Chapitre 64 : Préparation pour le 24 décembre.

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Dimanche 16 décembre 1984.

Point de vue de Billy.

Je suis réveillée depuis environ 15 minutes, mais je n'ai pas bougé. Caitlin est dans mes bras, elle dort profondément et j'adore la regarder dormir. Je me sens si bien et apaisé avec elle, je veux que cela dure pour toujours. Elle finit par se réveiller doucement et se tourne vers moi.

— « Tu te réveilles toujours avant moi. Me dit-elle.
— Ouais et je m'endors avant toi aussi.
— C'est vrai. Je n'ai pas envie que tu partes...
— Je n'en ai pas envie non plus, mais on est en vacances, on pourra se faire ça souvent. »

Elle posait sa main contre ma joue et approchait son visage du mien pour m'embrasser. Elle peut littéralement faire de moi ce qu'elle veut.
La journée passait rapidement, trop rapidement et malheureusement, je devais rentrer. C'est toujours un supplice de devoir quitter Caitlin...
Une fois arrivé chez-moi, mon père semblait m'attendre dans la cuisine.

— « Tu as passé un bon week-end ? Me demande-t-il.
— Oui.
— J'espère que tu n'as pas oublié la discussion que l'on a eue vendredi.
— Je croyais que le problème était réglé avec Max...
— Il l'est. Mais ça me dérange toujours qu'elle sorte avec ce Lucas. Ce n'est pas une bonne fréquentation, et si tu l'avais mieux surveillée, cela ne serait pas arrivé.
— Je suis désolé papa.
— Que ça ne se reproduise plus.
— D'accord. Et hum... J'ai donné ton numéro de téléphone à la mère de Caitlin, elle devrait t'appeler demain.
— Pourquoi ?
— Elle doit te demander quelque chose.
— Et c'est quoi ? Tu as fait quelque chose de mal ?
— Non. Mais je ne peux pas te le dire, c'est à Jessica de t'en parler.
— Bien. File dans ta chambre. »

Lundi 17 décembre 1984.

Point de vue de Caitlin.

On était en début de matinée, ma mère m'avait demandé de descendre sans que je ne sache pourquoi.

— « Bon, je viens d'appeler Neil. Me dit-elle.
— Mon Dieu... Ça s'est bien passé ?
— Oui, je sais m'y prendre. Il m'a dit qu'il allait voir avec Suzanne et qu'il me rappellerait demain, mais c'était plus un oui qu'un non.
— Yes ! Merci maman. Merci de faire ça pour Billy, vraiment.
— Tu sais... Je m'en veux beaucoup de l'avoir jugé sans savoir ce qu'il traversait...
— Je sais, c'est pour ça que je te disais de ne pas te fier aux apparences.
— Alors, tu savais depuis le début ?
— Non, j'ai su quelques jours après le début de notre exposé, enfin j'ai plutôt vu son père le frapper et j'ai tout de suite compris. Billy a voulu me repousser, plusieurs fois, parce qu'il pensait que j'allais le trouver faible, mais je n'ai pas abandonné parce que je sais ce que ça fait de traverser ce genre de choses seul. Et le jour d'avant que l'on se mettent ensemble, il est venu à la maison, il s'était disputé violemment avec son père et c'est aussi à ce moment-là que je lui ai raconté pour Hunter.
— Vous êtes vraiment fait l'un pour l'autre. Steve est au courant pour vous deux ?
— Oui, et il l'a très bien pris. Il a souvent été jaloux et carrément insupportable, mais je pense qu'il voulait juste me protéger alors je ne lui en veux pas. Même si Steve et Billy ne sont pas les meilleurs amis du monde, ils font un effort pour moi.
— Ça, c'est adorable. Ça fait longtemps que je n'ai pas vu Steve, il faudrait l'inviter à manger un soir pendant les vacances, avec Billy si tu veux.
— Oui, pourquoi pas ! J'en parlerais à Steve. D'ailleurs, Billy va venir en début d'après-midi, ça ne te dérange pas ?
— Non, dans tous les cas on travaille avec ton père. Mais pas de bêtises, hein ?
— Maman...
— Je plaisante. Je vais y aller, à ce soir, ma puce.
— À ce soir. »

Ma mère prenait ses affaires et sortait pour aller travailler. Je suis tellement contente que tout se passe bien. Mon téléphone se mit à sonner.

— « Allo ?
— C'est moi, je peux venir maintenant ? Me demande Billy.
— Bien sûr ! Tout va bien ?
— Oui. Tu me manques juste beaucoup trop.
— Alors, dépêche-toi de venir...
— Tu sais que ta mère a appelé mon père ?
— Oui, elle m'a raconté comment ça s'était passé.
— J'ai entendu leur appel et après... Il est venu me voir. Mais bref, j'arrive et je t'explique parce que là, je ne peux pas trop parler.
— D'accord, et roule doucement s'te plaît.
— Oui oui.
— Je suis sérieuse, Billy.
— T'inquiète pas. Je t'aime.
— Je t'aime aussi. »

Je raccrochais. Il a l'air tellement plus à l'aise pour parler de ses sentiments, ça me fait énormément plaisir. Il est arrivé environ 20 minutes après et m'a directement prise dans ses bras comme si on ne s'était pas vu depuis des semaines. On allait s'assoir dans le salon.

— « Alors, raconte-moi.
— Ouais... Bah quand il est venu me voir, il m'a juste demandé si c'était moi qui avais fait en sorte que Jessica nous invite et j'ai répondu que non, mais il ne m'a pas cru alors il s'est contenté de me dire que j'avais intérêt à bien me tenir parce que sinon ça allait mal aller... Enfin il m'a menacé quoi, comme d'habitude.
— Il a toujours un truc à dire ce n'est pas croyable... Max est au courant ?
— Oui, elle est ravie d'ailleurs. Elle m'a même demandé ce que tu aimais pour qu'elle t'achète un cadeau.
— Oh non c'est trop chou. Tu lui as dit quoi ?
— Je ne vais pas te le dire, d'ailleurs il faut que j'achète ton cadeau aussi.
— J'ai une idée pour le tien aussi. Et pour celui de Maxine aussi.
— Oh justement, je voulais en faire un à Max. Tu n'aurais pas des idées ?
— Ben... Je crois qu'elle aime les comics non ? Tu devrais aller lui acheter, ceux qu'elle n'a pas, ça lui ferait super plaisir.
— Bonne idée ! Bah, si on y allait maintenant ?
— Pourquoi pas. »

On allait en ville pour acheter les cadeaux ensemble. C'est un moment simple, mais magique. Billy a trouvé plusieurs comics pour Max et moi je lui ai pris un parfum qu'elle voulait, elle m'en avait parlé donc j'espère que ça lui plaira. Demain, je m'occuperai du cadeau de Billy. Je vais lui prendre une chevalière en argent avec nos initiales de graver à l'intérieur.

Mardi 18 décembre 1984.

Neil a appelé ma mère pour confirmer qu'ils venaient bien à Noël. Je suis super contente, et Billy aussi ! Elle leur a dit de venir pour 19h30 le 24. Ils ont pas mal discuté, ma mère joue très bien le jeu.
J'ai été acheté le cadeau de Billy ce matin, j'ai galéré à trouver quelque chose qui lui plairait, j'ai passé au moins une heure à chercher, mais j'ai finalement trouvé. J'ai si hâte d'être le jour de Noël, je veux juste passer un moment magique avec l'homme que j'aime et ma famille. Et je veux aussi que Billy passe un merveilleux moment, c'est tout ce qui m'importe.

Clair-obscur - TOME 1.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant