tout pour te faire plaisir.

Bon, alors une table de billard c'est une bonne idée. Il faut refaire toute la peinture et mettre du carrelage au sol, ça sera plus simple pour le nettoyer. J'ai vraiment hâte de me mettre à cuisiner!

Entre deux mauxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant