Chapitre 67 : Le parfait week-end.

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Mercredi 26 décembre 1984.

Il est 15h, je viens tout juste d'appeler tout le monde pour le Nouvel An que je veux organiser et heureusement, ils sont tout d'accord pour venir, même Joyce et Hopper. Neil a aussi accepté pour Maxine en me disant qu'il pourra passer une soirée romantique avec Suzanne.
Quant à Elfe, elle était heureuse. Je l'ai entendu exploser de joie derrière le téléphone quand j'ai appelé Hopper.

— « Alors, tout le monde vient ? Me demande Billy qui vient d'arriver près de moi.
— Oui ! C'est génial, ça va être incroyable.
— Tu es heureuse ?
— Oui, tellement.
— Alors je le suis aussi. Dis-moi, samedi, ça fera un mois que nous sommes ensemble, tu veux que l'on fasse quelque chose ?
— Je ne savais pas si je devais t'en parler, je sais que les choses romantiques ce n'est pas trop ton truc...
— Je suis romantique qu'avec toi et j'y réfléchis depuis une semaine. Tu as des choses de prévues ce week-end ?
— Non, il n'y a pas besoin d'énormément d'organisation pour le Nouvel An donc lundi je pourrais m'en charger.
— Alors est-ce que ça te dit qu'on parte en week-end ?
— Avec quel argent ?
— T'inquiète pas pour ça, j'ai pas mal d'économie et ce n'est pas négociable, c'est moi qui m'en occupe.
— Mais ça me gêne un peu...
— On fera sûrement des activités, tu pourras en payer quelques-unes si tu veux.
— Oui, d'accord ! Mais on va aller où ?
— C'est une surprise, j'ai déjà réservé.
— Quoi ? Mais comment tu pouvais être sûr que j'allais dire oui ?
— Une intuition. J'ai vraiment hâte que tu voies cet endroit, ça va te plaire, je pense.
— Tu sais que je ne suis pas patiente et très curieuse...
— Je sais. Mais ça vaut le coup d'attendre, crois-moi.
— J'ai vraiment hâte.
— Moi aussi. On va partir vendredi matin, vers 7h.
— 7h ? Mais c'est super tôt !
— Il y a pas mal de route c'est pour ça. Et on repartira le dimanche en début d'après-midi, ça te va ?
— Oui, c'est parfait. »

Point de vue de Billy.

Je vais l'emmener dans un petit chalet près d'un immense lac avec une forêt. Et évidemment, le soleil se couche sur ce fameux lac. C'est dépaysant, ressourçant et on sera seul au monde alors je suis persuadé que cela va lui plaire.
Elle a préparé ses affaires jeudi dans l'après-midi et pendant ce temps-là, je suis passé chez moi pour prendre mes affaires aussi. J'ai dit à mon père qu'on partait en week-end et il n'a pas contesté, il était plutôt de bonne humeur aujourd'hui. Maxine était ravie pour nous, comme d'habitude. Je suis content de voir notre complicité grandir, j'ai tellement changé depuis que je connais Caitlin, je suis devenu une meilleure personne grâce à elle.
Une fois de nouveau chez Caitlin, je pose mes affaires dans sa chambre et je décide de sortir un pull de mon sac pour le lui donner.

— « Pourquoi tu me donnes un de tes pulls ? Me demande-t-elle.
— Apparemment, vous kiffer ça vous les filles, avoir un pull de votre copain alors voilà, c'est mon préféré, mais il t'ira mieux à toi.
— Merci, c'est trop mignon. Il y a ton odeur dessus en plus, je ne vais plus jamais le quitter ! »

Elle le portait tout de suite et cela me faisait rire. Il paraissait immense sur elle, mais la couleur beige lui allait tellement bien. C'est vraiment la plus belle femme que je n'ai jamais vue.

— « Prête pour demain ?
— Oui ! J'ai hâte, vraiment hâte. »

Point de vue de Caitlin.

La journée passait tellement lentement. Quand on a hâte pour quelque chose, cela met toujours du temps à arriver.
On s'est couchés assez tôt pour être en forme demain, je ne sais pas où il m'emmène, mais j'irais n'importe où du moment que je suis près de lui.

Vendredi 28 décembre 1984.

Il est 6h45 du matin, on a presque fini de se préparer avec Billy. J'avais super bien dormi et j'étais tout excitée, ça le faisait rire.
7h arrivait et on prenait enfin la route. Il faisait si froid, mais j'avais le pull de Billy sur moi, il est grand et très chaud.

— « On a combien d'heures de route ? Lui demandais-je.
— Entre 3 et 4 heures. On devrait arriver un peu avant 11h comme ça, on aura le temps de s'installer avant de manger.
— Il faudra qu'on fasse des courses aussi et...
— Détends-toi, tout est prévu, pas besoin de stresser.
— Pardon, je veux toujours tout organiser.
— Je sais. Mais ce week-end, tu te reposes et tu profites, d'accord ?
— Promis. »

On s'est arrêté plusieurs fois sur le trajet pour prendre des pauses et se dégourdir les jambes. On est arrivés un peu avant 11h et quand j'ai découvert le lieu, j'ai cru rêver. Je n'ai jamais rien vu d'aussi beau. Un chalet, devant un magnifique lac et une forêt sans personne aux alentours.

— « Wow, c'est magnifique Billy.
— Je savais que ça allait te plaire.
— Tu me connais par cœur. Je pourrais passer toute ma vie ici.
— On admirera le paysage plus tard mon cœur, vient, on va voir le chalet. »

J'allais le rejoindre en lui prenant la main puis on entrait. Même l'intérieur du chalet était magnifique et chaleureux. On a visité le lieu dans ses moindres recoins, puis on a amené nos affaires pour pouvoir ranger un peu.
12h30 arrivait très rapidement et on décidait d'aller manger dans un restaurant en pleine ville. Le chalet était à environ 20 minutes de cette petite ville, c'était beaucoup trop beau. J'étais émerveillée par absolument tout.
Quand on n'eut terminé de déjeuner, on se baladait, main dans la main pour visiter et plus tard, on décidait d'aller faire quelques courses et rentrer.
J'ai emmené des jeux de société alors on a passé l'après-midi à jouer et j'étais ravie de voir que Billy était aussi mauvais joueur que moi, c'était vraiment très drôle.

— « J'ai vu qu'il y avait une salle d'arcade dans le centre-ville, ça te dit d'y aller demain ? Me demandait Billy.
— Oui avec plaisir, Max va être jalouse !
— Tu m'étonnes. J'ai aussi prévu un petit truc pour demain soir.
— Tu es plus organisé que moi dites donc.
— Je voulais que tout soit parfait. »

N'importe quel moment passé avec lui est toujours parfait. La nuit tombait rapidement et après le dîner, on continuer à faire des jeux de société, j'adore ça. Depuis petite, je joue avec mon père et cela avait l'air de beaucoup plaire à Billy alors je suis ravie.

— « Tu as l'air fatigué. Dis-je à Billy.
— Comment tu peux savoir ça ?
— Ta voix. Elle change quand tu es fatigué. Elle devient plus grave, c'est mignon.
— Hm, intéressant. Je suis irrésistible, hein ?
— Ne prends pas trop la confiance, Billy Hargrove.
— Tu aimes bien ma voix alors, ainsi que mes cheveux, mon corps... Je suis sexy, je sais.
— J'aurais dû me taire, on l'a perdu, il a pris la grosse tête. Disais-je en rigolant. »

Il me prenait contre lui en me chatouillant un peu et il m'embrassait. On ne tardait pas à aller se coucher, la route a été longue et Billy a besoin de sommeil. Il s'est très vite endormi d'ailleurs. Il est tellement beau quand il dort, je l'aime tellement.

Clair-obscur - TOME 1.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant