5| Au revoir, maman.

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S V E T L A N A


-Allô?
Dis-je en baillant.

-Ouais, c'est Malia.

-Enfin tu m'appelle! Mademoiselle je suis overbooké tout les jours.

-C'est faux. Tu peux venir chez moi du coup aujourd'hui?

Je balaie des yeux ma maison qui ressemble à un taudis.

-Ouais toute façon ma mère doit travailler aujourd'hui.

Elle n'avait pas de travail. Je mens comme je respire.

-Tu m'rappelleras.

Malia est une amie d'enfance qui est littéralement peté de thune. Comme je l'ai dit, c'est comme ma cousine.

Elle va dans un lycée à l'opposé du mien, un lycée privé et très prestigieux. C'est littéralement à l'autre bout de la ville. Je m'étais déjà approché de son école, et tout était blanc, y compris les personnes. Tous des gringos plein aux as.

En parlant de blancs, je repensais à l'inconnue de la soirée que je n'avais pas vue depuis. Ses yeux bleues me hantent. Ce serait mentir si je disais que je n'avais pas pensé à lui depuis...si ses bras veineux ne m'avait pas excité. C'est moi qui a fui sans donner mon prénom après tout.

Je sors de ma chambre pour voir le salon: ma mère était entrain de hurler, ça ne changeait pas de d'habitude. Mais ces cris là, m'alertèrent un peu plus. Quelque chose n'allait pas.

Je retrouve ma madre complètement hystérique et énormément paniqué.

-Jette ça au toilette! TOUT DE SUITE SVETLANA!
Ordonne t-elle en me balançant sa drogue.

-AIDE MOI MERDE! ILS SONT LÀ!

Elle fonce vers la fenêtre et je la retiens. Elle ne peux pas sauter d'ici, elle va se tuer!

-Lâche-moi, putain!
Crie t-elle.

-Tu vas pas sauter! On est au sixième étage, merde.

Elle se penche vers la fenêtre et j'arrive à la reculer à temps.
Les grands coups de pieds sur la porte me coupent dans mon discours d'anti-suicide.

Pas la peine de faire l'étonné, je sais parfaitement que c'est les flics. Ces flics que je déteste! Ces poulets de merde!

Bam! La porte s'ouvrent sur quatre agents de police. J'ai vu le gros chien et je savais que c'était fini pour moi. Un chapitre se termine...je sais que ma mère ne pourra pas s'en sortir cette fois ci. Sa beauté et ses vices ne pourront pas empêcher ces hommes de fouiller la maison et de trouver ces kilos de drogues et d'armes.

C'est la fin, alors?

Devrais-je faire l'actrice pour défendre ma mère?

Je n'ai pas le temps de réfléchir que je me retrouve plaquer au sol, et aussitôt menotté. Mon corps claque sur le sol et l'agent appuie sur mon dos. Ne vous gênez pas surtout, bande de chiens!

-Et! C'est une gamine, laissez-là!
Dit un de mes voisins.

-Aïe...

SIN SENTIMIENTOS.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant