Chapitre 14

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Me trouver une robe n'allait pas être une partie de plaisir. Je ne suis pas très robe. C'est peut-être très cliché pour une joueuse de rugby, mais je ne suis pas la féminité incarnée. Et pourtant, pour briser les stéréotypes, je dois dire que la majorité des joueuses de mon équipe sont très coquettes! Mais malheureusement pour mes parents, ce n'est pas mon cas.

Et en plus de ça, histoire de rendre les choses encore plus compliquées, je suis super difficile niveau couleur. J'ai l'habitude de dire que le noir est ma marque de fabrique, et croyez moi, ce n'est pas juste une façon de parler. Je dirais que 95% de mes vêtements sont noirs. Dans les 5% restant, il y avait la robe blanche que Lizzie m'avait offerte deux ans auparavant. Celle-ci étant ruinée, on peut même dire que je suis plutôt à 96% de noir. En réalité, les seuls fringues de couleur que j'ai sont des cadeaux, venant soit de gens très peu calés au niveau de mes goûts, soit de gens en ayant marre de me voir tout le temps habillée très dark.

Pauvre Joseph. S'il me trouvait déjà relou avant cette sortie shopping, il allait probablement me détester à l'issue de celle-ci.

Avant d'entrer dans la première boutique, je fis à Joseph :

- Je te préviens tout de suite, n'essaye mêêêême pas de me faire essayer du rose.
- C'est marrant mais le contraire m'aurait étonné, ria-t-il.

3 boutiques plus tard, je n'avais toujours pas trouvé de robe dans laquelle je me sentais à l'aise. Pour ma défense, elles étaient toutes beaucoup trop flashi pour moi.

- Tu comptes faire un effort? La orange était superbe! me fit Joseph.
- Ouais c'est vrai que ça fait bien ressortir les yeux des criminels en prison. Plutôt mourir que de porter du orange.

Nous arrivons devant une boutique avec une robe en vitrine. Elle était de couleur rouge, dérivant un peu sur le bordeaux. Joseph eut une lueur d'espoir dans les yeux.

Nous entrons dans la boutique et Joseph demanda à la conseillère s'ils avaient ce modèle en S. Malheureusement pour moi, il ne l'avait plus qu'en XS.

Lui comme moi étions décomposés. C'était la première robe depuis le début de la matinée qui avait vraiment attirée mon attention.

- Essaye là quand même Mélya, on ne sait jamais. Je suis sûr que tu rentres dans du XS.
- C'est peine perdue Joseph. Avec les seins que j'ai il y en a forcément un qui va se faire la male.
- Essaye là allez! Pour me faire plaisir, me supplia-t-il en baissant sa la lèvre faire le bas.

Je roula les yeux :

- Bon. Mais fais pas le choqué si j'ai un nibard à l'air alors.

Il fit un signe de victoire avec sa main. Je partis l'essayer.

Pour mon gros étonnement, je rentrais dedans. C'était une robe à bretelle avec un fort décolleté un V qui descendait jusqu'en dessous de mes seins. Elle était moulante jusqu'au niveau des genoux, puis partait vers l'extérieur (voir photos plus bas).

Je sortis de la cabine pour la montrer à Joseph, comme je l'avais fait avec toutes les autres robes que j'avais essayé.

- Si tu te moques, je te crève les yeux, fis-je d'un air plus que sérieux à Joseph.

Il me regarda de haut en bas, sans un mot. Lorsque ses yeux rejoignirent les miens il dit :

- Je suis presque déçu qu'il n'y ai pas de soucis au niveau de la poitrine.

Il ria avant de continuer.

- Tu es resplendissante Mélya.

Le regard de Joseph sur moi me faisait réellement me sentir belle dans cette robe.

SAUVAGE : when we met againOù les histoires vivent. Découvrez maintenant