Chapitre 22 : Confiance.

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Point de vue de Caitlin.

Il est 13h30, Steve ne devrait pas tarder à arriver. Il a insisté pour venir me chercher quand je l'ai eu au téléphone tout à l'heure. Un coup de klaxon retentit, il est là. Je prends mes affaires et file le rejoindre.

— « C'est stupide d'aller en cours pour une seule heure. Râles Steve.
— Je sais, mais c'est la vie. J'ai hâte d'avoir ma note pour l'exposé !
— Bah pas moi...
— Tu ne bosses pas sans moi, hein ?
— Ouais, il faut croire que tu es motivante.
— Wow, merci. Dis-je ironiquement. »

Une fois arrivé sur le parking du lycée, je descends de la voiture et aperçois Billy au loin. J'étais persuadé qu'il ne se pointerait pas juste pour une heure de cours, mais en y réfléchissant bien, cela pourrait causer des problèmes avec son père.
J'avance avec Steve et je lance un sourire à Billy, mais il tourne la tête en m'ignorant complètement. Je suppose qu'il est toujours énervé, j'essaierai de lui parler après le cours.
14h, notre professeur de chimie entame l'heure on nous rendant nos exposés. On a eu 17. Je me tourne vers Billy et encore une fois, il tourne la tête comme si je n'existais pas pour lui.

— « Si tu crois que tu vas m'ignorer longtemps, tu rêves. Marmonnais-je.
— Tu as dit quoi ? Me demande Steve qui était assis juste devant moi.
— Rien, je parlais toute seule. Alors, tu as eu combien ?
— Et toi ?
— On ne répond pas à une question par une question, mais j'ai eu 17.
— Outch, j'ai eu 9.
— Tu vas encore te faire disputer par tes parents, idiot.
— Pas grave, j'ai l'habitude. Mais, bien joué pour ton 17, je suppose que tu as fait le travail toute seule ?
— Non, vraiment pas. Billy s'est grave investi.
— Étonnant, tu motives vraiment tout le monde.
— Arrête, je vais rougir. Dis-je en plaisantant.
— Les deux inséparables là, Caitlin et Steve, silence ! Sinon je vous colle. S'exclamait notre professeur.
— Quel bouffon. Je vais vous coller, bla-bla-bla.
— La ferme Steve. Dis-je en rigolant.
— Bon ça suffit, Steve tu changes de place. S'exclamait de nouveau le prof. »

Steve prenait ses affaires et on se regardait tristement comme si on se quittait pour une longue période. Je faisais de mon mieux pour ne pas éclater de rire. Je sentais le regard de Billy sur moi.
Le professeur annonçait que l'on avait encore un travail en duo à faire et évidemment, il me remettait avec Billy. Je voulais vraiment être avec Steve, et d'ailleurs, lui, il avait l'air ravis d'être avec Nancy, on se lançait des regards, notre duo est à mourir de rire. Il nous restait 20 minutes de cours et on avait le droit de commencer ce fameux travail à deux et Billy se dirigeait vers moi.

— « On est encore ensemble. Me dit-il en s'asseyant à la place de Steve.
— Oh tient, tu te rappelles que j'existe ? Tu as fini de m'ignorer ?
— Si tu n'es pas contente, tu n'as qu'à te mettre avec ton cher Steve.
— Wow ! Déjà, tu t'énerves contre moi alors que je n'ai rien fait et maintenait tu me tapes une crise de jalousie débile ? Tu as quel âge sérieux.
— Ne me soûle pas.
— C'est quoi ton problème ?! Il ne répondait pas. Oh ! Réponds quand je te parle.
— Je n'ai aucun problème.
— C'est ça, et tu continues à te foutre de ma gueule.
— Tu sais quoi ? J'me casse, c'est bon. Disait-il en se levant.
— Non. Répondais-je en lui attrapant le bras. Il va falloir que tu arrêtes de fuir à chaque problème. J'ai compris ce que tu fais. Dès que je me rapproche de toi, tu t'éloignes pour revenir t'excuser plus tard. Ça n'a aucun sens, je veux juste que tu me parles...
— Je n'ai pas envie que tu penses que je suis faible.
— Quoi ? Mais, Billy, je n'ai jamais pensé ça, et tu le sais très bien.
— Hm.
— Essaie de me faire confiance un peu. Je ne suis pas hypocrite, si je ne tenais pas à toi, je ne me prendrais pas autant la tête alors grandit un peu et arrête de penser des choses aussi stupides.
— C'est bon Caitlin, je suis désolé. Je n'ai juste pas l'habitude que les autres voient cette partie de ma vie et ça me met mal à l'aise. Me dit-il en baissant la tête.
— Tu vois, c'est beaucoup plus simple quand tu t'ouvres à moi. Je veux juste t'aider, pas t'enfoncer.
— Je suis désolé, d'être comme ça.
— Je comprends. Et je sais que ce n'est qu'une façade pour te protéger, mais tu n'as pas besoin de te protéger avec moi.
— Arrête de m'analyser comme ça, c'est bizarre. »

La sonnerie retentissait, on a fait que de parler à la place de commencer ces exercices à rendre, mais je préfère discuter avec lui que de travailler. On sortait de classe et Steve avait disparu, je ne sais où.

— « Bon, on commence maintenant ? Me lançait Billy.
— Si tu veux, mais on ne peut pas aller chez moi et la bibliothèque est fermée alors, il faut qu'on aille chez toi.
— Non. Hors de question.
— Je sais que tu ne veux pas que je vienne chez toi, mais c'est juste pour travailler une heure ou deux.
— Je t'ai dit non, Caitlin.
— Et moi je te dis qu'on n'a pas le choix.
— Putain, tu me gaves.
— C'est toi qui es insupportable aujourd'hui ! Tu sais quoi ? Débrouille-toi et dégage. Dis-je en commençant à m'en aller.
— Non attends... C'est bon, d'accord. Mais si à un moment je te demande de partir, tu dégages, c'est clair ?
— Neil pourrait te faire du mal devant moi ?
— Je n'ai pas envie de répondre à cette question, on y va.
— Attends, je dois dire à Steve que je rentre avec toi, il devait me raccompagner. »

Il soufflait et sortait un bout de papier de son sac ainsi qu'un stylo et il écrivait : « Elle rentre avec moi, crétin. Fallait te grouiller. Billy H. » Et il déposa ce mot sur le pare-brise de la voiture de Steve.

— « On peut y aller maintenant ? Me disait-il. »

Je soupirais et on se dirigeait vers sa voiture pour pouvoir aller chez lui. Il est vraiment lourd parfois.

Clair-obscur - TOME 1.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant