Clair-obscur - TOME 1.

Chapitre 57 : Excuses et remords.

Pendant l'heure de cours, avec Billy, on remarquait qu'Ashley nous fixait sans arrêt. Je ne sais pas ce qu'elle veut et cela m'inquiète énormément.

— « Elle n'est vraiment pas discrète cette petite conne. Me chuchotait Billy.
— Tu penses qu'elle nous veut quoi ?
— Je n'en ai aucune idée, mais ça va bientôt sonner donc on va le savoir rapidement. »

Quelques minutes après, la fin du cours arrive et Billy s'empresse d'attraper Ashley pour lui dire de venir avec nous. On se dirige vers un coin tranquille près du lycée.

— « Lâche-moi Billy, je ne suis pas une gamine. Disait Ashley.
— Non, tu es une garce c'est différent. Ajoutais-je.
— Qu'est-ce que tu nous veux ? Steve nous a dit que tu nous cherchais. Disait Billy.
— Ouais... Je voulais vous dire que j'étais désolé.
— Sérieusement ? Tu penses qu'on va te croire ? Rigolait Billy.
— Non, je sais. Mais je m'en veux vraiment pour ce que j'ai raconté sur toi Billy, et surtout ce que j'ai fait à Caitlin...
— Pourquoi tu as agi comme ça ? Lui demandais-je.
— J'étais jalouse...
— Jalouse de quoi ?
— De la façon dont te regardait Billy. J'ai vraiment eu des sentiments pour toi. Dit-elle en le regardant. Et de te voir aussi proche d'elle, je ne le supportais pas et j'ai fait n'importe quoi. J'ai été trop loin.
— On n'en a rien à foutre de tes excuses. Ajoutait Billy.
— Billy... Dis-je.
— Non Caitlin ! Ce qu'elle m'a fait à moi, je m'en contre fiche, mais toi, c'était beaucoup trop ! Tu ne te rends pas compte du mal que tu as causé Ashley, c'est grave ce que tu as fait.
— Tu me fais une leçon de morale alors que tu n'es pas non plus un ange, c'est drôle.
— Bon stop, ça suffit. Ashley, je suis désolé, mais je ne peux pas avoir la certitude que tu es sincère.
— Ce n'est pas grave. Je voulais juste vous le dire, maintenant, vous faites ce que vous voulez, je m'en fiche. »

Elle partait sans nous laisser le temps d'ajouter quelque chose et je la regardais s'en aller, ahuri. Elle est vraiment bizarre cette fille.

— « Ok, très bien...
— C'est qu'une pauvre fille.
— Arrête Billy.
— Quoi ? Tu veux la défendre ?! Tu as oublié ce qu'elle t'a fait ?
— Non, je n'ai pas oublié ! Mais elle avait l'air sincère...
— Tu es trop gentille Caitlin, c'est pour ça que tu te fais avoir aussi facilement.
— Si je n'avais pas été trop gentille avec toi, on ne serait pas ensemble à l'heure qu'il est alors tes conseils à la con, tu peux te les garder. »

Parfois je ne comprends pas son comportement et là, il m'avait énervé alors je commençais à vouloir partir, mais il me retenait.

— « Tu n'es pas obligé de me parler comme ça. Me disait-il.
— Et tu n'es pas obligé de vouloir me protéger sans arrêt, je ne suis pas une petite fille sans défense.
— Caitlin...
— J'ai dû affronter des choses horribles, seule, alors je peux toujours le faire.
— Mais tu n'es plus toute seule. Je suis là. »

Je me rendais compte que j'avais été trop loin dans mes paroles sans le vouloir et je m'effondrais en larmes dans ses bras en lui disant que j'étais désolé.

— « Je n'ai pas l'habitude... Je me suis toujours débrouillée toute seule...
— Laisse-moi être là pour toi comme tu l'es pour moi.
— Je suis désolé.
— Calme-toi, ce n'est pas grave. »

Je me calmais doucement. Je me sens si bien dans ses bras. On se dirigeait vers sa voiture pour qu'il puisse me déposer chez moi. Je n'avais aucune envie de le quitter alors on restait quelques minutes ensemble.

— « Je n'ai pas envie de rentrer. Me disait-il.
— Je sais, moi non plus.
— Je veux t'avoir près de moi sans arrêt, pas seulement une heure par jour.
— Soit patient. Je pense que... D'ici la fin de la semaine, il faudrait que je parle à mes parents et à ton père.
— Tu as toujours cette idée en tête apparemment.
— Oui, et ça va bien se passer alors arrête de t'inquiéter. N'oublie pas que j'ai des pouvoirs.
— Ma superhéroïne préférée. »

Je l'embrassai et je décidais de rentrer chez moi. Je me sentais déjà super mal alors que ça ne faisait que quelques minutes que je l'avais quitté. Sa présence m'apaise vraiment... J'ai hâte qu'on puisse être ensemble plus librement pour qu'on passe tout notre temps ensemble.
Je sais que Billy s'inquiète par rapport à ma conversation avec Neil, mais je sais ce que je fais. Je connais ce genre d'hommes par cœur, je sais très bien comment tourner la chose à mon avantage et comme je l'ai dit, j'ai des pouvoirs, au moindre problème, je vais les utiliser sans aucune retenue.
Tout ce que je veux, c'est que Billy aille mieux et qu'il passe du temps chez moi. Si Neil est au courant, il ne dira rien, surtout si Maxine vient dormir à la maison également. Il faut que Billy s'éloigne de son père un maximum et je veux protéger Maxine aussi, même Suzanne. Je veux que Neil paye et je trouverais un moyen, plus tard, de les éloigner définitivement de lui.
Je dois aussi discuter avec mes parents, je sais que mon père sera compréhensif, mais ma mère risque de beaucoup s'inquiéter et de ne pas être d'accord, mais je vais gérer cela aussi. Il faut que mes parents comprennent que Billy est quelqu'un de bien et que je suis vraiment heureuse avec lui.

Point de vue de Billy.

Maxine vient de rentrer, c'est Suzanne qui est allée la chercher aujourd'hui. Elle pose ses affaires et vient directement dans ma chambre.

— « Qu'est-ce que tu veux ? Lui demandais-je. »

Elle se met à sourire et me prend dans ses bras. J'ai été assez surpris de son geste, alors je l'ai repoussé lentement.

— « Qu'est-ce que tu fais Max ?
— Je suis contente pour toi et Caitlin. Même si je n'aurais pas dû m'en mêler, je suis vraiment heureuse d'être au courant pour vous deux.
— Tu n'en as parlé à personne, hein ?
— Je t'ai promis de ne pas le faire, t'inquiète. Vous comptez le dire à Neil ?
— Oui. Enfin Caitlin veut aller lui parler à la fin de la semaine, mais ça me fait peur...
— Je suis sûre qu'elle sait ce qu'elle fait.
— Non, Max, elle ne connaît pas aussi bien mon père, il est dangereux et s'il la touche, je vais devenir incontrôlable.
— Elle a des pouvoirs, ne l'oublie pas.
— Tu es au courant toi aussi ?
— Oui, je sais beaucoup de choses. Elle m'a dit aussi que tu savais. Mais ne t'inquiète pas, crois-moi, elle sait très bien se défendre. »

Elle retournait dans sa chambre et je n'arrêtais pas de penser à Caitlin, j'ai vraiment beaucoup de chance et j'ai encore du mal à croire qu'elle m'ait choisi, moi. Mais je suis tellement heureux avec elle, je n'ai pas ressenti autant de bonheur depuis que ma mère est partie. J'espère vraiment que tout va bien se passer et que mon père va rester calme.