Chapitre 13 : Jalousie.

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Steve m'a énormément énervée et blessée. Je finis par reprendre mes esprits et je m'arrête en lâchant la main de Billy.

— « Attends Billy... Dis-je dans un soupir.
— Je voulais juste t'emmener loin de ce type.
— Je ne comprends pas ce qui lui a pris...
— Il est jaloux et c'est un abruti.
— Je n'ai pas envie de rire, arrête.
— Depuis cette fameuse fête, je ne le trouve pas très présent pour toi.
— C'est vrai... Mais, pourquoi tu n'as pas riposté quand il t'a frappé ?
— Parce que si je l'avais fait, j'aurais été incontrôlable et tu étais entre nous deux.
— Tu sais quoi, on s'en fiche de Steve pour le moment ! C'est toi qui es important.
— Si tu parles de ce qu'il s'est passé avec mon père, laisse tomber.
— Très bien... Tu veux que je te ramène ?
— Ouais, ce serait cool. Attends-moi juste cinq minutes, j'ai un truc à faire. »

Il me souriait et retournait vers le lycée pendant que moi, j'allais l'attendre dans ma voiture en ressassant sans cesse les paroles de Steve.

Point de vue de Billy.

Jamais je n'aurais cru dire cela un jour, mais il faut que je parle à Steve. Caitlin ne mérite pas d'être traitée ainsi est je ne sais même pas pourquoi je veux la défendre, je lui fais déjà assez de mal comme ça. J'arrive dans le gymnase et il est seul, assis dans les tributes.

— « Eh, Harrington, je peux te parler ? Dis-je.
— Dégage avant que je ne t'en remette une.
— Je ne suis pas ici pour me battre. Caitlin ne va pas bien. Pourquoi tu lui as dit ça, espèce ce crétin ?
— Parce que tu vaux mieux que moi peut-être ? Me dit-il en se levant.
— Non, justement. Elle ne m'a pas prise dans ses bras, c'est moi ok ? J'étais... Pas bien et j'ai juste posé ma tête contre son épaule. Rien de plus. Tu connais Caitlin beaucoup mieux que moi et je pense que ce n'est pas le genre de fille à fuir quand elle voit que quelqu'un ne va pas bien. Elle a juste voulu être là pour moi.
— Depuis quand tu t'inquiètes pour les autres ? Ne me dis pas que tu es déjà attaché à Caitlin ? Rigolait-il.
— Non, mais je sais qu'elle est différente et j'ai envie d'apprendre à la connaitre. Tu me détestes et c'est réciproque, mais Caitlin n'a rien à voir là-dedans.
— Elle est vraiment blessée ?
— Tu me poses vraiment la question ?
— Pourquoi elle te pardonne et moi, elle me gifle ?
— Elle m'a remis à ma place plusieurs fois.
— Et donc, avec ta fierté légendaire tu viens me parler pour nous réconcilier ?
— Ouais. Je n'aime pas la voir comme ça. Elle va me raccompagner chez moi, j'ai un problème de voiture, mais débrouille-toi pour aller la voir dans l'après-midi pour t'excuser.
— Ouais, d'accord. Fiche-moi la paix maintenant.
— Au fait, tu es jaloux parce que tu es amoureux d'elle ? Dis-je en rigolant.
— N'importe quoi, c'est comme ma sœur, allez, dégage abruti. »

Je sortais pour aller rejoindre Caitlin. Son discours n'était pas du tout convaincant, il est dingue d'elle et c'est sûr et certain. J'arrive vers le parking.

Point de vue de Caitlin.

Je voyais Billy arriver au loin et me dépêchais de sécher mes larmes. Il entrait dans la voiture.

— « Tu étais parti faire quoi ? Lui demandais-je.
— Demander un truc à un pote, rien d'important. On y va ? »

Je démarrais la voiture et le raccompagnais jusque chez lui. Il m'avait dit de ne pas ma garer trop près de sa maison pour éviter que son père ne me voie. Billy commence à vouloir sortir de ma voiture mais, il se rassied sur son siège et pose doucement sa main sur la mienne.

— « Ça va aller ? Me demande-t-il.
— Et toi, avec ton père ?
— T'inquiète pas. Et ne fait pas de bêtises, ne frappe pas contre les murs cette fois-ci.
— J'ai encore trop mal aux mains, mais attends deux minutes. Lui dis-je en sortant un bout de papier pour noter mon numéro et le lui donner. Si ça ne va pas, ou que tu as besoin de discuter, appelle-moi.
— Et maintenait, elle me donne son numéro, c'est trop facile de te draguer. Me disait-il ironiquement.
— Je suis sérieuse, Billy.
— Je sais. Je passerais te voir en fin de journée pour qu'on puisse avancer un peu l'exposé. Je sais qu'on avait dit qu'on s'en occuperait demain ou vendredi, mais j'ai besoin de me changer les idées...
— Moi aussi...
— Je t'appellerai avant pour savoir si tu n'es pas occupée.
— D'accord, à tout à l'heure. »

Il me souriait et sortait de la voiture. Je démarrais pour rentrer chez moi, cette demi-journée au lycée m'a épuisée.

Clair-obscur - TOME 1.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant