The spicy benefactress~Tome 1

Chapitre 43 : Roxie

Je restais un peu à l'écart, téléphone en main, alors que la journée commençait par un petit déjeuner pour les autres. J'avais entrepris un projet dont je n'étais pas sûre du résultat. Je ne savais pas où cela allait me mener mais j'avais l'espoir que cela serait pour le meilleur. Peut-être allais-je trop loin ? Je n'en savais strictement rien. Néanmoins, lorsque l'idée m'avait effleuré l'esprit, je fus incapable de passer à autre chose.

En général, je ne côtoyais pas beaucoup toutes personnes travaillant, de près ou de loin, dans les forces de l'ordre, étant donné mes activités au-delà du légal, mais j'avais fait la connaissance d'un homme, il y avait quelques années, qui bossaient en tant que détective. La pensée obsédante en tête depuis un long moment, j'avais fini par capituler et avais pris contact avec ce fameux détective, la semaine passée dans un seul et unique but... retrouver le frère Mancini manquant. Chacun de mes anciens patients avait une personne à qui se raccrocher pour ne pas abandonner leur sevrage, une fois l'annexe quitter. Cela avait été leurs forces. Il fallait que Riley ait cette même chance. Aussi, j'avais appelé Garry à la rescousse. Il prenait toujours ses contrats avec sérieux. J'avais toute confiance en lui. Cependant, je n'avais plus de nouvelles de lui depuis notre premier entretien téléphonique lors de ma demande. Je tentais un contact depuis mon réveil, sans succès. Aussi, je lui avais envoyé un message afin qu'il me rappelle au plus vite et celui-ci m'avait enfin envoyé un message en retour pour m'annoncer qu'il avait mes informations et qu'il s'excusait pour sa disparition. Il devait m'appeler d'une minute à l'autre. Mes amis n'étaient pas au courant de ma démarche. Je doutais qu'il puisse approuver.

Cela faisait deux bonnes heures que j'attendais, téléphone en main, depuis l'annonce de Garry. Je commençais à m'impatienter et tournais en rond, si bien que je pouvais sentir les regards de suspicions dans mon dos.

- Tu ne manges pas, Rox ? M'interpela Stephen.

- Pas faim, répondis-je, préoccuper.

Les conversations reprirent à table, me laissant à ma nervosité. Le silence se fit lorsque mon téléphone sonnait, enfin. Tous, c'étaient tournés dans ma direction alors que je décrochais rapidement en m'éloignant pour rejoindre l'extérieur afin d'être plus libre de parler à ma guise.

- Garry ?

- Salut ! J'ai trouvé ton gars.

- Je t'écoute.

- Steven Mancini. Trente-cinq ans. Marié avec trois enfants. Il vit dans le Nevada.

- L'as-tu rencontrer ?

- Bien sûr. Je lui ai parler de ta démarche et ça l'a beaucoup touché. D'après lui, il n'a eu de cesse de penser à son petit frère. Il voudrait le voir. Qu'en dis-tu ?

- Je n'en sais rien. Ça ne peut pas arriver pour le moment. Il ne sait rien de ce que j'ai fait. Il faut d'abord que j'aborde ce que j'ai faits et voir s'il est prêt à la suite ou si ça fait trop pour lui.

- Prends ton temps. J'ai quitté Sacramento mais j'ai tous ses contacts. Je t'envoie par mail tout ce qu'il m'a accordé à te partager.

- Je te remercie, Garry.

- C'est mon job.

Après avoir raccroché, je me tournais vers le bâtiment qui abritait l'homme qui allait recevoir un choc. J'avais espoir que cela soit une bonne surprise pour lui et que je n'avais pas fait une erreur. Lors de nos séances, il n'avait pas semblé en vouloir à son frère pour sa fuite mais j'avais pu percevoir une certaine distance émotionnelle lorsqu'il parler de lui. Mon but était de l'aider, pas de l'enfoncer dans ses tourmentes. Je craignais que cela ait l'effet contraire à ce que j'en attendais.