Chapitre 42 : Bagarre, gifle et rivalité.

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Je vais dehors, devant le lycée et l'aperçois au loin, près de sa voiture en train de fumer. Je m'approche de lui, sans même savoir ce que je vais lui dire. Il me voit arriver, il a l'air en colère.

— « Tiens, tu t'es remise de tes émotions avec cette magnifique déclaration ? Dit-il ironiquement.
— Pourquoi tu es sorti ?
— En quoi ça te regarde ?!
— Tu as raison. Je m'en fous. C'est ce que tu veux en vrai hein ? Que je te fiche la paix ?
— Va voir ton nouveau mec.
— Je ne suis pas avec Steve. Je ne l'aime pas, pas de cette façon.
— Quoi ? Me dit-il en prenant un air surpris.
— Je ne suis pas amoureuse de lui.
— Mais je croyais que...
— Je te l'ai déjà dit Billy, Steve est mon meilleur ami, c'est tout.
— Il avait l'air persuadé que tu l'aimais.
— Ouais, bah il faut croire qu'on a été aveugles tous les deux apparemment.
— Alors tu ne l'aimes vraiment pas ?
— Non, mais il veut absolument tout faire pour que je tombe amoureuse de lui.
— Je te l'avais dit, qu'il t'aimait.
— Je sais, ça va. On devrait retourner en cours. »

Il me fait un sourire et on se dirige rapidement devant la salle de classe, mais je m'arrête d'un coup.

— « Attends !
— Quoi ?
— J'ai dit au prof que j'allais à l'infirmerie et s'il me voit revenir avec toi, il ne va pas comprendre.
— Simple. J'étais en retard, je t'ai croisé dans les couloirs, tu as failli t'évanouir et voilà.
— Bonne idée !
— Fais semblant de te sentir mal un peu et... Il attrapait mon bras et passait sa main derrière mon dos.
— Je vais jouer le jeu aussi. Me dit-il en me faisant un clin d'œil.
— Billy... Dis-je en le repoussant.
— Je t'ai dit que je ne te ferais plus jamais aucun mal. Tu préfères avoir une retenue ?
— Non...
— Laisse-moi faire. »

Il passait de nouveau sa main dans mon dos. On entrait dans la classe et on donnait toutes ces explications au prof. Je sentais le regard noir de Steve, je suis sûre qu'il ne croit pas ce qu'on raconte. Billy m'accompagnait à ma place et s'asseyait à une place libre à côté de moi, pour me surveiller comme l'avait demandé le prof. Steve était à côté de moi également, mais de l'autre côté. Il n'y a pas que lui qui me regardait mal d'ailleurs, Ashley aussi.

— « Ça va ? Ton petit tour à l'infirmerie était cool ? Me demandait Steve ironiquement.
— Qu'est-ce que tu racontes ?
— Ne joue pas l'imbécile. Ça ne te va pas du tout.
— Ferme ta gueule. Elle était vraiment à l'infirmerie. Intervenait Billy.
— Toi, ne t'en mêle pas.
— Ça suffit ! J'ai trop mal au crâne pour supporter vos gamineries débiles, alors taisez-vous, tous les deux ! »

Je n'aime pas mentir à Steve, mais je ne lui ai pas encore dit que Billy s'était excusé et que j'envisageais de le pardonner, il aurait pété un câble. Et maintenant que je sais ce qu'il ressent pour moi, c'est encore pire.
15h. C'est l'heure de la pause avant les 2 dernières heures de cours. J'ai hâte de rentrer, mon mal de crâne est vraiment intense et insupportable. Je commençais à vouloir sortir dehors, pour prendre l'air quand Ashley m'attrapait violemment le bras.

— « Lâche-moi Ashley !
— Pauvre conne. Je t'ai dit de ne pas t'approcher de mon mec.
— Il ne t'appartient pas. Et si tu parles par rapport à tout à l'heure, on s'est juste croisé dans les couloirs et je ne me sentais pas bien, comme on l'a expliqué.
— Mon œil. Je ne te crois pas. Je vois bien que tu lui tournes autour.
— N'importe quoi ! Et de toute façon, je fais ce que je veux. Il a le droit de parler à d'autres filles sans que tu ne te ramènes à chaque fois.
— Non, je suis la seule femme de sa vie. Il n'aime que moi. Donc tu le laisses tranquille.
— Ma pauvre, si tu savais à quel point il n'en a rien à faire de toi... »

Je n'aurais vraiment pas dû dire ça. Elle m'a giflé, et cela m'a tellement énervé que je l'ai giflée en retour.

— « Ne t'avise plus jamais de me toucher ou sinon je te jure que je te défonce la gueule. Garde le ton mec, je n'en ai rien à foutre. »

Je partais. J'avais les nerfs. Comment ose-t-elle ? D'accord, je n'avais pas à dire ça, mais depuis le début elle cherche les problèmes. Elle ne sait pas tout ce qui se passe entre Billy et moi, je souffre déjà assez pour devoir la supporter.
Tout le monde m'a vu la gifler, ils ont tous rigolé et ça n'a pas du tout plu à Ashley. Je sens que cette histoire est très loin d'être terminée.
On reprenait les cours. Tout le monde parlait de moi et de la gifle que j'avais mise à Ashley. Steve et Billy me posaient des questions, mais je n'avais aucune envie d'en parler, j'ai déjà assez de problèmes comme ça.
17h. Cette après-midi n'en finissait plus. J'allais discuter un peu avec Nancy avant de rentrer. 10 minutes passaient. Je n'avais vu ni Billy ni Steve et j'avais un mauvais pressentiment. Avec Nancy, on sortait du lycée et évidemment, Steve et Billy étaient encore en train de se battre. Et tout le monde les regardait. Cette fois, je ne m'interposerai pas. Je voyais Steve qui se déchaînait sur Billy et il ne ripostait pas. Pourquoi il ne se défend pas ? Ça commençait à prendre de l'ampleur, alors je me suis avancée vers eux, la peur au ventre.

— « Steve, ça suffit ! »

Il s'est retourné et m'a regardé sans dire un mot. Et je lui ai juste dit de dégager.
Tout le monde est parti en même temps que Steve, et Billy était bien amoché et couvert de sang. Il se tenait le ventre et il avait l'air de vraiment souffrir alors je me suis approchée de lui.

— « Eh, ne bouge pas trop.
— C'est bon Cait, ça va.
— C'est ça oui. »

Je passais ma main sur son visage pour essuyer le sang, mais il m'attrapait fermement le poignet, ce qui me faisait sursauter.

— « Pardon... Me dit-il en me lâchant.
— Ce n'est rien. On va chez moi, viens. De toute façon je n'ai pas ma voiture. »

Il ne disait rien et ne bougeait pas alors je lui ai attrapé la main pour l'emmener jusqu'à sa voiture et je lui ai demandé les clés pour conduire. Il était tellement mal qu'il me les a donnés sans riposter.
Je ne savais même pas pourquoi ils s'étaient battus et à vrai dire, je m'en fiche. Ils sont insupportables tous les deux à se détester sans aucune raison. Enfin, Steve en a une, il est jaloux. Mais ses réactions sont vraiment disproportionnées.

Point de vue de Billy.

Quand elle m'a pris la main, quand j'ai senti le contact de sa peau contre la mienne, ça m'a tout de suite apaisé. J'ai horriblement mal, mais sa présence me fait énormément de bien.

— « Je peux savoir pourquoi tu veux à tout prix qu'on aille chez toi ? Demandais-je.
— Oh, parce que tu veux rentrer chez toi couvert de sang peut-être ?
— Hm. Tu n'aurais pas dû t'en mêler Caitlin, tu sais très bien que...
— Oui je sais. Je ne me suis pas mise entre vous cette fois, j'ai compris la leçon. Mais je ne pouvais pas vous laisser vous battre, encore. Vous n'êtes pas croyables.
— Tu es en colère ?
— Oui ! Vous ne pouvez pas juste vous ignorer ?! Vous avez quel âge, sérieux.
— Il m'a provoqué.
— Je t'en prie Billy... Je ne veux pas savoir qui a commencé, je m'en contre fiche. »

Point de vue de Caitlin.

Il ne disait plus un mot jusqu'à tant qu'on arrive chez moi. La tension était redescendue, je me suis calmée un peu. J'en ai vraiment par-dessus la tête de leurs bagarres débiles, si ça continue, je vais arrêter de leur parler définitivement. Entre Steve, Billy, et Ashley, je n'ai pas le temps de m'ennuyer.

Clair-obscur - TOME 1.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant