Chapitre 65 : Le jour de Noël.

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Lundi 24 décembre 1984.

Il est 18h, ils devraient arriver dans 1h et demi. Je suis en train de me préparer. J'ai emballé les cadeaux de Max et Billy cet après-midi, j'espère qu'ils vont aimer. Je me suis habillé avec une petite robe simple, et rouge avec un collant noir. J'ai bouclé mes cheveux et j'ai fait un maquillage un peu plus poussé que d'habitude, c'est Noël donc j'en profite.
19h25, ils viennent tout juste d'arriver alors je descends rapidement pour dire bonjour. Max est sublime, comme toujours. Je la prends dans mes bras, je salue Suzanne et Neil et Billy arrive vers moi.

— « Tu es incroyablement belle.
— Merci, tu n'es pas mal non plus. Tu devrais t'habiller comme ça plus souvent.
— Juste pour toi. »

Je l'embrassais et Max s'approchait de nous pendant que mes parents, Neil et Suzanne discutaient.

— « Caitlin, tu es super belle.
— Merci Max, toi aussi.
— Je déteste les robes, mais ma mère m'a forcé.
— Comme au bal d'hiver ?
— Exactement... J'ai l'impression que ça ne me va pas.
— Parce que tu n'es pas habitué.
— La prochaine fois que j'enfilerai une robe, ça sera à votre mariage.
— Hein, quoi ? Répondait Billy.
— Doucement, ça ne fait même pas encore un mois qu'on est ensemble.
— Je sais, mais vous êtes le couple parfait.
— Ça, c'est vrai. Disait Billy. »

On se mettait dans le salon, pour l'apéritif avant de passer au dîner. Suzanne n'était pas à l'aise, mais ma mère parle beaucoup alors ça ne se voyait pas vraiment.

— « Vous avez beaucoup de chance d'être encore ensemble, ma première femme nous a abandonnés, la mère de Billy. Disait Neil. »

Oh le fumier, il n'a pas osé ? Il n'a vraiment aucun respect, je rêve. Je sentais la tension montée dans le regard de Billy.

— « Billy a toujours été un enfant compliqué, ça a fait fuir sa mère d'ailleurs...
— Une maman n'abandonne pas son enfant sans raison. Répondait ma mère.
— Elle en avait une, elle m'a trompé. »

Je le hais, c'est clair, je le hais de toutes mes forces. Billy se retenait vraiment de s'énerver et j'ai pris sa main dans la mienne pour le calmer pendant que Neil racontait des mensonges sur sa mère. Quel connard, s'il savait qu'il ne trompe personne avec ses conneries.

— « Les enfants, vous devriez monter, on vous appellera pour le dîner ! Aller vous amuser. »

Je regardais ma mère en lui mimant un merci. Elle a forcément compris que ça touchait Billy et qu'il ne se sentait pas bien. J'ai pris Billy et Max avec moi et on est monté dans ma chambre.
Billy a frappé de toutes ses forces sur mon bureau en insultant son père de tous les noms.

— « Calme-toi. Tu vas te faire mal. Dis-je en prenant sa main.
— Comment tu veux que je me calme ?! Il le fait exprès parce qu'il sait que je ne peux pas riposter !
— C'est dégueulasse... Ajoutait Maxine.
— C'est une ordure.
— Billy, tout le monde sait qu'il ment, d'accord ?
— Mais imagine si je n'avais rien dit à tes parents ? Qu'est-ce qu'ils penseraient de moi, hein ?
— Mais ce n'est pas le cas, tu as eu le courage de leur parler du comportement de Neil, c'est lui qui se tape la honte. On sait tous que le problème ne vient ni d'Emily, ni de toi.
— Jessica et Thomas savent pour Neil ?
— Oui Max, mes parents sont au courant.
— Billy, Caitlin a raison ! Neil est un connard, il sait comment te faire perdre le contrôle alors ne lui donne pas ce plaisir.
— C'est plus facile à dire qu'à faire...
— Eh... Dis-je en posant mes mains sur son visage. Calme-toi. Je sais que c'est compliqué, mais on est là ok ? Tout le monde dans cette maison est de ton côté, n'écoute pas ton père, ne lui donne pas ce qu'il veut, Max a raison. »

Il me prenait dans ses bras et Max venait également se blottir contre nous. Neil est vraiment un enfoiré.
Presque 1h était passée et mes parents nous avaient appelés pour dîner. Billy s'était calmé entre temps, j'espère que Neil ne va pas jouer au con toute la soirée parce que sinon, ça risque de m'énerver aussi.

— « Au fait les enfants, vous vous êtes acheté des cadeaux ? Demandait mon père.
— Oui ! Répondait-on tous les 3.
— On s'est même mutuellement aidé. Ajoutais-je.
— Génial ! Vous allez pouvoir patienter jusqu'à minuit ? Demandait ma mère.
— Nous ne sommes plus des enfants, maman.
— Maxine est encore une enfant. Ajoutait Neil.
— J'ai arrêté de l'être quand j'ai su que le père Noël n'existait pas. Répondait Max. »

On se mettait tous à rigoler. Billy avait l'air de se détendre, mais je lui demandais souvent si ça allait. Le dîner se passait super bien et vers 23h, on est remonté dans ma chambre avant le dessert pour s'offrir nos cadeaux.

— « Ok, Max ! On commence par toi, tu es la plus jeune ! Dis-je en lui donnant mon cadeau.
— Yes ! Répondait-elle en l'ouvrant. Oh mon dieu ! Non ? Tu t'en es souvenu que je voulais ce parfum ?
— Bien sûr ! Répondais-je pendant que Billy lui donnait son cadeau.
— Je rêve, c'est génial ! Comment tu as su que j'aimais les comics ?
— Caitlin m'a aidé.
— Merci vraiment ! Bon évidemment, Billy je t'ai déjà offert ton cadeau, mais tient Caitlin.
— Tu aurais dû garder ton argent ma puce.
— Ouvre-le ! »

Je le trouvais et découvrais un magnifique collier en or très simple avec une améthyste.

— « C'est une vraie améthyste ? Max !
— Je savais que tu aimais le violet et je me suis dit que ça pourrait te plaire.
— C'est magnifique, merci ! Dis-je en la prenant dans mes bras.
— Je vais vous laisser tranquille pour vos deux cadeaux, je redescends, ma mère doit se sentir seule. À tout à l'heure. Disait-elle en sortant.
— Elle est incroyable.
— On se donne nos cadeaux en même temps ! Disait Billy. »

On ouvrait nos cadeaux et on restait complètement figés : on a eu quasiment la même idée ! Il m'a offert un bracelet avec nos initiales de gravées dessus.

— « Mais on est vraiment connectés, wow ! Me dit-il.
— Dis-moi que ça te plaît, pitié...
— Tu rigoles ? Évidemment ! Et toi ?
— Il est magnifique... Tu peux me le mettre ? »

Il me mettait mon bracelet et il mettait également sa chevalière avant de me prendre dans ses bras. Je suis tellement heureuse que j'en pleurerais de joie. Je croyais que le bonheur était destiné aux autres.
L'heure du dessert arrivait et Neil et Suzanne étaient repartis chez eux vers 2h du matin, Billy et Max dormaient à la maison. J'étais dans mon lit, dans les bras de Billy. Max était dans la chambre d'amis.

— « Tu as passé une bonne soirée ?
— Avec toi à mes côtés, toujours. Me répondait-il.
— Merci encore pour le bracelet, je ne vais plus jamais le quitter, comme toi d'ailleurs.
— Ton cadeau pour moi est encore plus beau. Merci. Merci pour tout. »

Il m'embrassait et on finit par s'endormir un peu plus tard. C'était le plus beau Noël de toute ma vie.

Clair-obscur - TOME 1.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant