Chapitre 10 : Je suis désolé.

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La fin des cours arrivait, on a fini à 13h30 aujourd'hui. Je sortais du lycée et mes yeux se posaient rapidement sur Billy qui était adossé à sa voiture en train de fumer.
Je passais devant lui en espérant qu'il ne me verrait pas.

— « Cait, attend ! »

Je continuais de marcher en direction de ma voiture en faisant comme si je ne l'avais pas entendu en priant pour qu'il ne me suive pas, mais évidemment, il me rattrapait aussitôt et se plantait devant moi.

— « S'te plaît, écoute-moi. Me disait-il d'un ton presque suppliant.
— Non, fous-moi la paix, je veux rentrer chez moi. »

Je me remettais à marcher, mais il m'attrapait une nouvelle fois et je soupirais, prête à l'envoyer chier pour de bon.

— « Arrête de me fuir. J'suis désolé ok ?
— Cool.
— Tu m'en veux vraiment... S'te plaît, on peut aller en discuter dans un coin plus tranquille ?
— Je n'irais nulle part avec toi.
— Comme tu veux, alors je vais te le dire ici, peu importe. Je n'aurais pas dû parler de toi comme ça, je ne crois pas à ces rumeurs et...
— Tais-toi. »

Je n'avais aucune envie que quelqu'un nous entende et que ces rumeurs se répandent alors je lui ai pris la main pour l'emmener à l'abri des regards.

— « Écoute-moi bien Billy Hargrove, je ne sais pas à quel jeu tu joues, mais je veux que tu me fiches la paix maintenant.
— Je suis vraiment désolé Caitlin...
— Arrête de te payer ma tête.
— Mais, je suis sérieux, putain ! Comment je peux te le prouver ?
— Attends, tu es vraiment... Sincère ?
— Oui. Ce n'est pas mon style de m'excuser. Je m'en tape d'habitude de blesser les gens, je me sers d'eux, mais toi, tu as l'air cool, et j'ai été con.
— Je ne peux pas te faire confiance...
— Je sais. J'ai été trop loin, et si j'ai dit tout ça sur toi tout à l'heure c'est parce que...
— Tu es un gros vantard qui a trop de fierté et qui ne voulait pas se taper la honte devant ses potes en défendant une... Quoi déjà ? Ah oui, une salope. »

Il ne trouvait rien à répondre, ce qui m'étonnait.

— « Tu es un vrai connard. Je m'en fiche que tu ne m'apprécies pas, mais ces rumeurs-là, c'est n'importe quoi. Alors, ne t'avise même pas de les répandre.
— Je sais qu'elles sont fausses, je ne rependrais jamais des trucs comme ça sur toi.
— Non, bien sûr. Dis-je ironiquement. Mais pour te foutre de ma gueule, tu es le premier.
— Ok, ça je le mérite...
— Tu mérites bien des choses. Et si ton seul but est de coucher avec moi, oublie-moi, définitivement.
— Je ne veux pas coucher avec toi, Caitlin. J'ai vraiment envie d'apprendre à te connaître. Mais si tu veux que je m'éloigne, je le ferais. Je ne veux pas te faire de mal.
— Je ne savais pas que tu avais un cœur, tiens. »

J'ai un très bon instinct et je sais quand quelqu'un est sincère ou non, je le sens. Et Billy avait l'air bizarrement sincère.

— « Je veux bien te pardonner, encore une fois. Mais ne recommence pas. Je veux que tu assumes que l'on est amis, que tu arrêtes de me dénigrer dans mon dos et surtout, que tu n'essaies pas de me manipuler pour me mettre dans ton lit, c'est clair ?
— Alors, on est amis ? Me taquinait-il.
— Ça dépendra seulement de toi.
— Et... Pour l'exposé ?
— Viens chez moi, à 15h. J'ai des choses à faire avant. »

Je n'en disais pas plus et je me dirigeais vers ma voiture. J'avais besoin d'être seule pour réfléchir à tout ça. Je ne sais pas si j'ai bien fait de lui pardonner, mais au fond de moi, j'ai aussi envie d'apprendre à le connaître.

Clair-obscur - TOME 1.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant