Chapitre 62 : Un Noël exceptionnel

6 1 0
                                    

Japon, Tokyo, hôpital, chambre de Kazuto Shiota, 25 décembre 2500, 10h15

« Tu veux que je parte ou... », murmura Shoto.

« Tu plaisantes j'espère ! Viens ! », le coupa Mitsune en tirant sur leurs mains jointes pour le faire avancer avec elle.

Le bicolore se laissa entraîner vers le lit où reposait le père de sa fiancée. Pouvait-il l'appeler « beau-père » désormais, quand bien même il ne l'avait vraiment vu qu'une fois ?

Mitsune lui lâcha un instant la main et se concentra. Elle prononça la formule que Tohru lui avait offert pour Noël, les mains au-dessus du corps alité de son père. Il brilla et une orbe de lumière blanche s'en extirpa.

« Voilà... normalement, ça devrait marcher... enfin j'espère... j'ai pas la magie de Stacia... », souffla Mitsune. « Papa ? »

« Mitsune... chérie... c'est toi ? »

« Oui, c'est moi ! », sourit la blonde, soulagée. « Tu nous entends bien ? Tu nous vois bien ? »

« O-Oui... je suis juste un peu sonné... que s'est-il passé ? Je me souviens d'avoir fait signer des papiers à Aiko et... »

« Voilà ce qu'il se passe quand on délaisse trop longtemps son esprit de Kitsune... », répondit sa fille. « Tu as piégé Aiko, mais elle l'a découvert avant que tu déposes les papiers du divorce chez un avocat et elle t'a empêchée de passer à l'action. Mais ne t'en fais pas, c'est réglé désormais. Venti s'est chargé de faire aboutir la procédure. Mets-moi dans le coup la prochaine fois. J'aurais facilement pu éviter ça. »

« C'est vrai que tu as toujours été la Kitsune la plus maligne et intelligente que je connaisse, personne ne t'arrive à la cheville. J'imagine qu'être un Kitsune n'est pas quelque chose pour moi. »

« Vous n'en avez pas besoin pour être un bon père Monsieur Shiota, ou un bon professeur. », intervint Shoto.

« Shoto ! Si tu te souviens de moi, c'est que tout le monde a retrouvé la mémoire. »

« Oui, exactement. Enfin, en ce qui concerne Maman déjà, je lui ai demandé quand on est allés la voir tout à l'heure. », répondit le concerné. « A l'occasion, on demandera aux autres. »

« Je suis heureux que vous ayez pu vous retrouver en tout cas, vous étiez tellement choux tous les deux ! Et qu'est-ce-que tu as grandi mon garçon ! Tu as gardé ton côté mignon mais tu as gagné en maturité. Tu dois faire chavirer bon nombre de filles. Ou de garçons, je suis très ouvert, même si je préférerai que tu sois toujours amoureux de ma fille. »

« Haha ! Ne vous en faites pas : faire chavirer votre fille me suffit. Il n'y a qu'elle que j'aime, depuis ce fameux Noël, il y a dix ans. »

« Tu m'en vois ravi, elle ne cessait de me bassiner chaque année parce qu'elle voulait savoir si elle allait revoir le petit garçon avec lequel elle avait sympathisé quand elle avait cinq ans. J'adore ma fille, mais bon... »

« PAPA !! T'avais pas besoin de dire ça !! », rougit Mitsune. « En plus, c'est même pas pour parler de ça que j'ai utilisé la magie pour qu'on puisse se parler. »

« Je suis... inconscient ? »

« Oui enfin... c'est plus compliqué que ça... tu es dans le coma, en gros. Tu es vivant, mais pas assez pour qu'Imouto-chan ou moi puissions te ramener, que ce soit avec nos alters ou nos pouvoirs divins. Ah oui, j'ai une petite sœur qu'Aiko nous a caché, Elerinna. Elle a neuf ans. Elle a dû naître pendant ma période « mon corps est ma toile ». C'est Andrius qui l'a élevé, elle te ressemble beaucoup. J'essaie de lui transmettre tout ce que tu m'as appris. »

Tianlong - Tome 2 : L'UnitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant