Chapitre 47

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Mon cœur s'est emballé lorsque mon père est entré dans la pièce. Après la dispute que nous avions eu, je ne pensais pas qu'il aurait le cran de se pointer en face de nous. J'ai posé délicatement ma main sur la jambe de Joseph pour le rassurer, sachant qu'il ne devait probablement pas être très bien non plus. Le pauvre. Ce n'était probablement pas la rencontre à laquelle il s'attendait, il ne pouvait pas imaginer pire que ce qui s'était passé. Je m'en voulais énormément. J'aurais dû faire les choses autrement. J'aurais dû prévenir Joseph, et j'aurais aussi dû dire la vérité à mon père en tête à tête avant de lui présenter Joe. Je n'ai pas du tout, mais alors pas du tout gérer sur ce coup là. Je n'ai aucune envie de couper les ponts avec mon père, pas après tout ce qu'il a fait pour moi, mais je ne sais pas si je pourrais endosser le fait qu'il n'accepte pas mon petit-copain. Et il est complètement exclu que je me sépare de l'homme que j'aime simplement à cause de mon père. J'espère de tout cœur qu'il ne me mettra pas face à un ultimatum de ce genre, car je serais dévastée.

Mon père nous observait du coin de la porte. La pièce était entrée dans un froid glacial, ainsi que dans un silence profond. C'était extrêmement gênant. Personne n'osait ouvrir la bouche, pas même Magaly, qui a d'ailleurs préféré s'échapper du salon.

Le silence devenait étouffant, je m'apprêtais à interpeller mon père, quand ce dernier a décidé d'avancer vers nous doucement. Je n'avais aucune idée de ce qui allait se produire, mais cela ne présageait probablement rien de bon.

Mon père, une fois devant nous, a tendu la main vers Joseph. Ce geste m'a choqué, jusqu'à ce que mon père ouvre la bouche pour expliquer cette réaction :

- Il paraît que tu as défendu l'honneur de ma fille? fit-il.

Joe acquit d'un signe de tête.

- Alors je te remercie d'avoir fait ce que j'ai toujours rêvé de faire.

Joe serra la main de mon père, surpris par ses propos. Moi-même je ne comprenais pas ce revirement de situation, ni même comment mon père l'avait appris.

- Magaly m'a expliqué brièvement. Mais il y a une chose que je ne parviens toujours pas à comprendre. Pourquoi, Joseph, si tu as orchestré toutes les agressions et abominations lancées envers ma fille, pourquoi as-tu frappé ses pauvres types?
- Parce que je n'ai jamais fait tout ce que vous pensez que j'ai fait, répondit-il.
- C'est vrai papa, il n'y est pour rien. Ce n'étaient que des menteurs, et si tu n'arrives pas à le croire, regarde juste l'état dans lequel il est, c'est une preuve suffisante je pense.

Joseph a baissé les yeux devant mon père et devant mes explications.

- Je peux vous promettre que si j'avais su à cette époque tout ce qu'il se passait, je n'aurais jamais laissé tout ça se produire monsieur. Je suis désolé de ne pas m'en être rendu compte. Déjà au collège j'adorais Mélya, mais... j'étais naïf et ces types en ont profité pour me laver le cerveau... Je n'ai jamais levé la main sur Mélya je vous le jure, et je n'ai jamais souhaité que quelqu'un le fasse. Rien que la pensée que tout ceci a pu se produire me...
- Je te comprends, je ressens exactement la même chose mon garçon. Aujourd'hui, tu as su leur remettre un peu les pendules à l'heure, et je t'en suis très reconnaissant. Je vois que ma fille peut compter sur toi et ta protection. Je suis heureux et rassuré de la savoir avec quelqu'un comme toi.

J'avais espéré ses paroles pendant tellement longtemps que je n'en croyais pas mes oreilles. J'avais l'impression que c'était mon imagination qui jouait des tours, des hallucinations auditives tout ça. Mais quand j'ai vu mon père et Joe se serrer l'un contre l'autre de manière filiale, j'ai compris que je n'inventais pas tout ça. J'ai compris que ça se passait réellement, et j'étais comblée. Évidemment, j'aurais aimé que ça se passe autrement, sans passer par la dispute, par l'altercation de Joe et par la vue de ses deux garçons répugnants.

Cette journée aura été pleine en émotion mais nous avons maintenant la bénédiction de mon père, ce qui signifie que nous pourrons désormais passer du temps dans ma famille sans qu'il y ait de malaise ou de dispute.

Par la suite, mon père et Joe ont continué de parler un petit peu de tout et de rien, pendant que je suis partie voir Magaly.

- Merci Magaly, sans toi mon père et moi serions toujours quelques peu chafouins et sans toi Joe serait peut-être aussi dans un état bien plus grave que ça. Merci d'être intervenue. Tu es notre ange gardien du jour !
- Qu'est-ce que je ne ferais pas pour vous voir toi et ton père heureux? Et puis, je le sens bien ce Joseph. J'ai bien remarqué son impact bénéfique sur toi. Tu as l'air tellement plus rayonnante. Je sens que c'est un bon garçon, et ton père l'a senti aussi, sinon peu importe ce que j'aurais dit, il n'en aurait fait qu'à sa tête tu le connais!
- Oui c'est sûr, tu as raison. Comme toujours !
- Et toi alors? Dis-moi un peu ton avis sur lui?
- Oh... disons que je crois que je l'aime vraiment. Je pense que c'est le bon, genre, pour de vrai. Si tu pouvais le voir au quotidien, il est incroyable.
- Je n'en doute bien du tout.
- J'aime tout chez lui. Sa façon de rigoler lorsque je suis maladroite, sa façon de parler lorsqu'il me parle d'un sujet qui le passionne, sa façon de me complimenter du regard... Enfin bref je pourrais parler de lui pendant des heures !
- J'aurais jamais cru te voir un jour exprimer tes sentiments comme ça ! Tu vois, quand je disais qu'il a un effet bénéfique sur toi, la preuve en est!

Elle avait raison, encore une fois. Cela prouvait bien que Joseph était de loin la plus belle chose qui me soit arrivée, et j'avais hâte de rentrer pour le lui dire.

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Alors ce chapitre ? J'attends vos avis hihi <3

SAUVAGE : when we met againOù les histoires vivent. Découvrez maintenant