16| L'ami fidèle.

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S V E T L A N A


La trahison est un sentiment plutôt étrange quand on y pense. On y apprends de nouvelle sensation.

Cette boule au ventre qu'on ressent lorsque nos yeux croisent ceux de celui qui nous a trahi, par exemple. C'est exactement ce qui est entrain de se passer avec Aïdan Gonzales qui vient s'installer en classe à l'opposé de moi.
Gonzales ou Milkovich? J'en sais rien, et j'en ne saurais jamais rien vu que je dois m'éloigner de lui à tout prix. Ce sentiment est encore plus étrange, quand celui qui vole votre premier baiser est le fils de celui qui a gâché une partie de votre vie. Enfin, si on compte pas le bisous que j'ai eu dans les toilettes en primaire avec cette fille nommée Selena.

Je l'observe et me demande: comment il a fait pour jouer autant bien son rôle du «t'inquiète je suis un connard, mais un connard plutôt gentil». Un connard qui m'a vue pleurer. Rien que d'y penser, je secoue la tête et ressens du dégoût en repensant à cette situation. Gabriella me raconte comment s'est déroulé une de ses nuits avec un plan cul, puis je commence à m'imaginer moi et lui. Mon Dieu, je déteste mon cerveau qui a l'esprit mal placé. Comme il l'a dit plus tôt, je dois sûrement être une de ces vierges qui ne pensent qu'au sexe.

Je le hais. C'était lui le fils de cet enfoiré. Je pensais que son fils était un petit latino, bien mexicain et bien matte de peau, comme lui. Tony l'avait mentionné plusieurs fois, sans dire son nom, mais je ne l'aurais jamais imaginé comme ça. Je l'avais imaginé des centaines de fois dans mon esprit,et jamais l'image de Aïdan m'était venue en tête.

À part ça, niveau personnalité, il se ressemblait vraiment. Violent, sanglant et sans pitié.

Je me demandais, qui était sa mère? Est-ce que sa mère sait que Tony a eu une affaire avec ma mère? Est-ce que sa mère était tombé amoureuse de Tony, ce monstre cruel?

C'est étrange. Je n'avais jamais douté que cet homme pouvait se trouver à quelques pas de moi, et qu'il était sous mes yeux depuis le début.

Espèce de connard.
Pensais-je.

La sonnerie retentit, et lorsque je me dirige dans un autre cours, je sens ma main se faire agripper brutalement. Je me retrouve le dos écrasé contre une armoire, et je me rends compte que je suis dans un débarras, éclairé seulement par une toute petite vieille lumière. Je crie, mais une main vient s'immobiliser sur ma bouche.

Je sens ce corps contre moi, et je devine que l'homme qui m'a entraîné ici est Aïdan Gonzales. Je respire fort, en essayant de reprendre ma respiration à cause de la peur, et il enlève sa main de ma bouche.

-J'ai oublié de te préciser un truc. Personne dans cette école sait qui je suis, à part toi.
Dit cette voix.

-Ah ouais? Et tu penses que je ne vais pas me gêner pour leur dire que tu es une horrible personne?!

-Écoute moi bien. On est dans une situation délicate, je l'avoue. Mais en aucun cas, tu devras parler de moi ou parler de ce que tu as vu dans les sous-sols des Five Blocks.

-Pourquoi je devrais faire ça? Je te dois quoi? Ma vie?
Demandais-je en le décalant.

-Pour le coup, oui. Car sans moi, tu serais avec une balle dans la tête à cette heure ci.

-Waw! Merci Aïdan, c'est tellement gentil de ta part!
M'exclamais-je.

Mon sourire sarcastique s'efface de mon visage, lorsque je sens sa main pressé ma gorge.

SIN SENTIMIENTOS.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant